"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 18 juin 2011

6 raisons pour dire NON à la fusion, par Jean Claude Ravenel

FUSION BIHOREL-BOIS-GUILLAUME
REFERENDUM DU 26 JUIN :   
6 RAISONS  POUR DIRE NON

POURQUOI SOMMES NOUS APPELES A NOUS RENDRE AUX URNES LE 26 JUIN ?

Le 26 juin, nous devrons répondre à la question : « êtes vous favorable à la création d'une commune nouvelle sur le territoire  des communes de Bihorel et Bois-Guillaume. » En termes clairs la FUSION des deux communes. Le résultat sera  consultatif.
Plus il y aura de votants, plus notre vote aura du poids. Si les Bihorellais sont nombreux à voter (et cela ne prend que quelques minutes) le Maire et sa majorité  ne pourront  pas passer outre le vote.

1-LES 2 MAIRES ONT BIEN INSISTE, LA FUSION PERMETTRAIT DE DIMINUER LES IMPOTS LOCAUX.  EST-CE VRAI ?

Il  faut bien comprendre la mécanique. On doit en 12 ans équilibrer l'impôt des deux communes, c'est à dire que s'il y a baisse pour une commune, il y a automatiquement hausse pour l'autre. Les deux maires veulent nous convaincre qu'à quelques exceptions près, les impôts diminueraient dans les deux communes.
Chacun d'entre nous sait par expérience que «jamais les impôts ne baissent». Par contre l'argument massue des deux maires est que la fusion permettrait une baisse des impôts locaux. Ils en font   quasiment leur unique   argument, montrant qu'on est loin  du mariage d'amour.
A une époque où l'Etat et les collectivités territoriales sont lourdement endettés,  qui peut croire à une baisse de nos impôts locaux ? Les Bihorellais seraient les seuls Européens à voir dans cette période de crise leur impôt baisser.
Je  prends chaque habitante, chaque habitant à témoin. Je leur  affirme que les impôts locaux continueront à augmenter.

2-D'APRES LES DEUX MAIRES, LA FUSION REPOSE SUR UNE IDEE SIMPLE « L'UNION FAIT LA FORCE ». EST-CE TOUJOURS VRAI ?

Effectivement ce vieux dicton populaire que tout le monde a en tête suggère que plus on est nombreux plus on est forts. Mais dans le cas qui nous intéresse, la fusion ne nous donnera rien de plus, au contraire.
. * La nouvelle commune sera encore moins représentée à la CREA, présidée par M. Fabius. Aujourd'hui les deux communes ont  7 sièges. Demain en cas de fusion, il restera  6 sièges   
     * Le   produit fiscal (recette de l'impôt) sera au mieux ce qu'il est aujourd'hui. Et encore faut il que l'Etat tienne sa promesse de donner 6 Millions d'€ sur 12  ans. Ce qui est loin d'être gagné !
     *  Les services de proximité.  Croyez vous qu'on va améliorer notre sécurité en couvrant  un territoire plus grand avec bien moins de policiers municipaux  qu'aujourd'hui ?(p.6 brochure Débat Public)
    *  Enfin pour qu'une fusion fonctionne il faut que les forces soient à peu près égales. Or le rapport serait de 2 Bois-Guillaumais pour 1 Bihorellais. Les Bihorellais du Plateau des Provinces qui représentent aujourd'hui 1 habitant sur 3 à Bihorel, ne représenteraient plus demain, en cas de fusion qu'1 habitant sur 10. Quel déséquilibre ! C'est la loi et la culture   du plus fort qui primeraient.
Tout cela (sans parler du nom  de la commune, de qui sera Maire, où sera la Mairie) évoque plus    une ANNEXION qu'une UNION .
3-SOMMES NOUS CONCERNES PAR L'EPARPILLEMENT DES COMMUNES EN FRANCE ?

Il y a en France 36.000 communes, fruit  de notre Histoire.
Mais il faut savoir que Bihorel fait partie des 1000 communes les plus peuplées. Il y a donc 35000 communes en France plus petites que Bihorel dont 10000 ont moins de 200 habitants.
Une commune de 9.000 habitants comme Bihorel n'est donc pas concernée par l'éparpillement.

4-LA FUSION PERMETTRAIT DE GRANDS  PROJETS : UNE SALLE POLYVALENTE A BIHOREL, UN GYMNASE A BOIS-GUILLAUME !!!

Il ne faut pas envisager en général une fusion comme quelque chose a priori catastrophique. Une fusion, c'est  un mariage. Pour qu’elle réussisse, il faut avoir un projet de vie, désirer ardemment faire quelque chose ensemble. A ce compte il est possible  d'envisager une fusion. Mais dans le cas qui nous intéresse, les maires ont dit pourquoi ils voulaient fusionner. L'un, celui de Bois-Guillaume, c'est pour contourner la loi sur les logements dits sociaux en se rapprochant grâce à l’apport de BIHOREL , du quota nécessaire sans en construire. Quant à celui de Bihorel, cela lui permettrait de s'imposer pour rester vice-président, sans pouvoir, de la CREA  et de garder les 2300€ de rémunération associés. Le compte n'y est pas.
Ces deux arguments seuls ne peuvent constituer  le fondement d'une fusion et  on attend toujours le grand projet qui pourrait la justifier et que l'étude de KPMG, elle même, n'a pas trouvé.

5-SI LES CHOSES SE PASSAIENT MAL, LE DIVORCE SERAIT-IL TOUJOURS POSSIBLE ?

La séparation  de Bois-Guillaume et de son quartier de Bihorel, il y a cent ans, est toujours dans la mémoire collective et les Bihorellais se rappellent toujours cette rupture parce qu'ils étaient les parents pauvres de Bois-Guillaume. Aujourd'hui les choses seraient elles différentes ? Bien pire : avec la nouvelle loi sur les fusions de communes, le divorce n'est plus possible (1) Une fois  la fusion réalisée, quelles que soient les conditions dans lesquelles elle se développe, aucun retour en arrière n'est possible.

6-APPELER A VOTER NON LE 26 JUIN, EST-CE UN VOTE POLITIQUE ?

Il est certain que d'aucuns voudraient transformer le vote du 26 juin en un vote droite contre gauche. Cela ne déplairait sans doute pas à la majorité  municipale  et à l'opposition socialiste 
Mais ce n'est pas le sens qu'on doit donner au vote du 26 juin. Le sens du 26 juin , ce sont des citoyens majeurs  qui se rendront au bureau de vote pour, en leur âme  et conscience, voter OUI ou NON à la fusion, voter OUI ou NON à la disparition de leur commune.

C'EST LE SENS DE NOTRE NON. NOTRE NON N'EST PAS    PARTISAN. C'EST NON PARCE QUE NOUS SOMMES CONVAIN- -CUS QUE NOUS N'AVONS RIEN A GAGNER A CETTE FUSION   CAR CE SERA MOINS DE SERVICES DE PROXIMITE, DES SERVICES PLUS CHERS, MOINS D'EMPLOIS ET PLUS D'IMPÔTS. 
  
                                                                                      Jean-Claude RAVENEL
jcl.raven@wanadoo.fr
VIVE BIHOREL


 (1)  La « défusion » n'est plus possible (loi du 16 décembre 2010)

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