"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

lundi 30 novembre 2015

une Marche Mondiale pour le climat, MADE in CHINA


Eco-responsables, nos écolos - gauchistes - bobos de la "marche mondiale pour le climat" hier à Paris ?

En observant sur la photographie, le nombre de runnings et autres baskets de marques Puma, Reebok, Nike, Asics, toutes "made in China" sans compter les tongs et ballerines de même provenance, en "plastoc", sorties du DistriCenter du coin, j'ai plutôt envie de parler d'écolos irresponsables. 
Fabriquées dans des usines géantes par des ouvrières dès l'enfance payées un bol de riz et trois coups de pompe aux fesses, ces chaussures auront parcouru la distance Chine / France avant de trouver un acheteur, soit environ dix milles kilomètres et si l'on y ajoute, comme il se doit, le coût écologique de la fabrication des polymères et autres élastomères qui les composent, on en déduira que l'empreinte carbone de chaque pas d'un de nos écolos - rigolos n'est pas loin d'égaler celui au kilomètre de mon 2,5 litres turbo-diesel ! 

Si je résume, rien que du commerce équitable et de la consommation de produits "locaux", bref nos pastèques (vert dehors, rouge à l'intérieur) qui donnent des leçons à la terre entière, devraient peut-être commencer par mettre leurs actes de consommateurs en conformité avec leurs discours. Mais il est vrai, mes chers Compatriotes, que le sabot en bois fabriqué en Bretagne, sied assez peu aux pieds du bobo parisien, même juste le temps d'une simple écolo parade.
CD

Robert Ménard a inauguré la crèche 2015 de la mairie de Béziers

dimanche 29 novembre 2015

Pour en finir avec l'islamo-gauchisme



 Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est président de l'association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox. (24/11/2015)

Bien sûr qu'il faut nommer le nom de la nouvelle bête immonde si on veut avoir la moindre chance de la terrasser. On a tellement caché l'un pour caresser l'autre dans le sens du poil. Il y a peu encore, le 12 janvier, notre ministre du Quai se refusait encore à prononcer le mot tabou en cinq syllabes, par crainte obséquieuse pour les deux premières.

Et notre président laisse à son Premier ministre le devoir de vocabulaire. Mais pour autant, si l'on croit que le mal s'appelle islam radical, on se trompe encore. Car s'il faut complètement donner un nom au mal, celui-ci s'appelle «islamo-gauchisme».

Jamais l'islam radical ne se serait implanté aussi insidieusement, profondément, irrésistiblement sur le sol et dans les esprits français, sans l'assistance du prêt-à-penser gauchisant. Jamais, la complaisance envers son discours et l'indulgence envers ses membres, n'aurait pénétré par capillarité aussi librement les partis politiques-et pas seulement ceux de gauche-où les médias-et pas seulement ceux du service prétendument public-sans cette force destructrice de l'État et de la nation français aux manettes depuis 68. Jamais, les réflexes vitaux de défense du corps social et national-les frontières, l'éducation, la justice, l'information- n'auraient été autant paralysés sans le pouvoir sidérant de la fausse pensée, et de la fausse générosité.
Car on voit mieux, à la lumière glauque de l'horreur, sous le masque brutalement arraché de la bonté accueillante, le visage grimaçant de la bêtise méchante. Mais huit jours après la tragédie, on est encore loin du compte à rebours pour régler celui de la bête en furie.

Combien d'électrochocs faudra-t-il encore pour remettre en bon état de marche les esprits décérébrés? S'il n'écorche plus les lèvres les plus mièvres de dire islam et radical, la responsabilité gauchisante n'est point du tout pointée. Il faudrait un procès. À la hauteur de la catastrophe soudainement révélée. Tel Colomb découvrant le Nouveau Monde, nos responsables ont découvert l'Europe, ou plutôt son inexistence, sa vacuité faconde, sa fatuité féconde, son vide vertigineux. Et les Français, à la télévision, ont découvert à travers la visière des femmes en burqa, qu'un terroriste pouvait être comme un poisson dans l'eau de la Seine à Saint-Denis et que la Belgique n'avait pas le monopole de son Molenbeek. Il faudrait un procès, mais il n'y en aura pas. Car les gens par qui nous en sommes là, sont sans pudeur, sans complexe, sans mémoire critique, et dépourvus de toute humilité. Et, hélas sans juges.
Sans même leur demander une mortification chrétienne ou une autocritique stalinienne, on aurait pu espérer rien qu'un léger regret. Il s'en faut de beaucoup. Il n'aura pas fallu huit jours, pour que la stupidité gauchisante, friande de symboles creux, qui a peur de tout sauf de ce qu'il faut craindre, pousse ses premiers cris d'orfraie quant à l'état d'urgence et chante à nouveau les louanges d'une France multiculturelle que l'on aurait voulu assassiner. Dans les médias, la pensée gauchisante, comme si de rien n'était, a repris du service public.

Sur Arte, mercredi soir, touchant l'état d'urgence, seule les expertises du Syndicat de la Magistrature et de la Ligue des Droits de l'Homme étaient requises. Sur France Info, on permettait à Louis, rescapé du Bataclan, et sans doute pour cela grande conscience à boire les paroles une à une, de déclarer «j'ai beaucoup de souffrance à me dire que des mecs qui viennent d'à côté de chez moi en soient venus là. Je n'en voudrais jamais à un pauvre gosse palestinien qui souffre depuis qu'il est né de se faire péter la gueule et de me faire péter avec…». Il y avait effectivement trop longtemps que l'on n'avait pas entendu sur les ondes justifier le terrorisme aveugle. Il fallait que ce soit sur une radio d'État.

Comme si de rien n'était ou presque: au lendemain des attentats, le site de France Inter modifiait a posteriori et en douce le titre d'un article d'avant le drame. Du péremptoire «réfugiés: le fantasme de l'infiltration terroriste» on passait à un plus prudent «des terroristes parmi les migrants?» Pour faire bonne mesure, on effaçait également un sous-titre cruellement invalidé par la découverte de terroristes parmi les migrants: «l'argument est répété à longueur d'interviews par des personnalités comme Marine Le Pen ou Christian Estrosi: des terroristes se cacheraient parmi les migrants… mais est-ce crédible? Autant le dire tout de suite: non, et on vous explique pourquoi.» Lorsque l'on a proféré superbement des énormités et pris de haut, par idéologie, ceux qui disaient vrai, il est évidemment plus commode de les effacer plutôt que de s'en excuser.

Quant à France 2 et France 3, chez Ruquier ou avec le concours d'Alain Gresh du Monde Diplomatique, toujours la même célébration, sans trop de pluralisme, de la France multiculturelle, véritable village Potemkine auquel la France d'en haut est la dernière à croire. À ce degré de fausseté, n'est-il pas temps d'étendre le domaine des libertés à exiger, même sous état d'urgence, à celui de ne plus avoir le cerveau matraqué?
Il faudrait un procès de l'immigrationnisme imposé par la force et le mensonge, mais il n'y en aura pas, comme il n'y a pas eu de procès du communisme, malgré la découverte de ses crimes tragiques.
Monsieur Hollande a bien de la chance. Il a une bonne police et une mauvaise opposition parlementaire qui ne sait pas poser les vraies questions qui fâchent et qui préfère la polémique superficielle à la réflexion de fond. Il est vrai qu'elle aussi n'a guère à se vanter.

Les mosquées à fermer, les prédicateurs à expulser, les frontières à ressusciter. Les mesures qu'hier encore on trouvait imprenables ont été soudainement prises pour indispensables. Comme si l'on comprenait enfin que l'Europe psychotique, toujours en proie à son complexe de culpabilité, n'était pas moins suicidaire que ces hybrides paranoïaques d'Orient et d'Occident qui nous détestent tant.

Mais c'est le temps qui manque. Si l'on veut en gagner et économiser ainsi un peu du sang des hommes, il convient de liquider le totalitarisme islamo-gauchiste. Ou bien c'est lui qui nous liquidera. 

 Gilles-William Goldnadel



samedi 28 novembre 2015

Saturday Night, spécial Normandie Consternante


Pendant l'état d'urgence, la croisière s'amuse
CD 

vendredi 27 novembre 2015



Les textes réactionnaires paraissent obsolètes aux contemporains et d'une surprenante actualité à la postérité.

Nicolas Gomez Davila

Le microcosme ne connait pas la crise

cliquez sur l'image pour l'agrandir

42.000 chômeurs de plus en octobre, la gauche au pouvoir remporte les mêmes succès que ce soit dans la lutte contre le terrorisme ou contre le chômage.

Mais la crise, on le savait depuis longtemps mes chers compatriotes, n'est pas la même pour tous le monde.  Dans le politique circus tenu par le RPS (sans oublier l'UDI), les problèmes d'emploi on ne connait pas car l'on pratique les circuits courts et les renvois d'ascenseurs. La république des copains et des arrangements entre amis fait que cette oligarchie ne sait pas ce que sont les fins de mois difficiles. Les entreprises privées n'ont pas l'exclusivité des parachutes dorés sauf que si dans ce cas ce sont les actionnaires qui paient (avec la sueur des travailleurs) dans le public c'est au cochon de contribuable à qui l'on fait les poches (vous me direz, c'est souvent le même...).

République "exemplaire" ou "irréprochable", l'oligarchie s'arrange toujours pour retomber sur ses pattes, même pendant les attentats, nous donnant de ce fait, encore plus la nausée.
CD

jeudi 26 novembre 2015

Le fusil de l'émir / l'éditorial d'Yves Thréard

Surnommé l'Émir blanc, il est connu des services de police depuis 1987. Non sans raison. Ce prédicateur radical est une référence pour tous les islamistes et candidats au djihad en France. C'est dans sa ferme de l'Ariège qu'il reçoit: Mohamed Merah, le tueur de Toulouse, et sa famille, partie combattre au Moyen-Orient ; Sabri Essid, l'un des coupeurs de têtes identifiés de l'État islamique ; Jean-Michel et Fabien Clain, proches des terroristes du 13 novembre, qui ont revendiqué les attaques…
Il a pourtant fallu attendre mardi pour que ce Syrien naturalisé français soit entendu par la justice. Puis condamné, le lendemain, à six mois de prison pour détention d'un fusil de chasse sans autorisation. Et encore, avec sursis!

Passivité, absence de preuves, vide juridique? L'incompréhension vous saisit. La colère vous étrangle. Combien d'assassinats et d'attaques mortelles ce gourou du fanatisme a-t-il pu, de près ou de loin, inspirer depuis des années? Combien d'autres en France, comme lui, prêchent la haine, sur Internet ou ailleurs, sans être inquiétés? Auteur de propos qui incitent au lynchage des femmes non voilées, l'imam de la mosquée Sunna de Brest est, par exemple, toujours en place.

Le ministère de l'Intérieur avait affirmé en août 2014: «Ce n'est pas un délit de prôner le djihad.» Dans l'état actuel du droit, il a raison ; mais ce délit, il faut le créer. On peut gloser à l'infini sur la signification du mot «djihad», mais l'expression est rarement utilisée à des fins pacifiques par ceux qui nient les principes de la République et détestent la France. On est bien plus facilement traîné en justice pour la moindre atteinte au politiquement correct ou critique des lois mémorielles dont on nous abreuve depuis une quinzaine d'années.

Un sursaut est nécessaire afin de mettre hors jeu les ennemis de l'intérieur, les tueurs et leurs mentors, tous déjà fichés ou presque. Dès maintenant, il faut préparer l'après état d'urgence pour que notre législation soit à la hauteur du défi, et appliquée sans faiblesse. Une question de clairvoyance et de volonté politique.

Yves Thréard / Le Figaro 26/11/2015

mercredi 25 novembre 2015

Marion Marechal Le Pen présente l'addition à Taubira



Assemblée Nationale, questions au gouvernement mardi 24 novembre 2015

La soeur d'une victime du Bataclan appelle au boycott de l'hommage national



Publié sur sa page facebook, la sœur de François-Xavier Prévost (victime de l'islamisme au Bataclan), appelle au boycott de l'hommage national prévu ce vendredi. Elle accuse avec juste raison, l'incurie de l'exécutif socialiste à prendre les bonnes décisions en temps et en heures notamment après les attentats de janvier dernier mais dénonce aussi avec la même force les lâches politiques laxistes et de renoncement menées depuis tant d'années par les partis de gauche, du centre et dits de droite qui se sont partagés le pouvoir en France.
CD

François-Xavier Prévost, victime de l'islamisme, Bataclan 13 novembre 2015
Voici son appel:

Vendredi 27 novembre, un hommage national sera rendu aux victimes des attentats terroristes du 13 novembre dernier.
En tant que famille de François-Xavier Prévost, victime de cette tuerie, nous n’y participerons pas.
Nous refusons cette main tendue par les représentants politiques de la France pour plusieurs raisons:

- Parce qu’en France, les attentats perpétrés du 7 au 9 janvier de cette année ont fait 17 victimes,
Que depuis, rien n’a été fait. Si des textes ont été votés, aucun décret d'application n'a encore été publié. Que 10 mois plus tard, les mêmes hommes, sont en mesure de recommencer et faire cette fois-ci, 10 fois plus de morts,

- Parce qu’en France, il est possible d’être en lien avec un réseau terroriste, de voyager en Syrie, et de revenir, librement,

- Parce qu’en France, des personnes fichées S (pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » ou visées terroristes) circulent librement, empruntent n’importe quel moyen de locomotion (je pense notamment à l’attentat déjoué du TGV Thalys le 21 août dernier), louent des voitures (les voitures utilisées le 13 novembre pour perpétrer les fusillades dans les rues du 10e arrondissement de Paris avaient été simplement louées), travaillent à nos côtés (je fais ici allusion à l’un des employés de la RATP)… 

Il faut rappeler que le recensement de certaines personnes en catégorie S n’entraîne aucune action automatique de coercition, ni même aucune obligation de suivi ou de surveillance par les autorités. Par ailleurs, les fiches S sont temporaires. Si une personne fichée ne commet aucune infraction et se fait oublier, sa fiche est effacée au bout d’un an. 

- Parce qu’en France, 89 mosquées sont recensées comme étant radicales, c’est à dire qu’elles appellent ou profèrent la haine. Qu’il a fallu attendre les événements tragiques du 13 novembre pour que se pose enfin la question de leur dissolution.

- Parce qu’en France, un homme ayant perpétré un homicide en 2006, condamné en 2008, est libre en 2013. Parce que ce même homme n’a pas peur de dire à la France entière après avoir hébergé plusieurs jours des terroristes « On m'a demandé de rendre service, j'ai rendu service ». Ben oui…

- Parce que les représentants de l’Etat français ont décidé de mener des raids aériens contre l’Etat Islamiste en Irak puis en Syrie sans se soucier de préserver, avant d’agir, la sécurité de leurs concitoyens.

Alors NON, merci Monsieur le Président, Messieurs les politiciens, mais votre main tendue, votre hommage, nous n’en voulons pas et vous portons comme partie responsable de ce qui nous arrive ! C’est plus tôt qu’il fallait agir. Les attentats du mois de janvier auraient dû suffire !

J’APPELLE AU BOYCOTT DE L'HOMMAGE NATIONAL RENDU AUX VICTIMES ET VOUS INVITE A PARTAGER MON STATUT.

lien

dimanche 22 novembre 2015

Est-ce le moment de partir en croisade ?


Ce texte de l'Abbé Matthieu Raffray pourrait être l’homélie de ce dimanche matin. L'Abbé Matthieu Raffray est prêtre, professeur de philosophie et de théologie. CD

 Avant de partir en guerre, il faut nous asseoir et considérer quelques-unes de nos trahisons et de nos illusions hédonistes. 

Hollande a annoncé que la France serait impitoyable contre cet acte de guerre. Et Sarkozy d’ajouter que cette guerre doit être totale. Est-ce à dire que la chrétienté doit partir en guerre, et le pape François prêcher la croisade ? 
 Non, je ne le crois pas. Pour une simple et bonne raison, que le Christ lui-même nous donne dans la parabole du roi prudent : quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi et qui ne commence pas par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui vient l’attaquer avec vingt mille ? 

Et de conclure, afin de nous montrer ce que coûte le combat pour le bien : de même, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. Avant de prêcher la croisade, il faudrait donc que les peuples chrétiens osent porter l’étendard de la croix, ou du moins le regarder en face.
Avant de partir en guerre, il faut nous asseoir et considérer quelques-unes de nos trahisons et de nos illusions hédonistes :
Nos pays ont depuis longtemps renié leurs racines chrétiennes, ils ont rejeté la croix qui les avait formés, façonnés, au nom des mensonges libertaires et libéraux de la Révolution. Ils ont préféré les droits de l’homme aux droits de Dieu, ils ont chassé du domaine public Celui qui sauve les bons et, aussi, punit les méchants, dans l’éternité.

Nos théologiens, nos pasteurs et prédicateurs, au lieu de défendre la foi chrétienne au nom de la vérité, de chercher à convaincre les consciences par leurs arguments et par leurs exemples, ne se fatiguent plus que pour justifier l’homosexualité ou l’infidélité, et pour prêcher une absurde tolérance envers toutes sortes de médiocrités. Pire : ils ont rabaissé de toutes leurs forces les choses les plus sacrées jusqu’au plus pauvre humanisme, pitoyable et risible.
Quant aux politiques, loin de chérir le bien commun et la paix de leurs fils, ils ont vendu leurs intérêts au service, entre autres, d’un multiculturalisme visant à l’indifférentisme religieux.
La capitale qui « porte la bannière de la croix en Europe » n’est-elle pas devenue, selon les mots des barbares eux-mêmes, la capitale des abominations et des perversions : qui y est encore capable de se sacrifier pour la vertu, pour l’honneur, pour la patrie, de renoncer à son confort individualiste, à ses lâchetés, à ses idéaux corrompus ?
Le mal a frappé alors qu’au Bataclan on chantait une hymne au démon (« Kiss the Devil ») : les minutes de silence ne suffiront pas à faire taire les armes ennemies car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les princes de ce monde de ténèbres.
Alors, avant de partir en guerre, tournons-nous d’abord vers notre sol, nos ancêtres, nos serments, vers les sources les plus nobles de notre histoire. C’est la victoire qui est en jeu. Tournons-nous surtout vers le Ciel : pour entendre l’Évangile nous dire « Lève-toi et marche », il faudra d’abord savoir écouter « France, souviens-toi des promesses de ton baptême ! » 

Abbé Matthieu Raffray

samedi 21 novembre 2015

Saturday Night, spécial djihadistes


                                 Savent faire la fête, ces islamistes, non ?



vendredi 20 novembre 2015


Avertissement: je n'ai pas pour habitude de publier un texte sans l'avoir retravaillé. Écrit entre dimanche soir et mercredi, pour une fois étant données les circonstances de sa rédaction, je vous livre brut, ce billet.

Dimanche matin , mal dormi comme des milliers de Français, une sensation de gueule de bois. Dès le réveil vers six heures le réflexe radio, savoir si les islamistes ont de nouveau frappé, une réplique comme l'hyper casher après Charlie, heureusement il n'en est rien.
  11h30 messe à Saint François, l'église est peut être un peu plus remplie qu'à l'accoutumée. J'aime bien le diacre qui  prêche ce dimanche mais la mollesse aujourd'hui ne passe pas. Comme l'homélie de Mgr Lebrun nouvel archevêque de Rouen, mercredi à Bihorel pour la messe des anciens combattants : un texte falot, ce n'est pas ça qui fera lever les foules, il nous parle des frontières comme de cicatrices, ce matin j'ai envie de lui demander quelles cicatrices il préfère : celles des frontières ou celles à tout jamais dans les corps et les âmes des victimes de vendredi soir ? Jésus était avec eux au Bataclan, nous dit le diacre mais aussi avec les migrants dans le tunnel sous la manche et ceux qui se fracassent contre les grillages de nos frontières. Même avec ceux qui ont commis les attentats de vendredi soir ? Pour l'instant , pas de démenti de l'Interessé. Je quitte Saint François encore un peu plus sombre
L'après midi j'ai du mal à décoller des chaines d'info : savoir devient un besoin quasi physique et le spectacle continue de me décourager. On voit des Français sortir et se réunir dans Paris  malgré les interdictions, on allume des bougies, on chante, on grattouille sa guitare, on dépose des bouquets, des dessins, on joue "imagine" chanson d'une autre époque, les rues sont remplies de papa-poussette, certains ont dû se rendre devant le Bataclan ou la Belle Équipe en rollers. Dans notre société post-historique, même le recueillement et le deuil doivent être festifs. Homo-festivus fait le spectacle, show must go on, Pray for Paris, la baise et l'alcool plus forts que la barbarie... C'est tout ce qui reste de l'occident ?
Messe à Notre Dame de Paris, Hidalgo et Bartelone présents, nous sommes à trois semaines du premier tour des régionales, les bouffeurs de curés veulent être vus, se refaire une santé politique, gagner les trois points de vote si indispensables, tout cela dégouline d'une récupération puante. La gauche a voulu tuer le catholicisme en France et ce faisant a creusé le lit de l'Islam. La gauche aurait dû lire Chateaubriand.  L'esprit a horreur du vide.
 18 heures, alerte place de la république vent de panique, bousculade, trois pétards ont éclaté, les papas-poussette et les rollers se débinent, en trente secondes la place est vide, ne reste plus qu'abandonnés aux vents et à la pluie,  jonchant le sol les petits panneaux "même pas pas peur" bravement, si l'on peut dire, brandis depuis des heures par les pris de panique . Même pas peur ? Mon œil !

Lundi matin, c'est toujours aussi difficile; ça ne passe pas. Me hante le visage de ce père qui trente six heures après les attentats, dimanche, cherche sa fille dans tout Paris. Personne ne lui a dit, pourtant, il ressent l'inéluctable réponse, il sait, l'amour paternel le lui dit mais il ne peut admettre... Seuls ceux qui ont cherché dans la nuit, car c'est la nuit qui toujours vous entoure dans ces moments là, un être cher,  comprendront

 Au téléphone, même professionnel, les gens au bout du fil sont groguis.  La politicaillerie repointe le bout de son nez. Je m'arme psychologiquement et me prépare à ingurgiter à (très) forte dose toute la journée, toute la semaine et plus encore du "pasdamalgame", des "valeursdelarépublique" et de"lunitenationale". Rappelons-nous mes chers Compatriotes que jusqu'à vendredi 13 au soir, le seul soucis, le seul objectif, le seul mot d'ordre, qui mobilisait la gauche, tout l'exécutif, premier ministre, gouvernement, président inclus, c'était "tout faire pour que le Front National ne gagne pas une seule région".
130 morts (j'inclus Diesel, le Berger malinois du RAID) et 352 blessés plus tard, vous en pensez quoi de ceux qui nous dirigent ? de leur lucidité, de leur sens des priorités, des responsabilités, de leur analyse de la société française, de leur capacité à nous gouverner, à assurer notre sécurité ? Et le destin de la France ?
Depuis les attentats, je ne décolère pas, il n'est pas agréable et il est même traumatisant d'avoir avec d'autres joué les Cassandre lorsque des faits aussi abominables vous donnent raison.  Depuis vendredi 13 certains font mine de découvrir la cinquième colonne, le "bruxellisthan", les territoires perdus de la république, le grand remplacement. Les moues dédaigneuses de Taubira, les airs de matamore de Valls, les métros de retard de celui qui déjà depuis plusieurs semaines n'était plus que le candidat sortant, tout cela m'est devenu insupportable. Les politiques de l'excuse, de la tolérance, de l'abandon menées par la gauche et la droite "gauchisée" intellectuellement, ont mené au Bataclan. Ils ont refusé le réel, le réel les a rattrapés sous forme de balles de kalashnikov vendredi soir dans les rues de Paris.
Robert Menard a raison, on ne peut pas accepter qu'on nous refasse le coup de Charlie une deuxième fois. 
CD


Service minimum à Bihorel pour l'hommage aux victimes de l'Islamisme




 Hier soir à 18h30, en hommage aux victimes des attentats islamistes du vendredi 13 à Paris, s'est rassemblée à l'appel de la municipalité, une petite centaine de Bihorellais dans les jardins de la mairie de Bihorel Libre. 
Milou Houbron qui depuis le traumatisme du 18 juin 2013 ne sort plus jamais sans être accompagné de Tintin Renard, nous a prononcé un discours tiédasse, nous expliquant que nous étions en guerre que cela allait durer et que nous devions nous doper aux "valeursdelarepublique" à "luniténationale" et au "pasdamalgame" pour tenir le coup. 
Afin de nous galvaniser, il emprunta quelques références culturelles anglo-saxonnes telles que le très british "keep calm" et le célèbre "show must go on" (sans doute son coté Freddy Mercury). Me tenant près du mémorial du Général de Gaulle, le plus que jamais regretté "Grand Charles" me glissa à l'oreille "pauvre France".
Un adolescent, (pourtant fils d'un idolâtre du chemin de Jeanne d'Arc) lut l'article d'un journaliste du New York Times (c'est vous dire si même dans les familles cathos de "droite", là aussi, tout fout le camp...), texte qui dans la plus pure tradition de la caricature yankee nous explique que "Daesh" (la lessive qui lave même au milieu des noeuds/cf Coluche)  attaquait la France parce qu'elle symbolisait le convivial du saucisson, baguette, beaujolais nouveau, jolie mademoiselle, minijupe, MLF et RTT.
Pour terminer, minute de silence, un couplet et le refrain de la Marseillaise. Personne n'osa se dire "à la prochaine" même si chacun savait qu'hélas, nous n'aurons pas bien longtemps à attendre...

CD

jeudi 19 novembre 2015

Diesel


Mercredi 18 novembre 2015,  mort pour nous en combattant la barbarie

« Depuis des années, Diesel était entraîné au mordant. Un entraînement dur, impressionnant. […] Rien ne fait desserrer les mâchoires du chien, qui garde les crocs plantés dans les bras ou les jambes de sa cible tant que son maître ne lui ordonne pas de lâcher sa prise » « Ce chien a sans doute sauvé la vie de policiers qui s’apprêtaient à entrer », a affirmé Jean-Michel Fauvergue, patron du Raid.




John Oliver répond avec humour, après les attentats de Paris

mercredi 18 novembre 2015

«Nous payons les dénis successifs de réalité»


Historien, Georges Bensoussan en 2002, sous le pseudonyme d''Emmanuel Brenner, dirigea la rédaction de l'ouvrage "les territoires perdus de la république". Ci dessous l'interview publiée dans le figaro ce jour.
CD 

INTERVIEW - Le responsable éditorial du Mémorial de la Shoah décrit le phénomène de déliquescence de la nation qui a entraîné des jeunes Français à rejoindre les combattants de l'État islamique et à préparer l'attaque barbare du 13 novembre.
Le FIGARO.- Plusieurs terroristes de la tuerie du Bataclan étaient d'anciens délinquants de banlieue. Y voyez-vous une nouvelle preuve de l'existence de «territoires perdus de la République»?
Georges BENSOUSSAN.- Il semble que la majorité des terroristes venait de ce que l'on appelle aujourd'hui les «territoires perdus de la République», un livre de 2002 et une expression passée dans le langage courant, mais où nos détracteurs ont vu des relents de guerre coloniale. Une interprétation violente qui dit d'abord l'imaginaire de boutefeux obsédés par la guerre d'Algérie qu'ils pensent inachevable.
Comment en est-on arrivé là?
C'est banalement la conjugaison de plusieurs facteurs qui est à l'origine du désastre. Pourquoi et comment se sont formés des ghettos sociaux et ethniques? Comment le chômage de masse a joué son rôle, couplé à des formes sournoises de discrimination. Pour autant, l'explication est très insuffisante, entre autres, parce que l'immigration renvoie à bien d'autres populations où elle ne génère pas cette ultraviolence.
Comment le pays d'accueil pouvait-il intégrer quand une partie de ses élites intellectuelles et médiatiques croyait elle-même si peu à la transmission de son patrimoine culturel? Quand une partie de la classe politique qui était informée de l'ampleur des problèmes d'intégration s'est tue. En laissant entendre qu'en investissant massivement dans ces banlieues, on viendrait à bout d'un problème réduit à sa seule dimension sociale.


la suite ici

mardi 17 novembre 2015

France Inter pris le nez dans la propagande




MISE À JOUR par Boulevard Voltaire

La rédaction de Radio France nous ayant affirmé que la journaliste mise en cause dans notre reportage avait reçu des menaces, nous avons décidé de retirer cette video.
La vidéo est donc entièrement effacée de Youtube.

 

Votre guerre, nos morts...par Eric Zemmour

samedi 14 novembre 2015

Vae victis



Ce matin, les doigts frémissent toujours d’effroi en tapant sur le clavier. On ne sait encore combien de jeunes, d'adultes, français ou étrangers sont tombés sous les balles des islamistes cette nuit dans les rues de Paris. Combien d'âmes nous ont quittés ? Combien de vies de parents, d'amis sont à jamais broyées ? Combien d'existences à jamais recouvertes par le voile noir d'une blessure physique et/ou psychologique ? Dès les premières minutes, on pense aussitôt à ceux que l'on connait, ces jeunes  vivant, étudiant, travaillant sur Paris. Sont-ils sains et saufs ? On pense à leurs parents, nos amis. Et les autres ? Tous les autres ?

Voici quelques mois, en décembre 2014, rappelez-vous mes chers Compatriotes, le pouvoir et ses maîtres censeurs nous parlaient de "déséquilibrés" pour qualifier les islamistes qui fonçaient avec leurs voitures dans la foule (marché de Strasbourg). Puis nous eûmes droit à des "actes isolés" de "loups solitaires" (Charlie, l'hyper casher, la décapitation de Lyon, etc..). Cette nuit, les loups ont chassé en meute. Alors une question: allons nous attendre agenouillés dans des combinaisons oranges, le cou tendu, prêts à la décollation que les hordes de loups islamistes sortent des caves et descendent des escaliers des territoires perdus de la république ?

En janvier, quelques heures après les attentats de Charlie, je parlais dans ces colonnes de sidération. Aujourd'hui tel n'est pas le cas. Depuis le début de l'année, ce gouvernement de "grands causeux, petits faiseux" avait eu la baraka (Villejuif, le Sacré-cœur, Collioure, Toulon) mais nous le savions tous, nous le sentions tous qu'un jour proche, un attentat de grande envergure se déroulerait sur notre territoire même si hélas, je pense que le pire est toujours devant nous et que les attentats de cette nuit ne sont que l'avant garde d’événements à venir dont l'ampleur sera encore plus terrifiante.

La république, la démocratie et ceux qui la dirigent sont incapables aujourd'hui après des décennies de lâcheté, d'aveuglement et de démissions d'assurer la sécurité de la France et des Français. Comment peut-on imaginer qu'un régime et un gouvernement impuissant à faire rouvrir une autoroute coupée par des racailles (A1/aout 2015), d'empêcher la mise à sac d'un village (Moirans), de rétablir la libre circulation des trains interrompue pendant quinze jours (Castres) par le même type de racailles, soit de taille à mener une guerre sur notre territoire contre une cinquième colonne ?  Nous ne sauverons pas notre peau, notre culture, notre civilisation avec d’insipides discours sur le "vivre ensemble". Le temps des effets de menton de ceux qui postillonnent "valeurs de la république" à longueur de discours est dépassé. Ils ont laissé s'installer, ou pire encore, revenir en France les assassins qui sont parmi nous après les avoir couvés par idéologie.

Les frontières doivent être fermées de manière hermétique, l'armée doit avoir pouvoir de police (comme à Alger en 1956, avec le succès que l'on sait !) afin de pouvoir visiter chaque cave, chaque cage d'escalier, chaque appartement suspect. Chaque individu, soupçonné de près ou de loin de fricoter avec l'islamisme doit être immédiatement expulsé du territoire national s'il s'agit d'un étranger, quant à ceux à qui les angélistes bêlants continueraient à accorder la nationalité française, il doivent être relégués loin de la métropole sur des îles des terres australes et antarctiques ou bien à Cayenne où les ruines d'un bagne en mauvais état ne demandent qu'à être restaurées !
Cela ne suffira pas, il serait illusoire de penser le contraire. Les années à venir seront des temps cruels mais il faut, s'il n'est pas déjà trop tard, créer les conditions de la Reconquista.

Déjà le 8 janvier dernier, je publiais sur ce blog dans un billet l'appel que Mgr Amel Shimoun Nona, archevêque de Mossoul adressait aux occidentaux en aôut 2014 :

« Notre souffrance est un prélude à ce que vous-mêmes, chrétiens européens et occidentaux, souffrirez dans un futur proche. S’il-vous-plaît, il faut que vous compreniez. Vos principes libéraux et démocratiques n’ont aucune valeur ici. Vous devez reconsidérer la réalité du Moyen-Orient, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans. Vous aussi, vous êtes en danger. Il vous faut prendre des décisions courageuses et dures, y compris en allant à l’encontre de vos principes. Vous croyez que tous les êtres humains sont égaux, mais ce n’est pas une chose certaine. L’Islam ne dit pas que tous les êtres humains sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas cela rapidement, vous tomberez victimes d’un ennemi que vous aurez accueilli dans votre maison. ».

Que cet appel, mes chers Compatriotes, puisse cette fois-ci ouvrir vos yeux et vos oreilles. Oui, les assassins sont parmi nous et leurs complices avec.
CD 



vendredi 13 novembre 2015

Les « Illusions perdues » de Malika Sorel



LA CHRONIQUE D'ÉRIC ZEMMOUR - 
Un réquisitoire contre la politique d'immigration suivie depuis trente ans par la droite comme par la gauche. Un témoignage de l'intérieur du système. Implacable.

Théorie du complot. Complotistes. On connaît la rengaine. Dès qu'un livre, un article, un propos mettent en cause les élites, politiques, économiques, artistiques, médiatiques, la réplique cingle, immédiate et imparable: «Théorie du complot. Complotiste.» L'ouvrage de Malika Sorel est une réplique à la réplique ; la preuve par neuf - à la fois témoignage et analyse - de la réalité: «L'un de nos malheurs réside dans le fait que beaucoup de nos élites ne sont pas fières de la France… Ce que j'ai observé chez nos élites est plutôt le résultat d'un cocktail de désinvolture, de cynisme, et d'indifférence envers la nation.»

 Le livre de Malika Sorel n'est pas sans défauts. Il est foisonnant ; hésitant entre l'ordre chronologique et thématique, entre témoignage personnel et analyse théorique ; accumulant extraits d'émissions de radio ou de télévision, citations, anecdotes, dans un style qui manque parfois d'élégance. Un air de déjà-vu, déjà lu, qui gâche l'originalité du propos. Mais l'essentiel est ailleurs. Il se dégage de cet ouvrage une sincérité, une authenticité, qui n'empêche nullement la hauteur de vue. Cette femme, née en France, de parents algériens, ayant passé son enfance en Provence, a reçu une brillante formation scientifique d'ingénieur. Elle aurait pu être Malika, après Rachida, Rama, Fadela, Najat, ou Myriam, toutes ces femmes dont nos présidents raffolent et font des ministres et des vedettes médiatiques.
 Mais Malika n'a pas voulu jouer ce jeu pervers de victimisation et de discrimination positive, de casting et de carriérisme. Elle a souhaité, Malika, devenir française à l'ancienne, en s'assimilant. Mal lui en a pris. Nos élites ne mangent plus de ce pain-là: «Dans la bouche de nos élites politiques, médiatiques et intellectuelles, le terme  “populaire” ne renvoie plus aux Français de souche, tout comme “jeunes” ne désigne pas leurs enfants ou petits-enfants.» Malika a cru que Villepin serait son grand homme, avant de l'entendre reprendre l'antienne de la victimisation. Elle a vu Nicolas Sarkozy tenter de détruire la République indivisible, avant que Simone Veil ne lui interdise in extremis sa réforme constitutionnelle qui aurait inscrit la diversité dans le marbre. Elle a été membre du Haut Conseil à l'intégration que le gouvernement Ayrault supprimera pour défense excessive de la laïcité. Elle a entendu une conseillère du président Hollande lui jeter d'un ton rogue: «Nous avons besoin d'optimisme.»

 Malika avait tout faux, puisqu'elle croyait en la France qu'elle aimait d'amour. «Il y a dans l'assimilation une dimension magique, comme dans l'amour.» Malika a assisté à des comités interministériels où chacun rivalisait d'inventivité immigrationniste ; où les Français étaient sommés de s'habituer aux mœurs des étrangers ; où l'immigration était présentée comme la solution à tous nos maux. Où les professeurs, policiers, médecins, les médias, avaient intérêt à améliorer leur «interculturalité». Elle a écouté les commissaires européens comme les représentants des États membres vanter une Europe multicultuelle comme l'avenir radieux du continent européen ; et réclamer que les programmes scolaires de tous les pays s'y adaptent. On comprend mieux, à la lire, où a été puisée la réforme des programmes de Najat Vallaud-Belkacem. Elle a entendu une élue socialiste demander au premier ministre qu'on «décloisonne les femmes de polygames» pour qu'elles vivent plus à l'aise dans des appartements séparés. Elle a entendu Jean-Louis Borloo manger le morceau du «grand remplacement»: «Il faut bien que les Français, on ait en tête une chose, c'est que l'avenir du pays se joue là, dans les banlieues. Pourquoi? Parce que le taux de natalité de ces quartiers est deux fois plus élevé que sur le reste du territoire national.»

 Elle a vu les auteurs d'un rapport gouvernemental effacer subrepticement une phrase tirée de l'enquête Pisa 2012: «Plus préoccupants encore, les écarts entre les élèves issus de l'immigration et les autres demeurent très importants, même corrigés des variables socio-économiques.» Et faire comme s'ils n'avaient pas entendu que dans les concours d'accès à la fonction publique: «C'est à l'écrit sur copies anonymes que les élèves de l'immigration échouent.» Et pas du fait des discriminations à l'oral! Elle a compris que c'était pour cette (fausse) raison pourtant que Sarkozy avait supprimé l'épreuve de culture générale de nombreux concours administratifs. Elle a observé «la crème de la crème» du Conseil d'État, faire assaut de subtilité juridique pour autoriser le voile à l'école, pour les élèves d'abord, et puis pour leurs mères qui accompagnent les sorties scolaires, ou permettre aux maires de contourner la loi de 1905 pour construire toujours plus de mosquées. Elle a entendu Erdogan recommander à ses nationaux immigrés de bien conserver des prénoms turcs pour leurs enfants alors que la France n'exigeait plus des prénoms français sur son territoire. Elle a entendu Éric Besson, officiellement ministre de l'Identité nationale d'un gouvernement de droite, proclamer en 2010: «La France n'est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c'est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n'y a pas de Français de souche, il n'y a qu'une France de métissage.»

 Malika a tout compris. Nos élites ont mis au rencart le peuple français, pour une utopie universaliste de citoyens du monde. «Nous vivons la mise en minorité progressive du peuple autochtone sur ses propres terres. C'est le simple jeu de l'arithmétique, et cela, les élites politiques le savent… Nous ne sommes plus dans un régime de solidarité nationale, mais dans celui, imposé par le haut, d'une solidarité internationale… Politique du dernier arrivé, premier servi.» Non, ce n'est pas un complot, c'est pire, c'est la réalité. Malika est venue, a vu, et a été vaincue. Mais au moins, au bout de cet itinéraire, qui pourrait s'intituler «Illusions perdues», Malika sait. Elle sait que nos élites savaient. Et qu'elles ont voulu ce que, désormais, nous savons.

Eric Zemmour, le Figaro 12/11/2015