"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

lundi 18 avril 2011

Dix ans, les dégats



          Mes Chers Compatriotes,
Depuis Bokassa ou Ceaucescu, le panégyrique semblait être en politique un genre appartenant au passé ou réservé aux seuls Kim II Sung, Castro et autres mégalos. Ce que même Sarkozy ne se permettra pas lors de sa prochaine campagne présidentielle et bien notre Freluquet vient de l’oser.
Douze pages dédiées à la gloire du « Guide de la Fusion » comme d’autres le sont de la révolution. On savait déjà que lorsqu’il s’agit de dilapider l’argent des Bihorellais, Pascal Houbron ne regarde pas à la dépense : frais de justice, indemnisations de promoteur, dommages aux associations, étude sur la fusion, Démocratie Parade, on en rirait presque si ce nouveau caprice n’était pas financé encore une fois avec nos impôts (environ 4.000 euros).

Douze pages et pas moins de six photographies du fat.
Dès la première de couverture, le ton est donné. Pascal Houbron, homme de dialogue, se montre à l’écoute des doléances que lui formule une Bihorellaise, avant sans doute d’expliquer à cette dame comment se passer de ce dont elle a besoin, selon le vieux principe du libéralisme économique: à chacun selon ses moyens.
- Page 2, le Maire de Bihorel, au look gendre idéal et premier de la classe, pose en homme de dossier, sauf que celui qu’il tient entre ses mains n’est pas dans le bon sens (voir position du logo de Bihorel sur la feuille). On comprend mieux ainsi, pourquoi tout ou presque va de travers dans l’évolution de notre commune.  
- Page 4, le Freluquet nous fait admirer son fameux coup de pédale. Un BVAB pourrait-il rendre service à Jean Marc Chevallier et lui expliquer que l’élégance au masculin proscrit le port de chaussettes claires lorsque l’on porte pantalon et chaussures foncés.
- Page 5, Pascal Houbron dans le paddock en attente d’être sellé. Il finira troisième dans le Grand Prix de la Deuxième circonscription de Seine Maritime.
- Page 8 : un grand classique du Freluquet. Le style affectueux et protecteur, toujours « aux petits soins des aînés » avant de leur glisser à l’oreille que dans le cadre «du parcours résidentiel » ils en sont arrivés à l’avant dernière station (pré-cimetière), celle de la maison de retraite. Les Campanules pour ceux qui disposent de 3.500 à 4.000 euros de revenus mensuels, sinon c’est bête et bien dommage pour les autres mais ce sera le vétuste et délabré foyer Tamarelle, car le renouvellement urbain du « Bihorel village » ne peut pas attendre et les vieux doivent être relégués aux confins de la commune.

Je passe sur le coté « manager hyper actif » qui livre une course contre la montre au quotidien. Qui s’est déjà promené dans le couloir des bureaux des cadres du siège régional de la Poste, sait que s’il y a une odeur que l’on n’y respire jamais, c’est celle de la sudation due à une suractivité cérébrale. Et puis 7 heures et 15mn de travail par jour, 3 fois par semaine, cela laisse un peu de place pour un ou deux hobbies, non ?

Statue du Freluquet, Guide de la fusion, sur la future place de l'Eglise
Notre « Guide de la Fusion » aime sa commune et ses habitants. Depuis dix ans, sans relâche et avec obstination, il n’a poursuivi qu’un but ; nous rendre plus belle la vie dans le cadre d’une évolution, bien sûr, « durable » et «maîtrisée ».
Bihorel est, selon sa propagande, une commune modèle sur le plan écologique. On y fait tout pour la jeunesse, les seniors, l’éducation y est prioritaire. Le sport et la culture y sont célébrés et l’on fait du social tout en maîtrisant le budget communal. C’est beau comme du Martine Aubry. Notons au passage que le Freluquet s’attribue des bienfaits dont les mérites ne lui reviennent pas tels que dans le domaine social, le SSIAD (services de soins infirmiers à domicile) ou  la Banque Alimentaire.

Bien sûr dans ce panégyrique, rien sur la part d’ombre. Rien sur le PLU passé en force contre l’avis des Bihorellais. Rien sur les permis de construire illégaux et retoqués. Rien sur ses 4 condamnations en justice. Rien sur la vente illégale de terrains communaux. Rien sur les cabanes en tôles construites sur les terrains Coplanord. Rien sur les dernières terres agricoles de Bihorel, bitumées et bétonnées. Rien sur les dix ans au service de ses ambitions personnelles avec ses trois tentatives de bazarder Bihorel sous forme de fusion avec  Bois Guillaume, Rouen puis encore Bois Guillaume selon le sens du vent. Rien sur les budgets d’investissement jamais menés à terme. Rien sur l’absence d’un projet pour Bihorel autre que celui de filer les clefs aux puissants voisins. Rien sur l’absence d’imagination du pouvoir tenu par des rentiers qui gèrent aujourd’hui les bienfaits du travail accompli par leurs prédécesseurs des mandatures passées. D’ailleurs je ne suis pas certain que d’anciens élus comme Daniel Delaunay ou Gérard lefèbvre, dont l’image est utilisée, soutiennent l’action du Freluquet, je suis même sûr du contraire. Aujourd’hui, Daniel Delaunay, c'est ma conviction, est contre la disparition de Bihorel et contre la fusion avec Bois Guillaume, comme il était hier contre la fusion avec Rouen.
Enfin, bien évidemment, rien sur les ambitions politiques, seuls motifs à la fusion, de celui qui aime tant sa commune tout en lâchant dans une bouffée d’euphorie lors d’un point presse le 27 janvier dernier «le mandat qui m’intéresse, c’est la députation ».
« Bihorellais depuis l’age de 6 ans », « Dix ans déjà au service des Bihorellais », nous déclare Pascal Houbron. On est toujours trahi par l’un des siens.
CD

5 commentaires:

  1. Tant de bontés pour Notre Messie Cosmo-planétaire, c'est à rendre jaloux son complice de Bois Guillaume !!!
    AC

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  2. Jean Freret a désormais sa rue "entre le SuperU et Accrosport" comme écrit sur le site de la ville.
    Quelle chance!

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  3. Effectivement attendre plus de 10 ans pour humilier Jean FRERET en donnant son nom au bout de bitume le plus insignifiant de la commune en dit long sur le mépris voire la haine du Freluquet pour BIHOREL et ceux qui l'ont construite.
    Malheureusement, beaucoup trop de nos concitoyens se laissent abuser par son sourire et son boniment de marchand d'aspirateurs, et ses costards rayés (portés anciennement par les maquereaux et aujourd'hui par les traders ce qui est à peu près la même chose).
    Si un jour le nom de Pascal Houbron doit être donné, pour honorer l'ensemble de son œuvre, à un site de la commune ancienne ou nouvelle je propose que ce soit à la déchetterie.
    "Dis donc Raoul, tu peux pas venir me donner un coup de main, j'ai encore un tas de bordel à amener à la déchetterie Pascal Houbron."
    Maître FOLACE

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  4. A côté de la prison, on pourrait construire une station d'épuration et lui offrir le nom de Fosse à merde P. Houbron.

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  5. Si l'on en reste sur le plan d'une comparaison idéologique, une impasse ou une voie sans issue seraient assez représentatives.

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