"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

vendredi 26 avril 2024

La possibilité d'une plage

 




 Sans doute, s'en passa-t-il des évènements à la surface de cette planète cette semaine, mais voyez-vous, mes chers Compatriotes, ma priorité, ce fut ces jours derniers de ramasser des coquillages sur la plage du Prieuré à Dinard.

Le reste n'est que l'écume des vagues. 


C.D 






samedi 20 avril 2024

Non, je ne regrette rien …

 



« – Si on chantait ? Dit le colonel.

Il avait enlevé son masque et respirait l’air frais, par la portière, avec les mimiques réjouies d’un gastronome comblé. Le camion grimpait allègrement, dans les vignes, la petite départementale sinueuse. A chaque tournant, le Village brun, là-haut, se rapprochait.

– Mon Dieu ! Que cela sent bon ! Reprit-il. On ‘est de nouveau chez nous. Il ne s’est rien passé. Alors ! Qu’est-ce qu’on chante ?

– La Marseillaise, peut-être…, proposa comiquement le secrétaire d’État.

A l’intérieur du camion, l’armée fut prise de toux violente, gloussements et hoquets divers. Entre hussards et commandos de marine, un concours à qui rirait le plus fort. Qu’on ne croie pas qu’ils se forçaient, non. Pas d’affectation amère. Une franche rigolade, simplement. Délivrés de tout, ils se marraient.

– Ce que j’en disais, fit le ministre, c’était plutôt pour tâter le moral du peuple…

Ils se regardèrent tous deux et rirent encore une fois de bon cœur.

– Bon ! Marseillaise, aux accessoires ! conclut Dragasès. Capitaine, qu’est-ce que vous proposez de mieux ?

– Le Boudin, dit l’officier de commando. C’est con comme tout, mais ça parle. Et au moins tout le monde connaît les paroles.

– Le boudin, apprécia le colonel, le boudin… Nous sommes la plus étrangère des légions étrangères, étrangère à tout. Alors le boudin, en effet… Mais je me demande si ce serait tellement de circonstance ? Le boudin, ça se mérite et quant à faire Camerone, aujourd’hui, on ne peut pas dire que c’était réussi ! Peut-être demain, là-haut… Je crois que je tiens une meilleure idée.

S’assurant d’un œil malicieux que tout le monde écoutait, il s’éclaircit la voix comme un chanteur de dessert, prit son souffle et entonna :

Non, rien de rien

Non, je ne regrette rien

Ni le bien qu’on m’a fait

Ni le mal, tout ça m’est bien égal

Non, rien de rien

Non, je ne regrette rien

Tralala, tralala,

Aujourd’hui, je me fous du passé !


– Qu’en pensez-vous dit-il en terminant. Pas mal, non ? C’est un vieux truc. Je ne me souviens plus très bien des paroles, mais le principal y est. Vous ne connaissiez pas ? (…)

A gueuler comme des perdus, les veines du front à éclater, le cou gonflé, le visage écarlate, ils firent plus de bruit qu’une armée catholique victorieuse, chantant le Te Deum sous la nef d’une cathédrale. Dans les tournants, le camion vacillait, puis titubait sur les lignes droites, ses doubles roues mordaient joyeusement les talus. Joignant le geste à la parole, le hussard chauffeur lâchait le volant en cadence et jouait des mains et des bras comme un cabot qui sort ses tripes dans un mauvais tour de chant. L’officier de commando martelait le tableau de bord avec ses poings. Au « rien de rien », tout le plancher du camion vibrait sous les crosses des fusils. Si l’on peut analyser les sentiments profonds de ces braillards, on y trouve d’abord l’ivresse du clan. La tribu, au complet, célèbre son unité. Si peu nombreuse qu’elle se compte, elle emmerde le reste du monde. Mais on y décèle également quelque chose comme de l’angoisse. »


Jean Raspail. Le Camp des saints. 1973.




vendredi 19 avril 2024

Postérité

 



Cher freluquet,

Cher fossoyeur de Bihorel,

Mon cher petit marquis,


En post-scriptum de la lettre ouverte que je vous adressai ici même, le 5 avril dernier, je m'engageai à vous faire une proposition, afin que la marque que vous laisserez dans l'histoire de Bihorel, soit un peu plus reluisante que celle, à ce jour,  de votre piteux bilan.

Je vous propose donc, qu'en la qualité de maire de Bihorel, vous suiviez l'exemple d'un de vos homologues, Patrick Mangin, maire de Saint Maurice aux Forges (Meurthe et Moselle) qui a fait don de la totalité de ses indemnités de maire, afin d'aider au financement de la restauration et sauvegarde de l'église de son village.

Faites en de même ! Faites don de la totalité de vos indemnités de maire de Bihorel afin de permettre la restauration de l'église Notre Dame des Anges, qui jusqu'ici, n'a pas beaucoup bénéficié de vos largesses depuis votre première élection.

Vous ne serez pas sans le sou. Il vous restera votre salaire de postier, vos indemnités de conseiller régional auxquelles il convient d'ajouter celles de la métropole et celles de votre participation à diverses instances.

Et quel geste admirable, vous feriez là ! Quelle classe cela aurait ! Vous rentreriez par la grande porte dans l'histoire de notre commune, devenant pour l'éternité "celui qui sauva N.D.A". Votre réputation ne serait plus celle d'un "fossoyeur" mais deviendrait, bien au contraire, celle d'un conservateur, que dis-je, de sauveur de notre patrimoine. Vous susciteriez l'admiration de nos anciens, de vos contemporains et de générations de futurs Bihorellais. 

Si vous acceptiez ma proposition, je m'engage à faire, ici même, votre éloge et à vous tresser des louanges et mieux encore, à vous ficher la paix, en un mot, à ne plus être un petit cailloux dans votre chaussure. J'en prends l'engagement devant mes chers Compatriotes !

Alors, c'est à vous de décider. Soit pour toute postérité, un jour peut-être, la commune de Bihorel donnera votre nom à un nouveau bac à sable inauguré au parc de l'Argilière, ou bien, en acceptant ma proposition, les Bihorellais reconnaissants vous dresseront une statue en majesté à coté de celle d'Alfred Caron, dont enfin, vous vous serez montré le digne successeur. 

Pensez-y ! Que sont quelques dizaines de milliers d'euros en regard de la gloire éternelle ?

Cher freluquet, cher fossoyeur de Bihorel, mon cher petit marquis, veuillez agréer l'expression de ma considération choisie.

C.Dragasès


ps:

- pendant que vous y serez, faites un petit don pour la restructuration du presbytère. 

- concernant les modalités de votre donation pour notre église, je vous laisse voir cela avec Monsieur le Maire de Saint Maurice aux Forges (Meurthe et Moselle). Lien utile ci dessous.

Meurthe-et-moselle/ce-maire-donne-ses-indemnites-d-elu-pour-sauver-l-eglise-de-son-village





Sotteville les Rouen, 19 avril 1944. Souvenons-nous

 




LE 19 AVRIL 1944, LE CENTRE-VILLE DISPARAISSAIT SOUS LES BOMBES

Je vous recommande de visiter le site de "Sotteville au fil du temps".

https://sottevilleaufildutemps.fr/2024/04/19/le-19-avril-1944-le-centre-ville-disparaissait-sous-les-bombes/





Liberté d'expression et démocratie

 







jeudi 18 avril 2024

 



  Ils [les journalistes] ont commencé à délimiter deux camps très nets: d’un côté les jeunes, les dynamiques, les modernes, les belles gueules, les cadres entreprenants… de l’autre, les pue-du-cul, les fachos, les paysans, les arriérés, les Vendéens, les rancis, les communistes… 

Après, ils ont dit: Et maintenant, choisissez votre camp, messieurs, dames! L’avenir radieux? le bonheur? l’épanouissement? Le rire et les petits oiseaux du ciel? Ou la France maurassienne recroquevillée! les frustrés! les racistes! les pourris à chicots! les ratés! les agricoles! Puisqu’on vous dit que vous êtes libres de choisir votre camp, nom de Dieu! Libres d’être intelligents, légers, bien dans votre peau, bronzés et rigolos! Ou péquenots peureux, puant l’ail et impuissants! (…) 

Que la France soit encore un tout petit peu la France les rendait fous furieux. Ils la voulaient bien garce, leur Marianne, maquillée en pute universelle, les lèvres toutes tartinées de rouge, exhibant charmes et modernités au tapin du monde…


Olivier Maulin, Petit monarque et catacombes.






Petite typologie des électeurs de Raphaël Glucksmann



 


par Samuel Fitoussi - Le Figaro - 15 avril 2024


L’intellectuel qui « reste de gauche ». Cet homme de gauche est résolument engagé contre… la gauche. S’il a un certain âge, il l’est depuis plusieurs décennies. Dans les années 1960, 1970 et 1980, il déplorait les compromissions de la gauche avec des régimes totalitaires meurtriers, son aveuglement envers Mao, Staline, Pol Pot, Fidel Castro… En 1981, il critiquait le programme commun, son irréalisme économique, les nationalisations qu’il impliquait. Depuis 1989 et l’affaire des foulards de Creil, il reproche à la gauche d’avoir abandonné la laïcité, d’avoir renié les Lumières, d’abdiquer face à l’obscurantisme islamiste. Depuis 2011 et la fameuse note Terra Nova, il l’accuse de verser dans le clientélisme et le communautarisme, d’abandonner l’universalisme. Et pourtant, pas question pour lui de voter à droite, car il n’en démord pas : il reste de gauche. D’ailleurs, c’est la gauche qui n’est plus de gauche. Il se bat donc (et continuera aussi longtemps qu’il vivra) pour la reconstruction d’une « vraie » gauche, d’une gauche « républicaine », c’est-à-dire d’une droite qui porterait l’étiquette « gauche ». Aujourd’hui, son espoir a un nom : Raphaël Glucksmann.

Le professeur de « nouveaux médias » à Sciences Po. Extralucide, il sait que la République est en danger de mort. En danger de mort, car la liberté d’expression la menace. Les chaînes d’info en continu, qui jouent sur les peurs pour faire de l’audience, attisent les crispations identitaires et font le jeu de l’extrême droite. (Ce professeur souffre notamment d’une maladie nouvelle : la Pascal Praud-anxiété.) Les réseaux sociaux, eux, alimentent les fake news, que les Français, naïfs, avalent. (Ce professeur souffre aussi d’Elon Musk-anxiété, les deux maladies vont souvent de pair.) Mais il en a l’intime conviction : c’est quand un pays est au bord du gouffre qu’émergent des hommes d’État, ceux de la trempe de Lionel Jospin. Et si, en 2024, Raphaël Glucksmann était cet homme ? (Ce professeur est désormais suspendu par Sciences Po, après avoir été dénoncé pour son utilisation problématique de l’expression sexiste « homme d’État ».)

Le professeur de l’Éducation nationale. Issu d’une famille marxiste (sa mère vote désormais RN sans révéler à son mari qu’elle vote RN, et vice versa), il est resté, via son engagement syndicaliste, ancré à gauche. Il éprouve cependant une certaine antipathie pour l’électorat LFI, qui, en classe, menace régulièrement de lui couper la tête. Il votera donc pour Raphaël Glucksmann.

Le citoyen peu politisé. Il n’a aucune opinion forte. Mais il écoute France Inter. Et fera ce qu’on lui dit.

L’électeur macroniste qui éprouve un désir de changement. Il a décidé de voter pour un parti situé à la gauche de celui qui gouverne le pays depuis sept ans. Il pense donc que la France manque de deux choses : de dépense publique et d’immigration.

La journaliste du service public. Elle baigne dans le gauchisme culturel depuis plusieurs décennies, épouse chacune des causes progressistes à la mode. Elle a néanmoins une petite réticence à voter LFI, car elle sent intuitivement que l’intersectionnalité a quelques impasses. La fascination de LFI pour l’islam, se dit-elle sagement, pourrait à terme menacer la bonne tenue des cours d’éducation sexuelle en CE1. Quant à l’interdiction du droit au blasphème, elle pourrait nuire à Guillaume Meurice, qui ne pourra plus se moquer du christianisme.

La jeune bobo. Après une licence à Sciences Po Reims (Sciences Po Paris délocalisé, corrige-t-elle), un master d’affaires publiques, des choix de vie courageux (elle a été végétarienne de décembre 2022 à janvier 2023) et un stage à la Commission européenne, elle s’est engagée dans l’équipe de campagne de Raphaël Glucksmann, dont elle apprécie l’engagement pour les Ouïgours sur Instagram. Soucieuse de se distinguer intellectuellement, elle ne pourra jamais voter LFI ; elle est en cela semblable à l’électeur parisien diplômé qui vote avec enthousiasme pour Éric Zemmour, mais ne votera jamais pour le RN. Elle adhère à beaucoup de croyances de luxe, c’est-à-dire à des croyances qui lui permettent de se positionner socialement, et dont elle est protégée des conséquences. Elle souhaite augmenter l’immigration (elle n’est ni juive à Sarcelles, ni professeur dans un collège en Seine-Saint-Denis) ; elle souhaite obliger les plateformes à réguler les discours (ce n’est pas elle qui tiendra un jour une opinion non consensuelle) ; elle s’oppose à la sélection à l’université (ayant à la fois un réseau et un capital culturel, elle n’est pas de ceux qui n’ont que leur travail et leur intelligence pour se distinguer) ; elle prône la décroissance (elle ne connaît pas les difficultés de fin de mois), etc.

L’électeur macroniste qui se sent trahi par le macronisme. Récemment, il a entendu un ministre dire « tous » plutôt que des « toutes et tous ». Le dérapage de trop.

Le téléspectateur addict à LCI. Tous les candidats sauf Raphaël Glucksmann sont selon lui des poutinôlatres.



NDLR : l’union de toutes ces sociologies devrait permettre à Raphaël Glucksmann d’atteindre un score de 6 %.

(aujourd'hui, environ 10% / C.D )





mercredi 17 avril 2024

Conseil de la métropole

 







Ah, quel sketch ! 


J'aime bien lorsque notre petit marquis s'insurge "ASSEZ DE CE SIMULACRE DE DEMOCRATIE !".  Il parle en expert ! J'avoue mettre tenu les cotes. 

Cela doit être "sympa", les conseils métropolitains, il faudrait que j'aille y faire un tour, histoire de voir notre arroseur, arrosé, dans ce beau panier de crabes... 

N'hésitez pas à lire l'intégralité de l'échange ! 



C.D



Mauvaise histoire au Belgikistan

 



Démocratie nul part, censure partout. L'islamisation de l'Europe s'accompagne du recul de la liberté d'expression avec la complicité des européistes, utiles idiots de l'islam.

Le 9 juin, réagissons !