"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 19 décembre 2009

Brèves de Conseil

Panneau agité sous le nez agacé du freluquet et de sa cour, de façon ostensensible si ce n'est ostentatoire durant le conseil municipal par une habitante de la zone UB.


Le lecteur ne trouvera pas ici un compte rendu exhaustif du conseil municipal du 14/12. Le site de la mairie s’en charge et à vrai dire je ne me sens pas l’âme d’un secrétaire.

Rue Saint Denis : un exemple de démocratie locale.
Le freluquet, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, s’est confectionné son petit nid douillet rue Saint Denis (1). Cette rue est depuis plusieurs mois en « voie sans issue », ceci dans les deux sens et dans le but d’y empêcher toute circulation automobile. La république a ses privilégiés et le petit marquis ne se sent pas concerné par la nuit du 4 août 1789. Apostrophé à ce sujet par Benoît la Fronde, le petit Pascal, si cher au cœur des grands-mères bihorellaises, mit en avant deux arguments imparables :
- La rue Saint Denis est une voie très empruntée par les lycéens (?) qui se rendent au lycée Flaubert (une sorte de boulevard Saint Michel bihorellais). Le souci c’est que cette rue n’a pas de trottoir (un comble pour une rue Saint Denis !) d’où la dangerosité pour ce flot continu de jeunes qui passent et repassent chaque jour dans cette rue et l’interdiction faite aux voitures.
Bon, Pascal, si on te donne cent balles et un Mars, tu nous en racontes une autre comme celle la?
- Deuxième argument, cette interdiction n’est pas le fait du Prince, mais le fruit de la concertation et même du souhait tout court des habitants de la rue. Fichtre !
Mes chers compatriotes, nous demandons par conséquent à ce que soit organisées une concertation et une votation sur le PLU avec les habitants de la zone UB, zone vendue aux promoteurs, étant sûrs que la voix des habitants de cette zone sera entendue comme le fut celle des riverains de la rue Saint Denis.
S’il n’en était pas ainsi, nous en déduirions que, tout comme Daniel Cohn Bendit, Pascal Houbron est pour la démocratie quand ça l’arrange et que cela sert ses intérêts.
Parcours résidentiel, dernière étape :
Lorsque l’on veut qu’un dossier soit correctement traité, rien de tel que de le confier à un futur intéressé. Aussi, ce fut Christian Yvonnet qui nous présenta les nouveaux tarifs du cimetière de Bihorel. Ils ont semblé prohibitifs à beaucoup (plus de 700 euros pour une case au columbarium) mais le conseiller Yvonnet argua du fait que la commune avait dû consentir à de gros investissements pour la construction de celui ci. En suivant cette logique, 2 millions d’euros pour des vestiaires de foot, cela va nous mettre à combien le billet pour aller voir jouer le GCOB en division d’honneur?
Maurice: une autre! Une autre!
Un conseil municipal ne serait pas tout à fait un vrai conseil sans la remarque pertinente de Maurice. Je ne parle pas des poncifs qu’il nous servit quant à la bonne gestion de la « masse salariale » et que l’on entend débité au kilomètre, depuis que Laurent Fabius fut nommé premier ministre, par tous les chroniqueurs économiques matutinaux et autres tailleurs de flûte au patronat. Non, je fais référence au moment où nos édiles discutaient de l’opportunité ou non de revoir à la baisse les tarifs du cimetière. Le tribun Buisson objecta alors que si l’on revoyait l’année prochaine les tarifs à la baisse, ceux qui auront acheté cette année leurs places se sentiront lésés (ndlr: avec un grand B). Il ne lui est pas venu à l’idée que si on les baissait cette année, ceux qui avaient acheté l’an passé, se sentiraient lésés (ndlr, toujours avec un grand B)? A développer ainsi de suite, aussi bien au passé qu’au futur. Alors à quand la baisse ? Belge de souche, Maurice ?

Bien, il est 22 heures, le Maire déclare le conseil clos et la buvette ouverte. La majorité municipale s’empresse de se décoller la menteuse en allant s’en jeter quelques uns derrière le col.
Quant aux autres, ils sortent à l’extérieur dans le froid, refaire le match. Dures conditions que celles de l’opposant.
Constantin Dragasès
(1) zone UA, donc protégée dans le PLU, étonnant non ?

2 commentaires:

  1. Un empêchement de dernière minute m'a privé de conseil municipal.
    Merci Constantin pour cette synthèse.
    Quel esprit vif ce Maurice !!!
    Je ne l'ai pas vu dans le "lipdub" de l'UMP, il y avait pourtant toute sa place.

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  2. Je le regrette pour vous! Les occasions de s'amuser à Bihorel sont rares. Qui plus est, le spectacle est gratuit, bien que subventionné par le contribuable.
    UMP? Que voulez-vous, en deux générations nous sommes passés du chant des partisans au "lipdud". Cela en dit long sur l'époque.

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