"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mercredi 12 janvier 2011

Le Freluquet: un auteur de fiction en tournée.

Faites moi confiance!
Moi, si j’avais un maire comme celui de la photo, je dormirais tranquillement. Ne lui donneriez vous pas, avec moi,  « le bon Dieu sans confession » ?

Oui, mais voilà ce maire, c’est Pascal Houbron ! Regardez le, entourer d’un bras affectueux et protecteur une de ces grand-mères qui, il n’y a pas si longtemps, notre « cher petit Pascal » voulait envoyer en maison de retraite. Elles étaient (déjà) priées de penser aux jeunes en laissant des promoteurs démolir leurs maisons pour construire des immeubles où, soi disant et à quel prix, de jeunes tourtereaux pourraient venir faire leurs petits nids.

Pascal Houbron est un auteur de fiction dans les deux acceptions du terme qu’en donne le dictionnaire :
Fiction : mensonge, dissimulation faite volontairement en vue de tromper autrui, construction imaginaire se constituant en vue de masquer ou d’enjoliver le réel.
Lorsque Pascal Houbron annonce « qu’une résidence pour personnes âgées va être construite rue des Campanules », il se garde bien de préciser aux 380 bihorellais et bihorellaises du troisième et quatrième age présents à ce banquet des anciens, que vus les tarifs qui seront pratiqués dans cette résidence, 95% d’entre eux n’ont pas une retraite suffisante pour (même en rêve) espérer y finir leurs vieux jours dans un confort douillet.
D’ailleurs, personne n’y finira jamais ses vieux jours puisque dans ce type de résidence « intermédiaire entre un logement classique et une maison de retraite » dès que vous dépassez le stade « gir 4 »* ou « gir 3 »*, vous devez dégager, ce qui se révèle d’une extrême violence pour les intéressés à ce stade de leurs existences où ils ont besoin de stabilité. Une conception et une vison uniquement financière de l’accompagnement des « anciens » dans leur fin de vie et un bon moyen de leur « faire les poches » selon la logique ultra libérale, chère aux "BVAB".
Alors, mes chers Compatriotes ne s’agit-il pas là « d’un mensonge, d’une dissimulation faite volontairement en vue de tromper autrui, d’une construction imaginaire se constituant en vue de masquer ou d’enjoliver le réel » ?
Le réel, tiens parlons en ! Le réel, c’est le foyer Tamarelle. Il correspond à ce que pourront payer les retraites de 95% des bihorellais et bihorellaises présents au banquet des anciens de Bihorel. Un foyer Tamarelle qui, au dire de ceux qui le connaissent et le fréquentent, est en état de délabrement. Mais là aussi notre bonimenteur s’en tire par une pirouette dans une phrase ou l’introduction est infirmée par la conclusion. Le foyer sera certes « rénové »  mais « les travaux ne devraient pas intervenir dans les prochains mois ». Autant dire à la Saint Glinglin, comme Pascal Houbron nous le promet depuis des lustres. Enfin dans une dernière « dégonflade », il refile la responsabilité « au bailleur Dialoge ». N’est-ce point là, « une construction imaginaire se constituant en vue de masquer ou d’enjoliver le réel » ?
  
Mais si la tournée du Freluquet faisait étape en ce dimanche au banquet des anciens de Bihorel, c’était uniquement pour promouvoir son projet de redécoupage électoral, baptisé « fusion ». S’adressant à l’assistance, il lança « Certains d’entre vous expriment des réticences. Mais ne pensez pas qu’à vous, pensez aussi à moi pour qui c’est de plus en plus difficile. Avec la fusion, la perte du nom de Bihorel, de tout notre passé commun (dont je me tape) et de notre mairie (bon débarras), mon avenir électoral sera mieux assuré » **
Des grand-mères en auraient parait-il, avalé leurs gâteaux de travers !
CD

* degré d’autonomie d’une personne.


**la véritable phrase prononcée par le maire est à découvrir dans l’article de PN de ce jour, si dessous.


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