"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mardi 14 juillet 2009

14 JUILLET, FETE NATIONALE

"Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'humanité, sera toujours le soldat de l'idéal". Georges Clemenceau (11 novembre 1918).

6 commentaires:

  1. Combien des guerres ici représentées ont-elles été justes ?

    Ce lyrisme "patriotique" ne m'évoque que 3 citations (je ne vous ferai pas l'injure de vous en rappeler les auteurs) :

    - "la guerre n'est que la simple continuation de la politique par d'autres moyens"

    - "Napoléon Bonaparte : général de la République française, né à Ajaccio le 15 août 1769, mort au château de Saint-Cloud le 18 brumaire an VIII de la République française, une et indivisible"

    - "Quand j'écoute trop longtemps Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne".

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  2. Monsieur Avisse,

    Il est urgent que les français cessent de se détester et (ré)apprennent à aimer leur patrie. Je suis fier d’être français et j’assume l’histoire de mon pays y compris sa part d’ombre. Quelle nation ou quel peuple n’en a pas? Je ne ferai pas l’inventaire des guerres justes ou injustes. Elles furent. Elles font partie de notre passé collectif et de l’histoire de notre bien commun: notre nation.
    Je suis fier aujourd’hui de nos parachutistes prêts a donner leurs vies dans une guerre qu’ils mènent contre les barbus en Afghanistan pour qu’à quelques milliers de kilomètres en métropole des prolos, des bobos, des aristos, bref le peuple français puisse vivre tranquillement. Ils défendent les valeurs que porte la France. Wagner, le militarisme et l’impérialisme allemand n’ont rien à voir avec cela.
    C’est même lui que combattait en 1914 Pierre Génin, libre penseur et antimilitariste qui ne voulait pas voir dans la guerre qu’il exécrait, une défaite de ses idées, mais une occasion solennelle de les défendre et d’en assurer le triomphe :
    « Je pars vaillamment avec l’espoir que notre dévouement et peut-être notre sacrifice serviront à nos enfants. Puissent-ils, eux, vivre la paix que nous avons rêvée. Si notre jeunesse, si notre force servent à assurer leur existence d’homme, nous nous serons battus pour notre idéal qui reste vivant, souriant à travers les éclairs et le tonnerre. Dans la tourmente cet idéal ne fait pas faillite. Et maintenant, bon pied, bon œil contre les barbares ».
    Pierre Génin est mort au champ d’honneur en septembre 1914.
    Lui comme beaucoup d’autres savaient que l’on ne fait jamais triompher son idéal en ayant le pantalon sur les chaussures.
    C.D

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  3. Une chose est d'assumer, une autre de célébrer.

    Je lis tardivement votre réponse, votre dernière phrase en particulier. Je crains qu'aveuglé par l'image que vous vous faites d'un militant socialiste, vous ayez mal compris le choix de mes citations. Pour résumer, je ne confonds pas Valmy, Lodi ou Monte Cassino avec Borodino, la guerre de 70 ou Verdun.

    Le discours de Pierre Génin aurait-il été le même s'il avait eu la chance de connaître novembre 1918 ?

    Quoi qu'il en soit, je crois qu'il est souhaitable de voir très peu de lyrisme en tout ça. Il est des "romantismes" qui effraient !

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  4. Monsieur Avisse, vous voilà comme Jospin et son droit d’inventaire.
    La France sans ses erreurs et ses crimes d’hier ne serait pas la même aujourd’hui. Alors lorsque nous la célébrons le 14 juillet, c’est dans son ensemble et pour ma part, je trouve que le résultat de 15 siècles d’histoire de France peut nous porter au lyrisme.
    Ni vous, ni moi ne pouvons présager des pensées de Pierre Génin, s’il avait survécu au massacre. Cependant, (re)lisez la résolution générale du congrès du parti socialiste de janvier 1916 « le congrès national condamne comme antisocialiste toute thèse qui ne proclame pas hautement le droit de se défendre pour un pays attaqué. Il affirme que le devoir du socialisme international est de déterminer quel est le gouvernement agresseur, afin de tourner contre lui l’effort de tous les prolétaires de tous les pays pour préserver les peuples du déchaînement ou de la durée de la guerre…».
    Les socialistes de l’époque avaient compris que l’établissement d’une république sociale et universelle passait d’abord par une victoire sur l’hégémonie du Kaiser Guillaume II et donc par Verdun (février 1916).
    Mon grand père fut militant socialiste, alors je ne suis pas « aveuglé par une image» mais je ne peux que constater qu’il n’y a pas grand-chose en commun entre les socialistes du 21ème siècle et ceux du 19ème ou les « pré-1981 ». Trop de valeurs ont été abandonnées en chemin. Trois décennies d’exercice ou de conquête du pouvoir sont passées par là. Le socialisme aujourd’hui est au mieux une auberge espagnole, au pire une coquille vide.

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  5. La Weltpolitik de Guillaume II ne reposait-elle pas finalement sur les mêmes ressorts que l'impérialisme français ou britannique ?

    Les Socialistes ont changé depuis le 19e siècle ? Le contraire eut été inquiétant. Quelle force politique n'a pas changé depuis le 19e ? Faut-il faire un panorama des droites de l'époque et de celles d'aujourd'hui ?

    Je serais curieux de connaitre votre vision, même si je la devine un peu, du tournant de 83...

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  6. Changés ? Comme vous êtes indulgent avec les vôtres. Disparus plutôt !
    Le rapport de force entre les classes lui n’a pas changé. Les exploités sont toujours les mêmes, les exploiteurs se sont « mondialisés » mais qu’elle est la différence ? La justice sociale n’a toujours pas vu le jour, la lutte des classes est toujours là. La république sociale universelle reste à construire mais il n’y a plus personne pour le faire. Les prolétaires sont là, comme au 19ème siècle. La classe ouvrière n’a plus personne pour la défendre, les socialistes ont déserté. Votre électorat c’est fonctionnaires, enseignants et classe moyenne. Il y a un siècle le socialisme c’était une espérance, un idéal. Aujourd’hui c’est le spectacle de deux clans qui s'affrontent. Les sexagénaires qui espèrent gagner en 2012 car ce sera leur dernière chance d’exercer le pouvoir et « les quadra » qui se disent qu’il voudrait mieux que la droite gagne en 2012 parce qu’ainsi en 2017 les français lassés par dix ans de droite éliront un président de « gauche ». Voilà la ligne d’horizon des socialistes français en 2009.
    Weltpolitik prussienne et colonialisme français pourraient, vu de l’extérieur, sembler identiques. Les peuples concernés ne furent pas de cet avis. Relisez les discours de Jules Ferry, cet homme de gauche. La France était porteuse d’autres valeurs que celles de Guillaume II. Du moins, c’est de cette façon que la gauche habillait le colonialisme à l’époque, et puis voyez vous, notre débarquement à Sidi Ferruch a des effets positifs jusqu’ à ce jour. Le gaz et le pétrole qui devraient faire la fortune des peuples qui, aujourd’hui constituent l’Algérie, n’auraient ni été découvert ni exploités par les bédouins ou les touaregs. Si ces richesses font à l’heure actuelle la fortune d’un clan ce n’est certainement pas une conséquence du colonialisme. Après 46 ans d’indépendance et de pouvoir FLN, c’est à l’Algérie d’assumer ses responsabilités.
    Le tournant de 83 ? C’est la victoire de la « deuxième gauche », celle des renégats, des Rocard et des Delors, des « social traitres », de ceux qui 25 ans plus tard rejoignent, quoi de plus normal, un Sarkozy, qui comme Chirac, c’est radical socialisé.

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