"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

mardi 12 avril 2011

Démocratie Parade: clap de fin.

Insignifiance (deux petits détails)
Le show "Etat d'Esprit" a pris fin jeudi dernier. Le barnum est démonté, la très à gauche et bihorellaise Sophie Dionisi a encaissé, pour le compte de sa société, les 88.000 euros de commission pour la vente de Bihorel. Les marionnettes s'en sont retournées dans leurs mairies respectives et J.P.Tiffon est parti faire tourner des ballons sur son nez sous d'autres latitudes. Soyons néanmoins conscients qu'un comique troupier de ce genre est parfois officiellement nommé par l’État français comme garant d'un débat public. Cela nous donne un aperçu de la pantalonnade qu'est devenue de nos jours la démocratie française.
Ce débat aura dégonflé comme une baudruche le dossier de la fusion. Aucune des six réunions n'aura permis de mettre en évidence un seul argument qui aurait été le début d'une preuve qu'avec la fusion, demain serait radieux. Je ne reviendrai pas sur la prestation de chacun des intervenants lors de cette dernière réunion. Sauf peut être sur celle de Jean Pierre Férès, la plume du Freluquet, qui à l'oral nous aura débité fadaises et billevesées avec autant d'enthousiasme qu'une huitre du Cotentin. 
Notons enfin qu'aucun élu des BVAB (Bihorel Vendu A Bois guillaume) liste du maire, majoritaire au conseil municipal bien que minoritaire dans la commune (42%), n'aura pris la parole pour défendre une fusion qu'ils applaudiraient tous, soi-disant, des deux mains. Y-aurait-il du mou dans la corde à nœuds de l'unanimité chez les freluquistes ou le simple rôle de plantes vertes au premier rang qui leur a été dévolu pendant le débat, les aurait-il comblé? A moins qu'on ne les ai muselés de crainte qu'ils ne nous sortent une énormité comme certains d'entre eux en sont coutumiers. On ne peut pas se permettre d'envoyer deux fois de suite les grands mères bihorellaises à l'hospice pour faire de la place aux promoteurs.
Maintenant que la Démocratie Parade est terminée et en attendant le très important conseil municipal du 21 avril  prochain (date de sinistre mémoire pour certains, moi j'en rigole encore), conseil lors duquel se décideront les modalités d'organisation du référendum du 26 juin ainsi que la question à laquelle les bihorellaises et bihorellais auront à répondre par oui ou par non, je vous propose de lire et méditer le texte de l'allocution de Jean Claude Ravenel, qui pour moi en ce 8 avril au soir, a synthétisé le mieux ces six réunions.


"Nous en sommes aujourd'hui à la sixième réunion publique concernant la possibilité d'une fusion entre Bihorel et Bois-Guillaume. Jusqu'ici, j'ai écouté attentivement les   habitants qui se sont exprimés en faisant part de leurs interrogations, en posant une question. Que retenir des cinq réunions précédentes ?


D'abord, pour la première réunion l'exigence d'un  référendum.


Puis, pour la seconde, la thématique des logements sociaux. Nous avons appris que le Maire d'une des deux communes, et il n'est pas bien difficile de deviner laquelle, voulait fusionner pour contourner la loi, c'est à dire aller vers le quota prévu par la loi SRU  de logements dits sociaux sans avoir à les construire. Et dégât collatéral, l'autre commune qui avait son quota ne l'aura plus et ses habitants paieront l'amende prévue dans ce cas.

Au cours de cette même réunion, nous n'avons eu aucune précision sur ce que pourrait être le Plan local d'Urbanisme (PLU) de la nouvelle commune, après la période transitoire où coexisteraient les deux PLU actuels.


Ensuite, pour la troisième réunion qui traitait des services de  proximité, le seul élément marquant qu'on a pu retenir est la diminution d'un tiers des effectifs des polices municipales . Monsieur le Maire de Bihorel a parlé d'un effectif de 10 au lieu de 15 aujourd'hui, sans doute  pour plus de proximité sur un territoire plus vaste.


Pour la réunion concernant les associations  rien à signaler, si ce n'est que tout va très bien aujourd’hui et les associations des deux communes collaborent dans une parfaite harmonie. Dans ces conditions, on peut s'interroger : pourquoi changer une équipe qui gagne ?


Enfin l'intitulé de la cinquième réunion était : quels moyens pour les projets d'avenir ?

Au cours des trois heures de  débat, on a assisté à une laborieuse explication de possibilité de baisse des impôts. Mais il y a au moins une chose que tout le monde sait : c'est que -sauf situation personnelle particulière- nous n'avons jamais vu nos impôts baisser. En témoignent les impôts fonciers d'un contribuable : En 2000, il payait 950€ ; en 2003, 1030€ ; en 2006, 1126€, en 2008, 1193€ ; en 2009 1290€ ; en 2010, 1321€ soit 39% d'augmentation en dix ans .

En fait, seulement cinq minutes ont été consacrées au sujet de départ : quels  moyens pour les projets d'avenir ?

Quels moyens ? le produit fiscal serait le même qu'aujourd'hui en additionnant celui des deux communes et encore faut-il  pour qu'il en soit ainsi que l’État verse sur douze ans les 6 millions d'Euros qu'il a promis

Quels projets d'avenir ? Il semble que les seuls projets qui pourraient être d'avenir  seraient un  gymnase et une prison.


Donc les réunions thématiques n'ont pas éclairé le débat sur la justification d'une fusion.


Et c'est là que nous revenons au début de mon intervention : le 26 juin, sans doute, chaque commune aura l'occasion de dire OUI ou NON. Et répondre oui ou non, même à un long discours, même à une question fort longue, même à une auto-justification, c'est bien d'un  REFERENDUM dont il s'agit.

Dès le 21 avril, commencera la campagne pour ce référendum non seulement pour apporter des arguments favorables ou défavorables à la fusion mais aussi pour inciter chacune et chacun à aller voter car c'est à chaque Bois-Guillaumaise et Bois-Guillaumais, à chaque Bihorellaise et Bihorellais de choisir son destin."

Je n'ai rien à ajouter, si ce n'est: Vive Bihorel et Vive Bihorel Libre ! 
Manu ad ferum
CD


4 commentaires:

  1. Vous n'avez pas retenu l'adjointe bois-guillaumaise à l'urbanisme? Pourtant le parallèle qu'elle a fait entre la fusion des deux communes et la chute du mur de Berlin était déconcertant.
    Elle imagine déjà les pauvres bihorellais (au revenu moyen deux fois inférieur) au volant de leur Trabant franchir la route de Neufchatel pour découvrir un monde nouveau...
    M'enfin...

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  2. Vous avez tout à fait raison, une des perles de la soirée. "Les modernes" ne sont pas immunisés contre la bêtise, preuve en est.
    CD

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  3. Raymond la science14 avril 2011 à 14:42

    Tout le monde a effectivement noté le haut degré d'idiotie de ce parallèle mais en poussant ma réflexion un peu plus loin j'arrive à la conclusion que 80% des arguments des pro-fusions ne sont que des témoignages personnels.

    Le sieur Milon qui nous raconte qu'il montait dans le même car que les bihorellais pour aller en Pologne ou chez les grecs, l'ami René Seille qui nous vante ses exploits de handballeur au GCOB, Mme école de musique qui était contre mais finalement qui trouve très bien de jouer avec des bois guillaumais et d'ajouter qu'ils sont très gentils.
    Fräulein Guguin qui nous chante sa jeunesse berlinoise. Etc...
    Bref, une compilation de souvenirs. Un peu court pour justifier une création de commune nouvelle.

    J'ai par ailleurs été surpris par l'intervention de l'ami de la mare à Pécot. Son souhait d'une commission de vigilance me laisse perplexe. Je ne le connais pas personnellement et je me demande si sa proposition est bien sérieuse ou si elle relève plus simplement d'un service de soupe en règle.

    En tout cas, moi, je propose une commission de contrôle de la commission de vigilance afin que cette dernière ne se transforme pas en grosse commission. Nous pourrions aussi former un conseil de surveillance de toutes ces commissions, grosses et petites, qui rendrait un rapport annuel, lui-même audité et validé par un collège de sages ad-hoc.

    R.

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  4. Absolument cher Raymond, un groupe de travail doit sans tarder se réunir pour définir le cahier des charges d'un cercle d'études qui devra établir la pertinence ou non de la création du conseil de surveillance de toutes les commissions. Mais avant tout,la tenue d'un séminaire préparatoire à l'ensemble me parait indispensable.
    Plus sérieusement, je ne sais rien de ce Monsieur. Peut être simplement regarde-t-il sa mare avec des yeux de crapaud mort d'amour mais cela ressemble à la démarche de quelqu'un qui aimerait bien se faire nommer par le Freluquet, président de quelque chose, genre commission de vigilance de l'effet de la puberté des amphibiens sur la hauteur des vagues à la surface de la mare à Pécot (ce n'est qu'un exemple).
    Cela dit, il a raison, il est hors de question de toucher à cette mare et de troubler la tranquillité de ses résidents.
    CD

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