Du Bihorel / Bois Guillaume d'hier et d'aujourd'hui............
Par un beau matin de printemps, comme nous en offre tant ce mois de mai 2011, en arrivant au nouveau centre de tri postal de Bois Guillaume, je suis resté quelques instants en arrêt, saisi par la beauté que le spectacle de la nature offrait. Je faisais face à un champ de pommiers (photo du haut), dernier vestige de la ferme qui avait dû se trouver là auparavant. Dans ce champ, ruminaient paisiblement quelques bovins sous des arbres dont les feuilles frémissaient sous la brise. Ces animaux semblaient être heureux, couchés au milieu des fleurs et des herbes mélangées. Ce n'était certes pas le premier matin du monde, mais cela permettait d'imaginer à quoi il avait dû ressembler. Une odeur de terre mêlée de rosée vint couronner cet instant de grâce. Je suis resté là, interdit pendant un long moment à contempler ce monde qui aujourd'hui se meurt.
Puis, j'ai fait 180 degrés sur moi-même et je me suis retrouvé (photo du bas) face au spectacle de la "commune nouvelle" que Pascal Houbron nous construit déjà. J'ai vu un sol où herbes et fleurs avaient cédé la place au ciment et au bitume, où des hangars en tôle pour supermarchés s'étaient substitués aux haies d'arbres et aux êtres vivants. J'ai vu des grues, des immeubles, du béton et des hectares de terre souillée. J'ai alors ressenti une sourde colère monter en moi à l'égard des responsables de ce gâchis. Ceux là même qui à longueur de Bihorel Mag, de conseil municipal, de discours électoraux, nous abreuvent de formules flasques mêlant les concepts de "développement" et de "durable", se réclament du progrès et se vantent d'avoir une vision à quinze ou vingt ans en préparant avec la fusion notre avenir.
Un champ comme celui-ci mériterait d'être classé au patrimoine. C'est un cadeau de la création que des carriéristes politiques, dont l'unique horizon est celui d'un tas de billets, s’apprêtent avec tant d'autres choses à massacrer.
Un champ comme celui-ci mériterait d'être classé au patrimoine. C'est un cadeau de la création que des carriéristes politiques, dont l'unique horizon est celui d'un tas de billets, s’apprêtent avec tant d'autres choses à massacrer.
Mes Chers Compatriotes, ne nous y trompons pas. Le Freluquet et ses bernicles sont des archéo-progressistes. Leur vision du progrès date d'il y a quarante ans. Les élus de "Bien Vivre à Bihorel" sont des ringards nostalgiques du développement tel qu'on le concevait dans les années soixante dix et qui détruisait tout sur son passage. Les forêts, les campagnes, les montagnes, les rivières et les villes de France en portent encore aujourd'hui les blessures. Stations de sports d'hivers HLM, usines chimiques construites près des zones d'habitation, nappes phréatiques polluées, paysages aux abords des villes défigurés, voies express sous les fenêtres de logements, entassement de population dans des zones d'immeubles....La liste est tellement longue des injures faites aux hommes et à la nature par cette conception du progrès.
Le développement que les BVAB avec leur fusion nous proposent, appartient au siècle précédent. Quant à leur alibi écologique, leur chère « semaine du développement durable » ou leurs pistes cyclables pour "déplacements doux", ce ne sont en fait que du « greenwashing » politique, juste histoire de nous faire croire qu’ils sont éco responsables.
Les bernicles et leur Freluquet tentent de nous faire passer, nous qui refusons "le progrès" que représenterait la fusion, pour des immobilistes. Mais les véritables passéistes ce sont eux avec leur modèle de développement qui n'a rien de durable, qui est partout remis en question et qui a fait tant de dégâts, souvent irrémédiables, depuis plusieurs décennies. Un progrès qui a oublié de mettre l'homme et son cadre de vie au centre de la réflexion et qui ne semble mû que par la main invisible du profit.
Mes Chers Compatriotes, faites donc l'expérience. Rendez vous sur le parking du nouveau centre de tri postal de Bois Guillaume (dont Pascal Houbron se félicite tant) et vous pourrez constater le massacre en cours.
180 degrés, c'est alors la rotation qu'il vous suffira de faire sur vous même pour passer du présent à l'avenir que nous construit le Freluquet. Du Bihorel où nous avons choisi de vivre et que nous aimons à celui que Pascal Houbron et ses projets ont déjà commencé de souiller.
Le 26 juin prochain, votons NON, à cette conception d'un autre âge du progrès.
Manu ad ferum
180 degrés, c'est alors la rotation qu'il vous suffira de faire sur vous même pour passer du présent à l'avenir que nous construit le Freluquet. Du Bihorel où nous avons choisi de vivre et que nous aimons à celui que Pascal Houbron et ses projets ont déjà commencé de souiller.
Le 26 juin prochain, votons NON, à cette conception d'un autre âge du progrès.
Manu ad ferum
CD
La place de l'église va subir la même chose malgré la publicité mensongère (taille des bâtiments) qui a été installé hier pour les immeubles qui vont être construits. C'est une destruction en règle qui commence.
RépondreSupprimerVous avez entièrement raison. Le panneau installé est une tromperie aussi bien pour les bihorellais que pour les acheteurs. Les promoteurs et les BVAB sont dans le mensonge en permanence. Nous y reviendrons.
RépondreSupprimerVous avez pu constater l'installation récente de 5 stèles en granit le long du parc de l'Argilière.
RépondreSupprimerCes stèles sont sensées, ce qui n'est pas une mauvaise idée, nous rappeler quelques événements de notre histoire nationale. En effet on ne peut pas comprendre le présent et préparer l'avenir sans une bonne connaissance et analyse du passé.
Sauf que, et une fois de plus, l'incompétence et l'inconséquence, de l'équipe municipale dirigée par P.Houbron sont au rendez-vous.
En effet à la lecture des textes gravés sur ces stèles ma réaction est passée de l'incrédulité à la consternation puis à une franche colère contre ce travail de "jean-foutre".
Voici les points qui ont provoqués ma réaction:
-Stèle 1 (1870/1871):
Pourquoi partir de cette page peu glorieuse?
-Stèle 2 (1914/1918):
.Une énorme faute de français à la 7ème ligne "utilisont" au lieu de "utiliseront"
.La chronologie approximative semble faire rentrer en guerre les Etats-Unis en 1915 ou 1916 au lieu de 1917
.Le tragique bilan de cette boucherie ne prend en compte que les pertes françaises contrairement à la stèle suivante.
-Stèle 3 (1939/1945):
.Encore la chronologie, "Dès mars 39....sont envahis:
-Norvège; faux 1940,
-Pays-Bas et la Belgique; faux mai/juin 1940,
-Pologne; faux septembre 1939,
-Grèce; faux 1940/41,
-Tchécoslovaquie; vrai.
."Les débarquements à l'été 1944.. annoncent le reflux des forces nazies sur les théâtres d'opérations"; faux, le reflux a commencé avec la défaite de Stalingrad en février 1943 et au moment des débarquements en France l'armée allemande avait été largement saignée et repoussée par l'armée soviétique.
."les alliés franchissent le Rhin....et délivrent les camps d'horreurs" Dachau (vrai), Buchenwald (vrai), Auschwitz (faux, ce sont les soviétiques.
-Stèle 4 (1945/1954):
.A la suite de, "la résistance héroïque de Dien Bien Phu", pourquoi cacher que, sans rien enlever bien au contraire aux héros de cette bataille, ce fut une lourde défaite.
-Stèle 5 (1954/1962):
.Il est scandaleux d'écrire que la guerre d'Algérie a fait 30000 morts alors qu'en réalité et pour l'ensemble des protagonistes (français, leurs alliés harkis et FLN) le chiffre est selon les sources 10 à 20 fois supérieur.
Le maire a bien entendu sans scrupules et en connaissance de cause au moins pour certains des points ci-dessus procédé à l'inauguration de ces stèles.
Et c'est ce triste sire qui est en train de livrer Bihorel aux promoteurs puis à Bois-Guillaume.
Tous aux urnes pour le NON au référendum sur la FUSION et pour arrêter le massacre.
FRANCIS LAGNEAU
La première fois que je me suis arrêté devant la stèle concernant 1870, un couple d’une trentaine d’années avec trois enfants, lisait l’inscription et la jeune femme constatait « je ne savais même pas qu’il y avait eu une guerre en 1870 ». Son professeur d’Histoire avait dû être plus souvent en grève ou en formation que devant ses élèves, ce qui expliquerait l’ignorance de cette jeune femme
RépondreSupprimerVoyez vous, je discutais des inexactitudes que vous avez relevées, il y a peu avec Fernand Naudin. Je suis d’accord, c’est du travail bâclé comme beaucoup de choses à Bihorel avec cette équipe municipale et c’est bien dommage car sur le fond, l’idée du devoir de souvenir et de transmission est fort louable. Encore faut-il et là je vous rejoindrais, ne pas transmettre n’importe quoi.
Pour ma part, j’ai toujours été sensible à l’évocation des charges des Cuirassiers Français à Reichshoffen (6 août 1870) et même un adepte de ses dérivés et batailles du même nom à califourchon sur une chaise, tournant autour d’une table en chantant du folklore venu d’outre Rhin (vers 4 heures du matin et avec 2 grammes dans chaque bras).
Qu’une stèle rappelle aux bihorellais l’existence de Cao Bang et qu’il y soit inscrit que les soldats français y défendirent l’Honneur de la France et la liberté des peuples, me réjouit autant le cœur que cela hérissera le poil d’un « coco ».
Cao Bang, cela évoque aussi pour moi, le souvenir du Commandant de Forget, légionnaire du 3ème REI qui trouvera la mort en octobre 1950 près de la RC4 (route coloniale) en protégeant une colonne de civils qui fuyaient et l’on se doute pourquoi, l’avancée des Viêts. Les légionnaires étaient accompagnés par les Tabors du Commandant de Chergé, oncle de Christian de Chergé, le prieur de Tibhirine…….France éternelle!
En regardant vos deux images, j'ai la musique de "Mon oncle" qui me trotte dans la tête !
RépondreSupprimerFigurez vous que j'ai moi aussi eu ce sentiment sur le parking du tri postal sauf qu'a la place d'un trou dans un mur pour passé d'une époque à l'autre, j'avais affaire à du grillage et que le monde "ancien" semblait être devenu inaccessible. Je pense que vous serez comme moi devant Arte ce soir pour revisionner une fois encore cette oeuvre majeure de Jacques Tati.
RépondreSupprimerA Bihorel, ce ne serait pas plutôt la musique de "Ma Tante" que l'on entendrait un peu trop?
RépondreSupprimerSolcarlus
Puisqu'ils partent de 1870, ils auraient pu commémorer 1871 et la commune de Paris.
RépondreSupprimerIl faudrait rappeler à Houbron le texte de la chanson " le temps des cerises".
Louise