"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

jeudi 30 septembre 2010

Pas de repentance !

Je déteste les films de propagande et particulièrement ceux du FLN. Le film « Indigènes » était une réécriture de l’histoire. « Hors la loi » a lui été écrit en collaboration avec les anciens du FLN et a reçu « l’imprimatur » du régime despote algérien.
Film financé en partie par la France, « Hors la loi » représentait officiellement l’Algérie au Festival de Cannes où il a obtenu la palme d’Or, distinction politique et partisane si l’on se réfère au palmarès depuis plusieurs années. Pour toutes ces raisons, je n’irai pas voir ce film. Je ne donnerai pas un euro aux révisionnistes de l’histoire de France.
Cela n'empêche pas le débat d'idées mais il demande d'être éclairé par une bonne connaissance du sujet. Il y a des réalités historiques concernant l'histoire du peuplement de l'Algérie qui hors de toute polémique restent incontournables à connaître. Le Professeur Savelli les rappelle avec pertinence et simplicité.
Voici la lettre qu’il adressa, il y a quelques années, à Bouteflika après le discours que ce dernier prononça à la tribune de l'assemblée nationale française

LETTRE A Mr BOUTEFLIKA
  Président de la République algérienne.
                   Monsieur le Président,
         En brandissant l'injure du génocide de l'identité algérienne par la France, vous saviez bien que cette identité n'a jamais existé avant 1830. Mr Ferrat Abbas et les premiers nationalistes avouaient l'avoir cherchée en vain. Vous demandez maintenant repentance pour barbarie:vous inversez les rôles !
         C'était le Maghreb ou l'Ifriqiya, de la Libye au Maroc. Les populations, d'origine phénicienne (punique), berbère (numide) et romaine, étaient, avant le VIIIème siècle, en grande partie chrétiennes (500 évêchés dont celui d'Hippone / Annaba, avec Saint Augustin). Ces régions agricoles étaient prospères. Faut-il oublier que les Arabes, nomades venant du Moyen Orient, récemment islamisés, ont envahi le Maghreb et converti de force, "béçif " (par l'épée), toutes ces populations?

" Combattez vos ennemis dans la guerre entreprise pour la religion. Tuez vos ennemis partout où vous les trouverez " (Coran, sourate II, 186-7). Ce motif religieux était élargi par celui de faire du butin, argent, pierreries, trésor, bétail, et aussi bétail humain, ramenant par troupeaux des centaines de milliers d'esclaves berbères; ceci légitimé par le Coran comme récompense aux combattants de la guerre sainte (XLVIII, 19, 20). Et après quelques siècles de domination arabe islamique, il ne restait plus rien de l'ère punico romano berbère si riche, que des ruines (Abder-Rahman ibn Khaldoun el Hadrami , Histoire des Berbères, T I, p.36-37,40,45-46. 1382) .

Faut-il oublier aussi que les Turcs Ottomans ont envahi le Maghreb pendant trois siècles, maintenant les tribus arabes et berbères en semi esclavage, malgré la même religion, les laissant se battre entre elles et prélevant la dîme, sans rien construire en contre partie.
               
Faut-il oublier que ces Turcs ont développé la piraterie maritime, en utilisant leurs esclaves. Ces pirates barbaresques arraisonnaient tous les navires de commerce en Méditerranée, permettant, outre le butin, un trafic d'esclaves chrétiens, hommes, femmes et enfants. Dans l'Alger des corsaires du XVIème siècle, il y avait plus de 30.000 esclaves enchaînés. D'où les tentatives de destruction de ces bases depuis Charles Quint, puis les bombardements anglais, hollandais et même américain...Les deys d'Alger et des autres villes se maintenaient par la ruse et la force, ainsi celui de Constantine, destitué à notre venue, ayant avoué avoir fait trancher 12.000 têtes pendant son règne.

Faut-il oublier que l'esclavage existait en Afrique depuis des lustres et existe toujours. Les familles aisées musulmanes avaient toutes leurs esclaves africains. Les premiers esclavagistes, Monsieur le Président, étaient les négriers noirs eux-mêmes qui vendaient leurs frères aux Musulmans du Moyen Orient, aux Indes et en Afrique (du Nord surtout), des siècles avant l'apparition de la Triangulaire avec les Amériques et les Antilles, ce qui n'excuse en rien cette dernière, même si les esclaves domestiques étaient souvent bien traités.
               
Faut-il oublier qu'en 1830, les Français sont venus à Alger détruire les repaires barbaresques ottomans qui pillaient la Méditerranée, libérer les esclaves et, finalement, affranchir du joug turc les tribus arabes et berbères opprimées.
       
Faut-il oublier qu'en 1830, il y avait à peu près 5.000 Turcs, 100.000 Koulouglis, 350.000 Arabes et 400.000 Berbères dans cette région du Maghreb où n'avait jamais existé de pays organisé depuis les Romains. Chaque tribu faisait sa loi et combattait les autres, ce que l'Empire Ottoman favorisait, divisant pour régner.

Faut-il oublier qu'en 1830 les populations étaient sous développées, soumises aux épidémies et au paludisme. Les talebs les plus évolués qui servaient de toubibs (les hakems), suivaient les recettes du grand savant " Bou Krat " (ou plutôt Hippocrate), vieilles de plus de 2.000 ans .La médecine avait quand même sérieusement évolué depuis!
                   
Faut-il oublier qu'à l'inverse du génocide, ou plutôt du massacre arménien par les Turcs, du massacre amérindien par les Américains, du massacre aborigène par les Anglais et du massacre romano-berbère par les Arabes entre l'an 700 et 1500, la France a soigné, grâce à ses médecins (militaires au début puis civils) toutes les populations du Maghreb les amenant de moins d'un million en 1830 en Algérie, à dix millions en 1962.

Faut-il oublier que la France a respecté la langue arabe, l'imposant même au détriment du berbère, du tamashek et des autres dialectes, et a respecté la religion (ce que n'avaient pas fait les Arabes, forçant les berbères chrétiens à s'islamiser pour ne pas être tués, d'où le nom de " kabyle " - j'accepte).
                   
 Faut-il oublier qu'en 1962 la France a laissé en Algérie, malgré des fautes graves et des injustices, une population à la démographie galopante, souvent encore trop pauvre, - il manquait du temps pour passer du moyen âge au XX ème siècle - mais en bonne santé, une agriculture redevenue riche grâce aux travaux des Jardins d'Essais, des usines, des barrages, des mines, du pétrole, du gaz, des ports, des aéroports, un réseau routier et ferré, des écoles, un Institut Pasteur, des hôpitaux et une université, la poste. Il n'existait rien avant 1830. Cette mise en place d'une infrastructure durable, et le désarmement des tribus, a été capitale pour l'Etat naissant de l'Algérie.

Faut-il oublier que les colons français ont asséché, entre autres, les marécages palustres de la Mitidja, y laissant de nombreux morts, pour en faire la plaine la plus fertile d'Algérie, un grenier à fruits et légumes, transformée, depuis leur départ, en zone de friche industrielle.

Faut-il oublier que la France a permis aux institutions de passer, progressivement, de l'état tribal à un Etat nation, et aux hommes de la sujétion à la citoyenneté en construction, de façon, il est vrai, insuffisamment rapide. Le colonialisme, ou plutôt la colonisation a projeté le Maghreb, à travers l'Algérie, dans l'ère de la mondialisation.

Faut-il oublier qu'en 1962, un million d'européens ont dû quitter l'Algérie, abandonnant leurs biens pour ne pas être assassinés ou, au mieux, de devenir des habitants de seconde zone, des dhimmis, méprisés et brimés, comme dans beaucoup de pays islamisés. Il en est de même de quelques cent mille israélites dont nombre d'ancêtres s'étaient pourtant installés, là, 1000 ans avant que le premier arabe musulman ne s'y établisse. Etait-ce une guerre d'indépendance ou encore de religion ?

Faut-il oublier qu'à notre départ en 1962, outre au moins 75.000 Harkis, sauvagement assassinés, véritable crime contre l'humanité, et des milliers d'européens tués ou disparus, après ou avant, il y a eu plus de 200.000 tués dans le peuple algérien qui refusait un parti unique, beaucoup plus que pendant la guerre d'Algérie. C'est cette guerre d'indépendance, avec ses cruautés et ses horreurs de part et d'autre, qui a fondé l'identité algérienne. Les hommes sont ainsi faits !
        Monsieur le Président, vous savez que la France forme de bons médecins, comme de bons enseignants. Vous avez choisi, avec votre premier ministre, de vous faire soigner par mes confrères du Val de Grâce. L'un d'eux, Lucien Baudens, créa la première Ecole de médecine d'Alger en 1832, insistant pour y recevoir des élèves autochtones. 

Ces rappels historiques vous inciteront, peut-être, Monsieur le Président, à reconnaître que la France vous a laissé un pays riche, qu'elle a su et pu forger, grâce au travail de toutes les populations, des plus pauvres aux plus aisées - ces dernières ayant souvent connu des débuts très précaires.
La France a aussi créé son nom qui a remplacé celui de Barbarie. Personne ne vous demandera de faire acte de repentance pour l'avoir laissé péricliter, mais comment expliquer que tant de vos sujets, tous les jours, quittent l'Algérie pour la France ?
      En fait, le passé, diabolisé, désinformé, n'est-il pas utilisé pour permettre la mainmise d'un groupe sur le territoire algérien ?
   Je présente mes respects au Président de la République, car j'honore cette fonction.
  Un citoyen français,
  André Savelli,
  Professeur agrégé du Val de Grâce.

21 commentaires:

  1. Merci, Monsieur d'avoir publié cette lettre que je connaissais et qui rétablit la vérité. Je suis née en 1948 en Algérie, mon arrière grand père s'y était installé en 1854. Nous avons dû déguerpir sous peine de mort en 1962 et nous avons tout abandonné là bas ou plutôt on nous a tout volé. J'ai mal aujourd'hui de voir ceux qui nous ont chassés de chez nous venir en France avec les mêmes intentions. Mais qu'ils se méfient. Tout Français qu'ils sont, il faut qu'ils sachent que la méditerranée se traverse dans les deux sens.
    Isabelle

    RépondreSupprimer
  2. Madame, j ai des amis nés sur l'autre rive. Nous nous retrouvons l'été, quelque uns sont nostalgiques de l'Algérie française, certains furent proche de l'OAS. Je sais ce que vous avez vécu et que l'histoire vous a oublié, vous et votre souffrance. Nous sommes nombreux à souhaiter le sursaut.
    Bien à vous

    RépondreSupprimer
  3. Vous réécrivez le palmarès de Cannes 2010, Constantin, le film n'a pas obtenu la palme d'or, ni aucun autre prix, en fait.

    RépondreSupprimer
  4. Tout d’abord, je constate que les réalités historiques rappelées par le Professeur Savelli ne suscitent pas de commentaires de votre part. Qui ne dit mot, consent!

    Pour vous répondre sur le point de détail (qui ne fait pas parti de l’histoire) que vous évoquez, vous avez tout à fait raison. C’est pour la réécriture par Bouchared de la libération de la France via l’Italie que les acteurs d’Indigènes ont obtenu le prix d’interprétation masculine à titre collectif à Cannes, et les félicitations de Chirac.

    Puisque j’ai affaire à un cinéphile, je suis sur que vous connaissez le film de Vittorio de Sica « La Ciociara » qui donne une version très différente des exploits commis par les personnages interprétés par Debbouze, Naceri et compagnie dans Indigènes.
    Effectivement « interprétations collectives » hier en Italie, un peu comme aujourd’hui dans les caves des cités.

    RépondreSupprimer
  5. Je crois surtout que le professeur Savelli n'est pas historien. Il a le droit d'exprimer son sentiment, de témoigner de ce qu'il estime être le résultat de ses recherches et de son vécu, bien entendu, mais sa parole, ses écrits ne sont que des éléments d'échange d'opinion totalement subjectifs. Mon sentiment est que sur le guerre d'Algérie, et sur la colonisation et la période de décolonisation il faut laisser les historiens travailler, et leur rythme n'est pas celui des polémistes et à fortiori des victimes, quel que soit leur camp.
    A titre personnel, puisque vous m'interpelez, j'ai des témoignages familiaux sur cette guerre. Je suis d'une génération où, enfants, les parents ont essuyé les tapis de bombes durant la seconde guerre mondiale avant que les hommes, à peine adultes, soient appelés ou rappelé dans les colonies pour y faire des sales guerres auxquelles ils ne comprenaient pas grand chose. Je suis allé un peu sur place, j'ai retrouvé la caserne où avait transité mon paternel, j'ai discuté avec d'anciens du FLN, des artistes, des ados, des adultes, des retraités qui avaient mené une vie de travailleur en France, des jeunes nés dans les années 90, j'ai pris des notes, j'en ferai un jour un scénario de bande dessinée qui sera totalement subjectif car ce sera une fiction et je me ferai probablement "rentrer dedans" par des gens qui amalgament le travail à portée scientifique des chercheurs avec le travail de stylisation des artistes. Je n'ai pas vu le film dont vous parlez, mais j'ai entendu Djamel Debbouze dire qu'il fallait laisser les historiens des deux rives travailler et faire la synthèse un jour. Je suis assez d'accord avec ça, en fait. Ca n'empêche pas d'écrire des fictions sur le sujet ou d'échanger des opinions, mais je pense que le texte du professeur Savelli n'a pas plus de valeur scientifique que mes BD, que le film que vous critiquez sans l'avoir vu où que les discussions que vous avez l'été avec vos amis rapatriés autour d'un bon petit vin du sud.

    RépondreSupprimer
  6. C’est certain, tout le monde sait bien que les historiens sont des modèles d’objectivité et que leurs recherches sont dénuées de toute subjectivité.
    Le meilleur exemple qui me vient de suite à l’esprit, c’est Pascal Blanchard, l’historien qui s’est trimbalé sur tous les plateaux TV et de radios avec Bouchared pour faire la promo du film (hors la loi) et lui donner une caution historique.
    Sûr qu’avec ce genre d’historien, la synthèse ne déplaira pas à Debbouze.

    RépondreSupprimer
  7. Cher Constantin,
    le Camarade Duval n'a pas tout compris. Le Professeur Savelli ne se comporte pas en historien. Il se contente de rappeler des vérités historiques, démontrées à partir de sources par des hommes que l'on nomme par convenance "historiens".
    A noter que la qualification "d'historien" n'a pas de définition précise, que tout un chacun peut être considéré comme historien dès qu'il s'attèle à l'écriture de l'histoire d'une période, d'un personnage, d'un régime ou d'un parti. Le Professeur Savelli pourrait en tant que Professeur agrégé du Val de Grâce, même s'il ne le fait pas, revendiquer la qualité d'historien de l'Algérie française.
    Comme vous lui avez souvent fait remarquer, le Camarade Duval se borne "à botter en touche".
    Nous attendons avec impatience l'antithèse de cet histrion.

    Raspéguy

    RépondreSupprimer
  8. A Raspéguy

    Vous savez, sur ce forum, vous pouvez vous adresser directement à moi, votre manière de me parler en vous adressant à CD est d'une grossièreté sans nom. Je ne suis ni un histrion ni le contradicteur officiel des nostalgiques de l’OAS, vous n'avez rien a exiger ni a attendre de moi, surtout sous couvert d'anonymat. Je m'intéresse à l'Algérie et je réaffirme n'avoir aucune idée arrêtée sur la question de la colonisation et du conflit. Je prépare un scénario, c'est mon métier, et je l'exposerai à la critique à ce moment là. Je réaffirme qu'il faut laisser les historiens travailler à leur rythme. Je vous recommande de vous intéresser, par exemple, au travail de la revue « Esprit » et de son directeur Olivier Mongin sur la présence en Algérie de Germaine Tillion et sa rencontre le 4 juillet 1957 avec Yacef Saadi. Je ne pense pas que la France lors de cette guerre était « simplement » divisée en deux camps comme dans « Star Wars », et je suis tout à fait disposé à étudier et discuter des erreurs d’une partie de la gauche à cette époque, mais pas avec n’importe qui. Enfin, je n'ai donné ici aucune leçon à qui que ce soit. De votre côté vous devriez laisser tomber le pseudo "Raspéguy", le général Bigeard est mort cet été, laissez-le reposer en paix, endosser son uniforme sous forme de clin d’œil est assez insultant. Vous n'en avez ni les épaules, ni l'entrejambe, m'est avis.
    F. D.

    RépondreSupprimer
  9. mes décorations et citations militaires témoignent en faveur de mon entrejambe. La France est chanceuse de ne pas avoir eu à faire appel à la votre pour se défendre.
    Raspéguy

    RépondreSupprimer
  10. Notez, cher monsieur, que je suis ici sous mon nom et pas sous un pseudo de planqué. Facile de sortir ses décorations virtuellement, trop tard et facile devrais-je même dire. Pourquoi ne pas vous présenter pour parler et confronter vos idées, tout simplement sans avancer masqué ? Votre manière condescendante d'envisager la discussion témoigne que vous n'êtes qu'un de ces rigolos qui se pensent légitimement au dessus des gens, au dessus du peuple. Vous ne savez rien de la façon dont j'ai passé mon service militaire, mais si vous êtes motivé, pour pourrez faire des recherches et trouvez par vous même. Allez donc voir du côté de archive du ministère chargé des rapatriés d'Afrique du Nord, ce sera un bon début. En revanche, moi je suis dans l'impossibilité de savoir à qui j'ai affaire. Planqué, oui, c'est bien ce que visiblement vous êtes devenu.

    RépondreSupprimer
  11. Bon, Messieurs, nous allons peut être ranger les triples décimètres et ne pas en venir au dosage de testostérone!
    Cela montre que la passion est toujours aussi présente autour de l’Algérie. Je pense que les réalités historiques que rappelle le professeur Savelli dérangent, en général, car elles ne font pas parties de celles que l’on veut nous faire rentrer dans le crâne car elles vont à l’encontre du discours sur la repentance et notre soi disant dette envers les anciens peuples et pays colonisés.
    J’en veux pour preuve le documentaire manichéen diffusé hier soir sur la 5 (Afrique(s), une autre histoire du 20ème siècle).
    Si la revue Esprit est de qualité, on peut aussi s’appuyer sur les ouvrages de Bernard Lugan et/ou de Jacques Heers. Le problème c'est qu'avec ce genre de références vous avez tout de suite droit à un procès en sorcellerie pour vous discréditer afin de vous rendre inaudible.
    Je souhaite par ailleurs que les échanges sur ce blog restent courtois m^me si la passion peut les rendre vifs.
    Bonne discussion

    RépondreSupprimer
  12. C'est un gros mot "planqué" ?

    RépondreSupprimer
  13. Planqué? Non absolument pas. Mais lorsque je parle de courtoisie c'est dans le sens d’éviter, autant que faire ce peut, les concours genre « guerre des boutons » à celui qui pisse le plus haut sur le mur ou par ailleurs d’avoir la correction de s'adresser directement à celui que l'on interpelle.

    RépondreSupprimer
  14. On peut évidemment lire les ouvrages des historiens proches de l'extrême droite et des ondes de Radio Courtoisie, que vous citez. Il est également possible de se procurer les ouvrages de Benjamin Stora sur ces diverses questions algériennes.

    RépondreSupprimer
  15. Puisque vous aimez cataloguer, cataloguons. Benjamin Stora, ancien de l’Organisation Communiste Internationale, compagnon de route du trotskyste Lambert, donc historien proche de l’extrême gauche. C’est pourtant lui et non pas Lugan qui fait office d’historien officiel sur tous les plateaux TV consacrés à ces questions.
    Radio Courtoisie ? Tenez, profitez que France Inter et Culture sont aujourd’hui transformés en robinet à musiques pour cause de grève pour vous brancher (par le net) sur Radio Courtoisie. Si on y entend des émissions qui parfois semblent contemporaines de Geneviève Tabouis, si la « playlist » n’est pas très rock n roll, on y diffuse aussi d’excellentes émissions d’idées ou sont tenu des propos bien loin des débats convenus. Vous n’avez rien contre la diversité culturelle, au moins?

    RépondreSupprimer
  16. Benjamin Stora a en effet été Lambertiste, je crois aussi qu'il n'est plus membre de quelque parti politique que ce soit depuis plus de 20 ans ; il publie dans des journaux de gauche mais aussi au Figaro (dont c'est la saison)comme vous n'êtes pas sans l'ignorer. Encore une fois, vous voyez le mal où il n'est pas, je trouve utile de préciser que les deux historiens que vous recommandez plus haut sont proches de l'extrême droite, ce n'est pas "banal" dans ce pays, tout du moins pas banalisé en ce qui me concerne. Si vous me démontrez qu'ils travaillent aussi pour Esprit ou le Monde, je m'incline. Mais il n'y a rien d'illégal à être d'extrême droite dans notre pays, et radio courtoisie a bien le droit d'exister (sans moi, par contre, je suis très peu "radio") Je trouve également logique et souhaitable que sur un sujet donné on puisse lire différentes opinions et confronter plusieurs thèses. Sur le cas de la guerre d'Algérie, il me semble que contrairement à ce vous semblez penser, les diverses analyses et thèses contradictoires ont droit de cité, elles sont régulièrement publiées et accessibles au public, il n'y a qu'a lire la bibliographie de messieurs Lugan et Heers pour se rendre compte qu'ils sont loin d'être ostracisé, tout de même . Quant à ma position sur ce sujet, elle est la même depuis le début de cette discussion : je m'intéresse à l'Algérie et je récolte connaissances, documents et témoignages, sans apriori, pas dans le but d'avoir raison et de trouver "la" vérité, mais dans celui de créer un scénario "bien documenté". Sur diverses questions, lorsqu'il s'agit de me documenter, je sais allez ouvrir des livres qui ne sont pas recommandés par Télérama, croyez-le bien. J'aime discuter avec des gens aux idées différentes des miennes, et c'est l'unique raison de ma présence ici. Maintenant quand un comique troupier vient me qualifier d'histrion, je ventile, je disperse, je montre qui c'est Raoul. Sur mes lectures vous évoquiez P. Muray récemment, cet auteur me plaît, même si je ne partage pas ses idées. Alors, ne voyez pas en Benjamin Stora un ennemi intime, mais juste un historien avec lequel vous n'êtes pas d'accord.

    RépondreSupprimer
  17. Je me souviens que mon père me disait souvent « si tu veux savoir ce qui c’est passé vraiment dans l’actualité, lit l’Huma et le Figaro. Après, tu pourras te faire ton opinion ».
    Alors, je n’aime pas qu’un débat sur un sujet donné se résume à un discours dans le sens ou l’affrontement des arguments n’a pas lieu puisque tous vont dans la même direction. Sur presque tous les sujets sensibles aux plans historique, politique, social et culturel, nous avons droit à une véritable désinformation organisée.
    Lugan, Heers, Sevilla et bien d’autres peuvent bien publier autant d’ouvrages qu’ils veulent, personne n’en parle, personne ne les invite à développer leurs thèses sur Arte ou n’importe ou ailleurs. Ils ne sont jamais conviés à porter la contradiction à ceux qui écrivent l’histoire officielle dans les médias et les manuels d’histoires destinés à nos chères têtes blondes (et brunes) citoyens français électeurs de demain. Nous avons toujours droit au schéma des bons et des méchants, le premier de droite et blanc et le second indigène et de gauche bien évidemment. Je ne supporte pas ce manichéisme. Je ne prends pas pour autant les thèses de Lugan, par exemple, pour argent comptant, mais elles me sont nécessaires pour comprendre et finalement le fait qu’on les occulte et qu’elles dérangent autant, finit par me faire penser qu’elles sont loin d’être fausses mais peut etre simplement rejetées car non-conforme au catéchisme et néfaste à la façon dont on veut modeler l’esprit des Français d’aujourd’hui et pire encore celui de ceux de demain.
    Dire qu’il n’y a pas d’ostracisme aujourd’hui, je pourrais vous croire le jour ou dans un même débat, seront face à face des Bouchared, Lugan, Blanchard, des représentants du FLN, des pieds noirs, des harkis, des anciens de l’Algerie française et de L’OAS. Là, je prends un billet « chaise » près du ring !
    L’Algérie du FLN est un échec sur le plan des libertés politiques, morales, culturelles et religieuses, c’est un échec économique et social (rappelez vous les visas réclamés à un Chirac acclamé par la jeunesse algéroise), ce sont des conditions de vie dans les banlieues des villes algériennes qui font ressemblé Sarcelles à Monte Carlo, tant le délabrement y règne. Et encore, tout cela est il maintenu hors de l’eau grâce aux recettes tirées de la vente du gaz, trouvé et exploité par nos soins. Sans l’action des affreux colonisateurs, les bédouins roupilleraient encore dessus.
    Pour ma part, je ne trouve pas « banal » d’être d’extrême gauche, car avec un Lambert au pouvoir, vous et moi nous aurions été envoyer nous faire rééduquer dans les rizières et je trouve cette banalisation de l’extrême gauche inacceptable par rapport à la diabolisation de l’extrême droite.
    C.D

    RépondreSupprimer
  18. Quand on lui parle Liban ou Tchad, Duval répond scénario, service militaire. A chaque fois Raoul finit par s’en prendre une. Il faut autre chose qu’un jus de navet pour me provoquer.
    Raspéguy

    RépondreSupprimer
  19. C'est exact, depuis le début de cette "discussion" nous évoquons le Liban et le Tchad. Nous ne parlons même que de ça.
    Vous avez entièrement raison sur tout et me voyez navré d'avoir osé vous répondre.

    RépondreSupprimer
  20. Si, si Raoul, je me souviens vous avoir entendu proposer à une jeune fille de devenir son impresario pour une carrière internationale passant par le Liban et le Caire, vous vous ne rappelez peut être pas , c'était une soirée ou vous étiez passablement éméché, vous aviez abusé du brutal.

    RépondreSupprimer
  21. Ah, mais si, même qu'elle était maquée à un jaloux ! Lointaine époque, les marins faisaient des phrases et - à l'instar du "Mexicain" - je ne m'étais pas encore recyclé dans le reclassement de légionnaires.

    RépondreSupprimer