"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

vendredi 11 février 2011

Pays Réel et Pays Légal


       Mes Chers Compatriotes, 

Jamais sous doute, la dichotomie exprimée par Charles Maurras entre « le Pays réel et le Pays légal », n’a mieux incarné la réalité de Bihorel qu’en ce début 2011. Il suffisait pour s'en convaincre, d’assister à la première réunion sur la fusion/annexion au gymnase Coubertin hier au soir.
D’un coté, juchés comme des grues sur leurs tabourets de bar montant, Renard et le Freluquet dominaient d’une scène rehaussée la plèbe, d’où ils se contentèrent de lui mentir comme des arracheurs de dents en lui récitant une leçon bien apprise  et de la « soporifier »  au son d’une valse lente « avec la fusion, plus belle la vie ».
Curieuse conception « d’une démarche de démocratie participative qui reprend les règles du débat public » où partisans et opposants au projet ne sont pas du tout traités de la même manière. Hier soir, pour trouver les élus qui contestent la fusion et son processus d’adoption, il fallait chercher dans la salle. Une inégalité déjà remarquée dans l’ode à la fusion de 12 pages distribuée à la population où seuls les bienfaits étaient énumérés et les inconvénients passés sous silence.

Le tiers garant J.P.Tiffon souffla sur le débat une douce brise pour calmer d’entrée les grincheux. C’est qu’il en a vu d’autres, le gaillard. "Moi, Môssieur, j’ai animé des débats sur des lignes de TGV et des autoroutes !"
Cela doit en faire des vies brisées, des maisons foutues, des gens qui ne dorment plus parce qu’on les a vaselinés pour leur faire passer un TGV ou une autoroute tout près de chez eux. La « Dreamteam » Etat d’Esprit / JP Tiffon, c’est le genre d’attelage qui demain, si la centrale nucléaire de Paluel pétait, nous expliquerait que tout va bien, que l’on peut continuer de manger les légumes poussés près du site et que nos enfants peuvent sortir pour aller à l’école sans aucun danger, du genre nuage de Tchernobyl qui s’arrête au bout de votre jardin. Comme ils s’en vantent eux-mêmes, ce sont des professionnels « de la gestion de crise ». Alors vous pensez, un débat sur une fusion, on vient juste pour rendre service aux copains et empocher quelques biftons.
JPT, notre tiers garant, s’est montré si indépendant qu’il se contenta de citer quelques anecdotes tirées de sa riche expérience, juste pour infirmer des propos tenus seulement par des opposants à la fusion et/ou partisans du référendum. Vraiment, très indépendant JPT.
  
De l’autre coté, en quelque sorte dans la plaine, de nombreux Bihorellais (plus quelques rares Bois Guillaumais) avaient investi la salle. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on refusa du monde mais ce fut la seule bonne nouvelle de la soirée : les Bihorellais se sentent concernés.   
Alors, quel bilan tirer de cette première réunion ?
Force est de constater que la question sur l’organisation d’un référendum est celle qui est revenue le plus souvent. De l’inquiétude fut exprimée par bon nombre de Bihorellais qui prirent la parole et bien peu d’entre eux semblaient hier en fin de soirée convaincus de la nécessité de se faire annexer par Bois Guillaume. Mais d’autres vous diront que la majorité resta silencieuse.
Cela nous montre l’absurdité du système de mesure proposé par nos arnaqueurs à la démocratie. Comment du ressenti de l’expression d’une salle, juger de l’opportunité de poursuivre, après le débat, le processus vers la fusion sans en passer par un référendum ? Quid de celles et ceux qui ne peuvent se déplacer et assister au show sur la fusion ? Le Freluquet pense-t-il à tous nos aînés qui n’osent pas sortir le soir ou ne peuvent matériellement pas venir ? Sont-ce des citoyens de seconde zone qui n’auront pas voix au chapitre? D’où l'évidence de l’absolue nécessité de l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui départagera partisans et opposants à la fusion.

En résumé hier au soir, le Freluquet et Renard sont restés enfermés dans leur logique de passage en force face à des citoyens inquiets qui s’intéressent au débat mais désabusés ou irrités par le fait qu’on leur refuse le droit de décider eux-mêmes de leur avenir.
Le vieux Maurras avait raison. Le pays légal est sourd face au pays réel.
C.D

4 commentaires:

  1. Raymond la science11 février 2011 à 21:11

    Vous avez raison Constantin, le grand tiffonier avait sorti son plus beau micro pour nous canaliser.

    Pendant une petite heure, on a senti le freluquet un peu gêné dans son caleçon à cause de ce foutu référendum.

    Ca va être compliqué mais il faut le marquer à la culotte sur ce sujet jusqu'à ce qu'il s'énerve et qu'il nous sorte une bonne grosse connerie.

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  2. Et JPT il gagne combien dans ce tour de passe passe vaselinant ?

    RR

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  3. Bonjour,

    Je serai particulièrement heureux de pouvoir échanger avec vous de vive voix lors d'une prochaine réunion publique. Merci de me faire part de vos suggestions ou de vos critiques pour permettre un débat à la hauteur de vos attentes.

    Cordialement,

    Jean Pierre Tiffon

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  4. Cher Monsieur, d’abord soyez le bienvenu sur ce blog. Est-ce « l’Etat d’Esprit » qui vous envoie ici en « grenadier voltigeur » ? Cela n’a aucune importance.

    Echanger de vive voix, nous l’avons déjà fait. C’est vous qui étiez venu à ma rencontre à l’extérieur du gymnase Coubertin le 10 février à Bihorel, juste avant le début de la réunion. Je distribuais le tract « Bihorel est menacée » et vous m’avez demandé ce que j’attendais du débat. Je vous ai répondu « qu’il soit sanctionné à Bihorel par un référendum d’autodétermination sur la fusion ». Je crois que nous nous sommes dit ce jour là l’essentiel !

    Vous aurez toutes les peines du monde à faire prendre de la hauteur à ce débat, mais vous n’y serez pour rien. La cause est ailleurs: le dossier de la fusion est vide. Je pense que vous avez lu l’étude de KPMG et très clairement, celle-ci ne fait ressortir aucun intérêt majeur, ni même mineur à fusionner. C’est sans doute pour cela que Freluquet&Co ont dû se résoudre à utiliser les services de marchands d’illusions et de vent comme Etat d’Esprit.

    On s’est ennuyé mardi soir lors de la réunion publique consacrée à l’urbanisme parce que Freluquet&Co n’ont rien d’avouable à nous vendre dans ce domaine. L’un veut livrer sa commune à la densification urbaine en remplissant les poches des promoteurs privés et l’autre veut se dédouaner de ses obligations en matière de logements sociaux en récupérant ceux déjà construits à Bihorel tout en livrant « les derniers vergers de Bois Guillaume » à des promoteurs privés qui y construiront des logements de standing.
    Voilà la seule vision urbaine de Freluquet&Co. Après, charge à vous d’animer un débat sur du « flan » ou un ramassis de bric et de broc, bodybuildé avec le sabir de communicant (synergie, attractivité etc…).
    C’est pour cela que vous avez ramé mardi soir et que vous ramerez lors des prochaines réunions, quel qu’en soit le thème. Fusionner n'est d'aucun intérêt, le dossier est vide dans tous les domaines.

    La fusion est une sorte d’iceberg dont la partie émergée est le blabla mis en musique par Etat d’Esprit mais dont la partie immergée est une opération politicienne, juste l’habillage d’un redécoupage électoral afin d'assurer l'avenir politique de Freluquet&Co.

    Enfin, cher Monsieur Tiffon, si vous voulez m’étonner et faire que les (nombreux) lecteurs de ce blog vous trouvent crédible dans votre rôle de « tiers garant du débat », « de sa transparence » et qui doit « s’assurer que les informations soient claires et accessibles à tous », jouez votre rôle et faites référencer ce blog dans la rubrique « s’informer / documents / le débat sur internet » du site www.débatpublic-bihorel-boisguillaume.fr

    Courtoisement
    Constantin Dragasès

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