"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

dimanche 27 novembre 2011

T.S.F : Tout Sauf le Freluquet.

Paris Normandie du 25 novembre 2011(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Mes Chers Compatriotes,


Les véritables raisons de la fusion Bihorel / Bois Guillaume commencent à remonter à la surface. Ici, sur ce blog, nous n'avons jamais douté que Pascal Houbron bazardait la commune de Bihorel à celle de Bois Guillaume dans l'unique but de servir sa carrière politique. Le soucis de l’intérêt général est quelque chose d’étranger au freluquet. Dire que c'est Pascal Houbron en personne, qui accusait, lors du conseil municipal du 29 septembre dernier, ses opposants de ne penser qu'à leurs intérêts personnels!


En annonçant sa candidature à la candidature sur la 2ème circonscription, Pascal Houbron nous explique-t-il l'intérêt de voter Nouveau Centre plutôt qu'UMP? Avance-t-il des idées, voire un projet? Non. Alors que chaque jour, une part croissante de la population française s'enfonce un peu plus dans la misère, Pascal Houbron nous parle cuisine électorale. Nous retrouvons bien là l'intrigant, l'amateur de tambouille politicienne, qui se comporte en marchand de tapis au service de ses ambitions. "Si nous décidons de ne présenter personne dans la 2e (sous entendu à la place ou face à Françoise Guégot NDLR), cela passera par un accord avec une contrepartie".
Traduit du langage freluquien, cela signifie: si je ne peux pas prendre de l'oseille comme député, il faudra me donner un moyen d'en prendre ailleurs. Mais compte tenu des services rendus (la fusion), Pascal Houbron compte bien voir tomber devant lui, tous les obstacles sur la route, qu'il pense devoir le mener jusqu'au Palais Bourbon.


Celui qui, à Bihorel le 4 juillet 2011, s'est assis sur le suffrage universel, n'a depuis, plus aucune crédibilité pour le solliciter en 2012 comme candidat à la députation ou à quoi que ce soit d'autre. Ce genre de politicien est nuisible à la démocratie, aux Français et à la France. Notre bulletin de vote doit être notre "Flitox". 
Les états majors des partis de droite et du centre qui décideront des investitures pour les législatives de 2012, feraient bien de se souvenir des deux fessées infligées au freluquet à Bihorel (élections régionales et référendum sur la fusion) et que pour les prochains scrutins, ce sera tout, sauf le freluquet.

T.S.F : Tout Sauf le Freluquet, pourrait bien devenir le slogan d'une anti ou contre campagne à celle de Pascal Houbron dans la course à la députation dans la 2e circonscription.

Vive Bihorel Libre (et revanchard) !

CD

vendredi 25 novembre 2011

Au conseil municipal, la chienlit, c'est lui !

Fantomas avait, à sa manière, informé les citoyens sur les panneaux Decaux de la tenue du conseil municipal

Écrire sur le dernier conseil municipal, une fois encore vous rapporter ma perception, ce que j'en ai retenu, sans me répéter parce que je me sens quelque part comme un critique de théâtre qui assisterait encore et toujours à la représentation de la même mauvaise pièce. Fred Duval a raison, comme chez d'autres, la lassitude me gagne. Fred avec Marcan ont résumé sur ce blog dans les commentaires (et je les en remercie) l'essentiel de cette soirée du 21 novembre. Une soirée qui s'est mal terminée pour moi, non pas dans la salle des mariages de la mairie mais une fois rentré chez moi. J'ai trouvé mon vieux chien très mal en point et la nuit s'est prolongée à la clinique vétérinaire de garde. Mon viel ami est mort le lendemain. Alors croyez moi, Houbron et ses freluquettes, comme le disait Edith « rien à cirer ». C'est que, pour citer Raymond Devos « mon chien, c'est quelqu'un » et eux, les bvab, ne sont personne.

Pourtant je vais continuer à noircir des pages de blog pour vous raconter un spectacle, d'ailleurs auquel vous devriez vous même venir assister. Nous étions aussi nombreux lundi soir à la mairie que devant le monument aux morts, le 11 novembre dernier ou le 11 novembre de l'année précédente et sans doute celui de l'année prochaine. Ceux qui voudraient tout savoir par le menu, n'auront qu'à venir la prochaine fois. Vous verrez, écouter Gérard Dantan annoner comme un cancre qui ne maîtrise pas la lecture, un texte qu'il semble ne pas comprendre, présentant une résolution que le conseil doit adopter, est un moment délicieux, tout comme écouter Christiane Bazin, nous expliquer que la commune doit s'endetter encore un peu plus pour mener à bien les projets immobiliers du freluquet ou les voir adopter une nouvelle taxe et renier encore un peu plus leur promesse de paradis fiscal qu'aurait du devenir la nouvelle commune. Tout cela se répète, conseil après conseil, les BVAB n'ont même plus le courage de lever le bras pour confirmer qu'ils votent « oui » pendant que le freluquet quitte à peine des yeux ses dossiers pour compter les votes positifs de ses inféodés. Il est tellement sûr de lui comme il l'était avec Renard de la fusion au point d'avoir commencé les travaux d'agrandissement, dès le mois d'avril de cette année, de la mairie de Bois Guillaume pour y accueillir la « nouvelle commune », soit en plein « débat public » et trois mois avant la consultation des populations et le vote des deux conseils municipaux. Alors, lorsqu'Houbron ose une fois encore se draper des habits de la légalité, du respect, de la bonne foi, du bon sens près de chez vous et de la défense de Bihorel, on ne peut que lui crier « menteur » et lorsqu'il menace d'évacuer lui même les agitateurs des derniers rangs, s'esclaffer de rire et lui dire pour la prochaine fois « quand tu veux, cousin ».

La dignité il fallait la chercher parmi les opposants et dans la manière avec laquelle Guillaume Avisse et Firouze Djoubri Michel (malgré de ridicules et naïfs remerciements de l'élue verte) quittèrent définitivement un conseil municipal dont l'oukase d'Houbron signée par le préfet les a éliminés. 
Dignité et pugnacité aussi chez un Jean Claude Ravenel qui l'espace de ce conseil, se transforma en matador, plantant banderille sur banderille (stèles, emprunts, subventions) dans le séant d'un freluquet aux naseaux fumants, s'empourprant de rage. Jean Claude, ce lundi vous avez eu les oreilles, nous comptons tous sur vous pour finir le travail la prochaine fois. Ceux qui assistèrent à cette corrida ont encore mieux compris, pourquoi, Renard et Houbron ont demandé au préfet de les débarrasser d'un tel opposant.
La partie la plus « active » a bien failli se jouer dans les prolongations post conseil, jamais je n'ai senti à ce point que cela allait (enfin) dégoupiller. Tout est parti d'une histoire de censure. Il semblerait que le texte d'une liste d'opposition destiné à l'espace « expression » de la quatrième de couverture du prochain Bihorel mag ait été censuré. A l'heure actuelle rien ne le confirme ou l'infirme car les élus des oppositions n'ont pu avoir le nouveau numéro alors qu'une péronnelle non élue de BVAB, sans doute pour se donner l'air important que prennent les Marylines des standards, l'agitait ostensiblement. Une nouvelle façon pour le freluquet de prouver son attachement au respect de la démocratie.

Faire « un bon article » voilà ce que m'a demandé lors de ces fameuses prolongations Jérôme Larue (élu BVAB, je précise, car personne ici ne doit le connaître). J'ai d'abord été surpris puisque ne l'ayant jamais entendu prendre part aux débats depuis le début de cette mandature, j'avais fini par en conclure que Dieu ne lui avait pas fait la grâce du don de la parole. Son existence au conseil municipal s'était limitée jusque là, à « nicasser » avec sa voisine et à plonger son regard dans le décolleté de celle ci. De ce fait la réponse à la question « à quoi sert un Jérôme Larue dans un conseil municipal » s'imposait : à rien. Mais je suis injuste avec Jérôme Larue, car depuis qu'il est élu BVAB et siège au conseil municipal, il a pris une décision importante et durable qui a modifié le paysage de notre commune : il s'est rasé la moustache. Que voulez vous à Madrid, ils ont les « indignés » à Bihorel , nous avons les « insignifiants ».

Mes Chers Compatriotes, vous allez recevoir dans vos boites à lettres, l'organe de la désinformation et de la propagande freluquiste: Bihorel Mag. Vous savez que sur ce blog, nous nous occupons de la ré-information alors soyez nombreux à signer la pétition initiée par un démocrate bois guillaumais et que je relaie ici (voir lien en tête de ce blog). Les chiffres montrent que vous êtes peu nombreux parmi les lecteurs de ce blog à oser vous opposer publiquement à cette forfaiture et à ce déni de démocratie que constituent la fusion et l'élimination de quatre conseillers municipaux des oppositions bihorellaises. Diantre, engagez vous !

Vive Bihorel Libre !


CD

mardi 15 novembre 2011

Pétition des habitants indignés de Bihorel et Bois Guillaume

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

       Mes Chers Compatriotes,

Rien ne serait pire que tombent dans l'oubli, la forfaiture et le déni de démocratie que constituent la fusion entre Bihorel et Bois guillaume ainsi que l'élimination de la moitié des élus des oppositions bihorellaises. C'est sur cet effet du temps qui passe que comptent Pascal Houbron et Gilbert Renard afin de poursuivre, impunément, leurs carrières politiques.

Des Bihorellais et des Bois Guillaumais ont décidé d'unir leurs efforts en rédigeant  une pétition. Ils la proposent aujourd'hui à tous les citoyens de Bihorel et de Bois Guillaume, opposants à la fusion ou partisans choqués par les méthodes utilisées pour la faire passer en force contre l'avis des populations. 
Mais cela va bien au delà. Elle s'adresse à tous les républicains et démocrates convaincus, de droite comme de gauche. C'est pour ces raisons que j'ai décidé de la relayer et de la signer des deux mains.
Alors, d'où que vous soyez mes chers Compatriotes, en signant cette pétition, c'est la démocratie avant tout, que vous défendrez.

Vive Bihorel libre !
CD

ps: vous pouvez signer électroniquement cette pétition en cliquant sur le lien en tête de ce blog, qui vous emmènera vers le site "mesopinions.com" où elle est hébergée. Sur ce même site, vous pourrez, si vous le souhaitez, la télécharger au format PDF pour l'imprimer et la faire signer autour de vous. Vous pouvez également imprimer l'image ci dessus. Nous vous communiquerons, sous peu et ici même, où adresser les pétitions imprimées.

vendredi 11 novembre 2011

Classe 13

mon grand-père en permission à Doudeville en 1917, arborant fièrement sa croix de guerre
Cet homme est loin d'être pour moi un soldat inconnu. Il s'agit de mon grand-père. Incorporé en 1913 pour effectuer son service militaire, il ne sera démobilisé qu'en janvier 1919. Je crois que l'on peut écrire qu'il fut un survivant. Bataille de la Somme, bataille de la Marne, le chemin des Dames, Verdun et le fort de Douaumont. Cet épisode le marqua particulièrement. Lorsque j'ai eu 13 ou 14 ans, il me montra un jour son "déblayeur de tranchée" en me parlant des combats au corps à corps dans l'obscurité des couloirs du fort. "On ne savait plus qui on transperçait, camarade ou ennemi", me confia-t-il.

Quelques mois plus tard, sur un lit d’hôpital, vivant ses derniers instants dans les délires qui précèdent la mort, mon grand-père revécut des moments de sa guerre, donnant des ordres, demandant que l'on prévienne l'artillerie de modifier ses tirs et criant à ses camarades de sauter dans la tranchée.
Cinquante cinq ans après l'armistice de 1918, marqué à tout jamais, mon grand père est mort, lui aussi, pendant la grande guerre. 

CD

mardi 8 novembre 2011

So long "Smoking Joe"


C'était en 1971. Sur mon transistor de marque "Optalix", j'avais veillé tard pour suivre les 15 rounds entre Frazier et Ali retransmis par RTL sur les grandes ondes. Je me souviens avoir mimé le célèbre crochet gauche de Joe Frazier. Ce soir là, il avait réussi l'impensable: battre Mohamed Ali !


Le lendemain matin dans la cour de récré du Collège Albert Camus, situé dans le quartier de la Sablière à Rouen, c'était l'unique sujet de conversation. Je me rappelle que certains avaient même poussé la reconstitution un peu loin...
Joe Frazier perdra les deux combats suivants contre Ali et prendra une correction en moins de deux rounds contre Georges Foreman, mais Joe eu sa revanche. Je ne sais pas trop pourquoi, mais il est toujours resté une idole pour moi et si quelques années après je me suis acheté une paire de gants, travaillé au sac (rien à voir avec Pasqua) et eu envie de monter sur un ring, c'est grâce à lui.

Joe Frazier est mort hier, 7 novembre, à Philadelphie. Il avait 67 ans. Le cancer l'a vaincu en 2 mois.
So long Joe.

CD


samedi 5 novembre 2011

"Je suis un candidat patriote"




Jean-Pierre Chevènement a officialisé ce samedi soir au journal télévisé de France 2 sa candidature à l'élection présidentielle de 2012. Dans une interview au «Parisien» - «Aujourd'hui en France», l'ancien ministre, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), dessine les axes de sa future campagne. 

Le Parisien: Vous êtes donc candidat ? 
Jean-Pierre Chevènement
: Oui. J’ai beaucoup réfléchi, écouté. Et je suis candidat à l’élection présidentielle pour faire bouger les lignes. Ma candidature se veut pédagogique à l’égard des citoyens mais aussi des autres candidats. Ceux qui nous dirigent ne sont malheureusement pas préparés à faire face aux secousses très fortes qui sont devant nous. 

La crise que traverse le pays a-t-elle été l’élément déclencheur ? 
Assurément car cette crise est sous- analysée. Voilà vingt ans, j’ai pris position contre le traité de Maastricht que tous ceux qui nous dirigent ont soutenu. Le vice est dans la conception de la monnaie unique : on ne peut pas transférer la souveraineté monétaire de 17 pays très différents par leurs structures économiques, leurs langues et leurs options politiques à un aréopage de banquiers centraux, irresponsables et obnubilés par l’inflation. Après hier, le défaut partiel de la Grèce, aujourd’hui l’Italie, demain l’Espagne, ce qui nous menace, c’est une récession généralisée ! Nicolas Sarkozy ne nous offre qu’une austérité à perte de vue : son horizon est le maintien du triple A . La souveraineté populaire a été transférée aux agences de notation ! Quant à François Hollande, il promet de réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB en 2013 sans remettre en cause la logique actuelle de la monnaie unique. Pour sortir de l’impasse, la solution consiste à donner à la Banque centrale européenne les mêmes prérogatives que la Banque centrale américaine afin qu’en rachetant les titres de dette des Etats, elle puisse casser la spéculation et doper la croissance. 

Etes-vous le candidat de la fin de l’euro ? 
L’abandon de la monnaie unique au profit d’une monnaie commune n’est pas un tabou pour moi, si l’Allemagne persiste dans son refus d’étendre les missions de la Banque centrale. La monnaie unique, qui méconnaît les réalités nationales, a creusé un gouffre entre une Allemagne industrielle et excédentaire et les économies du sud de l’Europe, déficitaires et en voie de désindustrialisation. Si la Grèce et surtout l’Italie devaient un jour faire défaut, ce serait le début d’un processus de dissociation de la monnaie unique. Il faudrait alors préparer le passage le plus harmonieux possible de la monnaie unique à une monnaie commune. Celle-ci utilisable dans les échanges extérieurs coexisterait avec des monnaies nationales réservées aux transactions intérieures.

Quels sont les points clés de votre programme ? 
Nos dirigeants sont comme ceux de 1940 : ils ne sont pas préparés à faire face à des événements qu’ils ne comprennent pas, car ils sont la conséquence des choix faits par eux il y a vingt ans. Quatre repères d’intérêt vital pour la France et pour la République motivent ma candidature. D’abord une monnaie moins chère : l’euro, surévalué de 25 %, écrase notre compétitivité. Notre base industrielle, sans laquelle nous ne pourrons maintenir une protection sociale efficace, a rétréci de moitié depuis trente ans. Deuxièmement, la croissance plutôt que la récession. Troisièmement, la sauvegarde de notre souveraineté budgétaire et fiscale : notre dissuasion nucléaire elle-même peut être menacée par des restrictions budgétaires. Enfin, une France forte est nécessaire pour construire une Europe européenne appuyée sur les nations. L’Europe n’est pas mûre pour une fédération qui serait aujourd’hui un espace essentiellement disciplinaire : le « saut fédéral » que certains préconisent à droite comme à gauche serait un saut dans le vide, sans élastique et sans retour. Ce qu’il faut, c’est une Europe européenne à forme confédérale. 

Le projet socialiste vous paraît-il à la hauteur de l’enjeu ? 
Il y a quelques bonnes idées mais il est irréalisable dans un contexte de croissance réduite à 1 %, et encore… Son défaut est de ne pas chercher une issue progressiste à la crise de l’euro. 

François Hollande a-t-il les épaules pour diriger le pays dans un contexte de crise grave ? 
L’expérience, cela s’acquiert… François Hollande est un homme fin et intelligent. Mais, en fidèle héritier de Jacques Delors, il a été pour le traité de Maastricht, puis pour la Constitution européenne. Je ne suis pas candidat contre François Hollande. Je veux aider la gauche et la France à se mettre à la hauteur des défis. Cela ne peut se faire autrement que sur la place publique : il faut un dialogue ouvert et franc. Je tiendrai un discours de vérité pour éviter toute déception ultérieure. 

Le candidat socialiste a déjà mis en garde contre les risques d’éparpillement de la gauche…
Nous n’en sommes pas là. Ma voix manquerait si on ne l’entendait pas s’élever aujourd’hui. Je ne suis motivé que par le souci de servir le pays dans une période critique. Pourquoi la voix de Mme Joly serait-elle légitime et pas la mienne ? 

Un nouveau 21 avril 2002 est-il possible ? 
En 2002, déjà, j’ai mis en garde contre l’omnipotence des marchés financiers, j’ai proposé une politique industrielle, le redressement de l’Europe, des repères clairs pour l’école, la sécurité, l’intégration : je n’ai eu le tort que d’être en avance sur les événements. Ceux qui, depuis des décennies, ont fait le lit du Front national par leur ralliement au néolibéralisme essaient de renverser les rôles pour me faire porter le chapeau. Une voix républicaine doit s’élever pour proposer une politique conforme à l’intérêt national. Elle fera barrage au Front national. 

Le patriotisme n’est-il pas un peu vieux jeu ? 
Non. Le patriotisme, c’est l’amour des siens, le nationalisme, c’est la haine des autres. La nation est le cadre irremplaçable de la démocratie et de la souveraineté. Je suis un candidat patriote, ce qui ne m’empêche pas de vouloir redresser l’Europe. 

En cas de victoire en 2012, seriez-vous prêt à participer à un gouvernement de gauche et des écologistes ? 
Je ne demande rien pour moi-même. Je veux débattre, y compris avec les écologistes. Qui sait que la fermeture du tiers de notre parc nucléaire coûterait 250 Mds€ et renchérirait de 40 % la facture d’électricité pour les Français ? Pour un contrat de gouvernement, il faudrait surmonter des divergences très importantes. Ce n’est pas ma perspective. 

Quel type de campagne allez-vous mener ? 
J’irai dans les usines. L’avenir de la France passe par sa réindustrialisation. La reconquête de l’électorat ouvrier, cela me paraît essentiel. Les couches populaires se reconnaîtront dans ma campagne. 

Avez-vous vos 500 parrainages ? 
Beaucoup de maires m’ont promis de me soutenir. J’ai déjà à peu près la moitié de mes parrainages. Je crois en la dynamique de ma campagne. 

Vous étiez ministre en 1981, vous êtes candidat à l’élection présidentielle trente ans plus tard : n’est-ce pas la campagne de trop ? 
Dans une période de crise, les Français ont besoin d’un homme d’expérience et de caractère. Le renouvellement, je le ferai autour de moi en défendant les intérêts de notre jeunesse sans la flatter à travers un « jeunisme » démagogique. 


Propos recueillis par Eric Haquemand 
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Source : LeParisien.fr