"A force de ne pas parler des choses, par élégance, on ne dit rien, et on l'a dans le cul !"

Louis Ferdinand Céline

samedi 29 décembre 2018

Samedi soir






"L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe."

               Gustave Flaubert





jeudi 27 décembre 2018

Le scandale de la fraude à la Sécurité sociale







Qu’en est-il vraiment de la fraude à la Sécurité sociale ? Boulevard Voltaire a voulu savoir. Pour cela, il a interviewé la sénatrice Nathalie Goulet, qui a récemment interpellé le ministre Agnès Buzyn, ainsi que Charles Prats, magistrat, spécialiste de la lutte contre la fraude. L’enjeu serait de quatorze milliards d’euros d’enjeux potentiel de fraude… À comparer aux dix milliards que devraient coûter les mesures promises par Emmanuel Macron pour apaiser la colère des gilets jaunes.

Un reportage exclusif de Boulevard Voltaire





dimanche 23 décembre 2018

Éric Zemmour: «Le référendum d'initiative citoyenne, ce chiffon rouge pour les élites»





 FIGAROVOX/CHRONIQUE - Les élites, qu'elles soient administratives, poli­tiques, médiatiques, ont retourné l'efficacité des institutions de la Ve contre le peuple.

RIC. C'est le nouveau sigle à la mode. Ce sont les «gilets jaunes» qui l'ont popularisé. Le référendum d'initiative citoyenne est leur marque de fabrique, leur revendication politique, leur réponse à leur sentiment de dépossession démocratique. Le gouvernement, les parlementaires, les élites médiatiques et administratives font mine d'accueillir favorablement cette idée. Mais c'est pour mieux l'enterrer. Déjà, il y a dix ans, lors de la révision constitutionnelle, Nicolas Sarkozy avait agi de même: avaliser le concept pour mieux le rendre impossible.
Pourtant, le référendum est une des grandes innovations de la Ve République. Mais seul le Président avait jusqu'alors le droit de poser la question. Le général de Gaulle avait conçu le référendum comme un moyen de contourner et de vaincre la résistance des élites, qu'elles soient partisanes, parlementaires, économiques ou syndicales. La Ve République était conçue dans son esprit pour établir le contact direct entre le monarque élu et le peuple, par-dessus les «notables et les notoires». Et quand le peuple se détournait du roi, celui-ci s'en allait.
Mais depuis lors, l'esprit des institutions a été dévoyé: les présidents n'organisent plus de référendum ; et quand ils le perdent, ils ne partent pas (Chirac) ; et quand le peuple vote non à la Constitution européenne (2005), le pouvoir la lui impose quand même (Sarkozy 2007). Les élites, qu'elles soient administratives, politiques, médiatiques, ont retourné l'efficacité des institutions de la Ve contre le peuple. Avec le scrutin majoritaire, on empêche la représentation des partis d'opposition. Au nom de l'Europe, on a donné à Bruxelles d'innombrables compétences qu'on ne peut plus discuter à Paris. Au nom de l'Etat de droit, on a donné au juge, qu'il soit français ou étranger, le pouvoir d'établir ce qui était conforme ou pas aux grands principes. La démocratie n'est plus le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple, mais le pouvoir des oligarchies par la technostructure pour les minorités et les lobbys.
Déjà, on nous explique que le RIC devrait d'abord passer par le filtre du Conseil constitutionnel et du Conseil d'Etat. Une bonne manière de le tuer dans l'œuf. Ensuite, on interdit d'avance des sujets comme l'immigration ou la peine de mort. Ce sont pourtant les sujets qui intéressent le peuple.
Nos élites veulent bien de la démocratie si le peuple ne peut rien dire. Elles appellent démagogie ou populisme ce qui est désaccord idéologique ou philosophique avec leurs conceptions du monde, du pays, de l'Homme. Elles veulent bien reconnaître que le référendum fonctionne en Suisse ou en Californie. Mais pas en France. Elles pensent que les Français sont des imbéciles, des ploucs, des racistes. Elles sont comme les élites bourgeoises sous Louis-Philippe qui s'accrochaient au suffrage censitaire par peur du suffrage universel. Le RIC serait le seul moyen de rétablir un authentique suffrage universel.

Eric Zemmour, Le Figaro, Paris décembre 2018







mercredi 12 décembre 2018

Alexandre Soljenitsyne aurait 100 ans...



"Les hommes n'étant pas dotés des mêmes capacités, s'ils sont libres ils ne seront pas égaux, et s'ils sont égaux c'est qu'ils ne sont pas libres."
Alexandre Soljenitsyne 






dimanche 9 décembre 2018

Grandeur du petit Peuple / Michel Onfray





J'ai dit quels moyens le pouvoir utilisait pour salir et discréditer le mouvement des gilets-jaunes -mépris, mensonge, criminalisation, diabolisation, attaque ad hominem, essentialisation, déconsidération, dramatisation. On peut en ajouter un autre: le procès en immaturité politique -la dévalorisation. Ces gens-là sont trop bêtes, trop provinciaux, trop incultes, trop illettrés, trop débiles, trop "beaufs", fut -il dit un peu partout, ils sont trop sous-diplômés. On n'a pas dit: "affreux, sales et méchants", mais il s’en est fallu de peu.

   Depuis Maastricht (1992), ce sont les mêmes éléments de langage avariés qui sont servis par les dominants afin de discréditer quiconque ne souscrit pas à l'Europe libérale, non pas parce qu’elle est "Europe", ce que personne ne refuse plus, mais parce qu'elle est "libérale", ce que beaucoup repoussent. Ce sont les mêmes insultes qui ont été sorties pour les partisans du Brexit -qui n'a toujours pas eu lieu car, méditons cette belle leçon de démocratie, pour sortir de l’Europe maastrichtienne, il faut l'autorisation de l'Europe maastrichtienne! C'est ainsi que fonctionnent toutes les dictatures: on ne peut en sortir légalement -ce que les gilets-jaunes ont compris...  

   Le système maastrichtien a son clergé. Il est formé à l'École nationale d'administration, à Sciences-Po, dans les écoles de journalisme, à Polytechnique, à l'École normale supérieure. Pendant leurs années d'études, on gave les impétrants d'une idéologie qu'ils rabâchent, répètent, réitèrent, reproduisent, ressassent ensuite dans tous les endroits où ils sont embauchés: grands corps d’État, haute administration, université, journalisme, édition, direction des médias, conseil d'État, sans oublier la politique politicienne qui est le prolétariat de ces gens-là.

La suite du texte de Michel Onfray  ICI





Face aux Gilets Jaunes, l’exécutif à l’agonie













samedi 8 décembre 2018

Samedi soir





“Ce peuple a une tendance naturelle à se sentir à la veille de quelque chose. 

La Saint-Barthélemy, la Révolution, la Commune ou le Jour du Jugement. C’est ce sens de la crise qui rend la France, éternellement jeune. 

Elle passe son temps à abattre et à reconstruire.“

GK Chesterton






dimanche 2 décembre 2018

Les lointaines descendantes de Louise Michel




 Bien loin des images sur les Champs Élysées de casseurs manipulés et récupérés par le Rantanplan de l'intérieur, sur le boulevard industriel de Rouen, les lointaines descendantes de Louise Michel luttent pour elles, leurs hommes et l'avenir de leurs mômes. 

Et si elles réservaient à Macron, Philippe et Castaner le même sort qu'à Maigrat, l'épicier dans Germinal, ce roman d'Emile Zola ?

CD

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Les femmes Gilets jaunes en première ligne à Rouen : « Les petits contrats, c’est pour nous »






vendredi 30 novembre 2018

Éric Zemmour: «Deux peuples, deux mondes, deux France»



La France périphérique et la France des «minorités» ne vivent plus ensemble. Elles se méprisent et se haïssent.


A chacun son pavé. A chacun ses rues, à chacun ses manifs, à chacun ses slogans. Samedi 24 novembre, il y avait d'un côté les «gilets jaunes» et de l'autre, #NousToutes. D'un côté, on protestait contre la hausse de la fiscalité sur le diesel, de l'autre, «contre les violences faites aux femmes». D'un côté, la France périphérique, les classes populaires, employés, commerçants, ouvriers, une majorité d'hommes blancs entre 30 et 50 ans ; de l'autre, la France des «minorités», les mouvements féministes, LGBT, les «racisés», les indigénistes islamiques, les défenseurs des femmes voilées. D'un côté, les réseaux sociaux, de l'autre les médias «mainstream», les syndicats, la gauche bien-pensante ; d'un côté, la France qui a du mal à finir ses fins de mois ; de l'autre, la France qui vit grassement de subventions publiques. Et qui en demande toujours plus!

D'un côté, un peuple ostracisé par les élites et les médias, vilipendé et brocardé, traité de «beauf», de «fasciste», de «chemise brune». Quand les casseurs émergent en leur sein, le ministre de l'Intérieur s'empresse de dénoncer «l'ultradroite», avant qu'on ne découvre que c'était plutôt«l'ultragauche».

La «manif pour les femmes» est au contraire exaltée et glorifiée par tous les médias. Ceux-ci ne s'offusquent pas des cortèges séparés, interdits aux hommes ou aux femmes blanches ; ils ne s'interrogent pas non plus sur le profil dominant des agresseurs de femmes ou d'homosexuels dans la rue, que la police a ordre de tenir secret.

Jadis, la gauche faisait le lien politique entre les élites et les classes populaires. Depuis de nombreuses décennies, la gauche, des universités aux médias jusqu'aux partis politiques, a choisi de célébrer «les minorités» et d'oublier les ouvriers et employés, coupables de mauvaises pensées «racistes», ou «homophobes». Cesnouveaux prêtres de la bien-pensance, dont Benoît Hamon est une des figures de proue, ont soumis sans état d'âme leur progressisme sociétal à l'islamo-gauchisme. Au nom de l'internationalisme, elles ont abandonné le peuple français. A ses yeux, les «gilets jaunes» sont des «déplorables», le mot dont Hillary Clinton avait affublé les électeurs de Trump ; pour les «gilets jaunes», leurs adversaires sont de plus en plus assimilés au «parti de l'étranger».

Les deux cortèges de samedi dernier incarnaient deux peuples, deux France, deux mondes. Les «gilets jaunes», c'est le «cher et vieux pays» du général de Gaulle, «les Gaulois réfractaires», dirait Macron ; interdits de centre-ville par la hausse du foncier, ils ont fui la banlieue, où «ils ne se sentaient plus en France», pour se réfugier dans des zones éloignées des métropoles oùla voiture est leur instrument de survie. Le cortège féministe incarne la France des métropoles, la France mondialisée, l'alliance des centres-villes et des banlieues. Ces deux France ne vivent plus ensemble ; ne se parlent plus, ne se comprennent plus. Se méprisent et se haïssent.

Eric Zemmour, Le Figaro, 30 novembre 2018






lundi 26 novembre 2018

Barbara Lefebvre : «Christophe Castaner et le 6 février 1934: la double faute du ministre»

Barbara Lefebvre, auteur de «Génération “J'ai le droit”» (Albin Michel, 2018). - Crédits photo : Clairefond






Le ministre de l'Intérieur affiche fièrement son ignorance de l'histoire et multiplie les amalgames grossiers, voire odieux, pour «fasciser» les «gilets jaunes», déplore le professeur d'histoire-géographie et essayiste




Christophe Castaner, comme tant d'autres politiciens aux connaissances historiques superficielles, devrait cesser les références au passé pour argumenter au sujet de faits politiques présents. S'il avait la culture littéraire et historique de De Gaulle, Mitterrand, Séguin ou Chevènement, pour ne citer qu'eux, on serait ravis d'être éclairés par la parole du ministre. Las. La fragilité de M. Castaner en termes de culture générale est par trop criante.

Désormais, nos «grands hommes» s'appuient sur des conseillers qui rédigent leurs discours truffés de références historiques passées au tamis du politiquement correct pour donner de l'épaisseur à la communication ou à la vile stratégie politicienne.

Déjà, le 16 avril dernier, M. Castaner interrogé sur RTL au sujet de la dimension sexiste du hijab bottait en touche avec cette comparaison extravagante: «Il y a quelques années, quand en France, y compris nos mamans portaient un voile, portaient le voile catholique, on ne se posait pas la question.» «Nos mamans» signifie qu'il situait ce fait social dans un passé relativement proche puisque l'intéressé est né en 1966 ; il évoquait donc les années 1950. Malgré les railleries survenues après cette calamiteuse interview, Christophe Castaner n'est jamais revenu sur ses propos pour nous éclairer sur ce fait historique largement méconnu. J'invite toute personne ayant vu dans sa tendre enfance des «mamans avec leur voile catholique» se promener dans les rues, à porter témoignage de ce fait social si peu, voire pas du tout, étudié par les historiens.

Devenu ministre des Cultes, on espère qu'il a révisé ses fiches. Sommes-nous néanmoins fondés à ressentir quelque inquiétude en l'imaginant comme interlocuteur avec les représentants de l'islam au vu de sa connaissance du «fait religieux» en France?

Le désormais ministre de l'Intérieur continue de nous abreuver de références historiques douteuses, et le silence des journalistes présents lors de la conférence de presse de samedi soir en dit long sur leur propre culture historique. Interrogé sur la responsabilité de Mme Le Pen dans le choix des Champs-Élysées pour la mobilisation des «gilets jaunes», M. Castaner commence par répondre en faisant appel au passé. Pas n'importe lequel. «Depuis 1934, il n'y a jamais eu de manifestations politiques sur les Champs-Élysées, uniquement des rassemblements festifs», déclare-t-il d'un air grave. Février 1934 d'un côté, un tweet de Marine Le Pen en novembre 2018 de l'autre. Plus c'est gros, plus ça passe.

Rappelons donc les faits. Le 6 février 1934, différentes ligues d'extrême droite (Camelots du roi, Jeunesses patriotes, Solidarité française) ou de droite traditionaliste (Croix-de-Feu), mais aussi des anciens combattants dont certains proches du Parti communiste et des groupes de droite manifestent en face de la Chambre des députés, place de la Concorde, et non pas sur les Champs-Élysées, première erreur historique. Plusieurs dizaines de morts parmi les manifestants, chute du gouvernement Daladier, formation d'un gouvernement dit d'union nationale dirigé par Gaston Doumergue. On connaît la suite: la gauche du futur Front populaire soutient l'idée d'une tentative de prise du pouvoir par les fascistes le 6 février 1934, ce qu'aujourd'hui la majorité des historiens récuse. C'est un autre sujet.

Deuxième erreur historique et non des moindres: M. Castaner a oublié qu'après 1934 (où il ne se passa rien sur les Champs-Élysées), trois grands moments politiques se sont déroulés sur les Champs-Élysées.

D'abord le 11 novembre 1940, quelques semaines après l'entrevue de Montoire officialisant la collaboration entre le régime de Vichy et l'occupant, près de 3000 jeunes hommes, étudiants et lycéens bravent l'interdiction allemande de célébrer publiquement l'armistice et la victoire française de novembre 1918. Durant les jours précédents, des tracts se diffusaient, se recopiaient, passaient de main en main pour mobiliser. Pas besoinde Twitter ou de Facebook pour bâtir une résistance, on l'oublie un peu vite de nos jours. Les voici, ces jeunes patriotes, en fin d'après-midi, qui chantent La Marseillaise, crient «Vive de Gaulle» sur la place de l'Étoile, non loin de la tombe du Soldat inconnu. Deux cents seront arrêtés par l'armée allemande, plus de la moitié incarcérés un mois durant.

Autre oubli de notre ministre, le 26 août 1944. Rien moins que le défilé de la victoire des troupes de Leclerc en présence du général de Gaulle qui descendent l'avenue, là où quatre ans plus tôt les troupes de l'occupant nazi avaient marché triomphantes. À moins que notre actuel ministre-historien ne voie dans le défilé du 26 août 1944 qu'un «rassemblement festif» sans connotation politique…

Enfin le 30 mai 1968, une immense manifestation populaire en faveur du président de Gaulle, après les heurts estudiantins des semaines précédentes, se déroule sur l'avenue parisienne noire de monde. Quelques heures auparavant, de Gaulle avait annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale. La France gaulliste se rassemblait massivement pour lui témoigner son soutien.

On comprend bien la stratégie du ministre Castaner avec ses gros sabots pour évoquer le 6 février 1934 quand on l'interroge sur un tweet de la présidente du Rassemblement national. Il s'agit d'une part de remettre Marine Le Pen au centre de l'échiquier politique comme principale opposante au président Macron à l'orée des européennes, et d'autre part d'entretenir la figure démoniaque du «fascisme lepéniste» aux portes du pouvoir dans la perspective de 2022. Seul un nouveau face-à-face Macron-Le Pen pourrait permettre au président un second quinquennat au train où vont les choses. La manœuvre paraît grossière, mais tout est bon pour que le «nouveau monde» se maintienne au pouvoir, y compris fausser le jeu politique et construire des face-à-face sans avenir pour le peuple français.

La présidente du RN, de son côté, est complice de ce système politicien dont elle use et abuse pour exister, par des postures tantôt de victime, tantôt de résistante antisystème, de grandes déclarations tout aussi démagogiques que celles de ses adversaires. Grâce au président et au gouvernement qui l'ont remise en selle, Marine Le Pen a presque réussi à faire oublier son échec cinglant lors du débat de l'entre-deux-tours du printemps 2018, son manque de tenue et de professionnalisme, ses tergiversations politiques sur l'euro, son incompétence sur la politique économique. Elle demeure le «meilleur» adversaire possible pour le président Macron, étant entendu que M. Mélenchon se fait régulièrement hara-kiri. Quant à LR, ils ne savent toujours pas où ils habitent, et on suppose que d'ici 2022 ils resteront des SDF, des Sans Droite Fixe.

Les Français sont légitimes à désespérer de la médiocrité de cette classe politique. Et ce n'est pas en déformant l'histoire que des politiciens détourneront notre attention des enjeux actuels. Chaque jour, ils viennent nous reprocher de pas partager leur optimisme dans le progrès, dans les lendemains radieux de la mondialisation. Ils disqualifient ces «Gaulois réfractaires au changement», ces ploucs de «gilets jaunes», ces intellectuels antimodernes. Non, avertissait déjà Bernanos en février 1946, «la France n'est pas pessimiste, mais elle réserve son espérance. On nous prêche aujourd'hui l'optimisme comme on nous prêchait jadis le pacifisme, et pour les mêmes raisons. L'optimisme qu'on nous prêche, c'est le désarmement de l'esprit».

Barbara Lefebvre, Le Figaro, 25 novembre 2018






samedi 24 novembre 2018

Samedi soir (d'émeute blanche et...jaune)




Émeute blanche – je veux faire une émeute
Émeute blanche – ma propre émeute

Les noirs ont beaucoup de problèmes
Mais ça ne les dérangent pas d'envoyer des briques
Les blancs vont à l'école
Où l'on t'enseigne comment devenir idiot

Et chacun fait
Ce qu'on lui dit de faire
Et personne ne veut
Aller en prison !

Tout le pouvoir dans les mains
Des gens assez riches pour l'acheter
Pendant que nous marchons dans la rue
Trop trouillards pour ne serait ce qu'essayer

Et chacun fait
Ce qu'on lui a dit de faire
Et personne ne veut
Aller en prison !

Est ce que tu prends le contrôle
Ou prends les ordres ?
Est-ce que tu recules
Ou vas-tu de l'avant ?


White Riot, premier 45 tours des Clash sorti en mars 1977







Macronie ou en marche sur la tête



Dans la Manche, un réfugié acquitté d'un viol car il n'avait pas «les codes culturels»

http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2018/11/23/01016-20181123ARTFIG00310-acquitte-d-un-viol-car-il-n-avait-pas-les-codes-culturels.php 






 

lundi 19 novembre 2018

Répliques





De Gaulle, Pétain, La France, émission Répliques d'Alain Finkielkraut du 17 novembre 2018 avec Eric Zemmour et Paul Thibaud





samedi 17 novembre 2018

Samedi soir : des fourches, des piques et des lanternes !





17 novembre 2018, la France des rouleurs au diesel et fumeurs de clopes contre celle des élites consommatrices de kérosène et sniffeurs de coke.







vendredi 16 novembre 2018

Même dans la jacquerie, diantre, restons classe !






Oui, mes chers Compatriotes, demain j'ai bien envie d'aller manifester. D'abord parce que je n'ai jamais aimé ce Macron, ce qu'il représente et sa politique ou plutôt celle qu'en tant que petit commis de Bruxelles, il met en application. 

Je pourrais y aller pour râler contre toutes les hausses ou créations de taxes, les exemples ne manquent pas. Je pourrais y aller par fraternité avec ceux "qui roulent au diesel et fument des clopes" comme les méprisait voilà peu, ce nigaud de Benjamin Griveaux qui serait bien inspiré de prendre des cours de littérature afin de ne plus confondre dans ses citations un auteur anti-sémite (pas que) avec un écrivain sémite (pas que).

Je pourrais y aller pour défendre ce qui reste de notre patrie. Je pourrais y aller pour rappeler à Macron (l'a-t-il au moins su, un jour ?) que nos grands-pères ne se sont pas battus en 14/18 pour la paix mais pour la France... Je pourrais y aller pour dire haut et fort que l'on ne demande pas uniquement le respect de la loi sur l'intégralité du territoire national, mais qu'on y vive à la française !

Bref, demain, toutes les raisons qui sont la cause du délitement de notre nation, seront bonnes pour aller manifester. Chacun aura la sienne et c'est bien tout le problème comme l'analyse Zemmour.

J'en choisirai une parmi toute. Demain j'irai manifester par procuration. Celle que me donnerait toutes ces personnes qui attendent la mort dans ces EPHAD souvent dans des conditions indignes et à qui le petit commis de Bruxelles n'a pas hésité à raboter de plusieurs points de C.S.G les maigres retraites souvent insuffisantes pour payer les tarifs exorbitants de ces établissements.

Facile, pour les Macronnards, de s'attaquer à nos compatriotes du quatrième âge. On n'a jamais vu des fauteuils roulants ou nos "ainés" en déambulateur manifester et bloquer les routes. Faire les poches de personnes qui ont perdu la raison et tout pouvoir de se défendre, c'est la honte de ce Macron.

Pour autant, mes chers Compatriotes, pas question pour moi demain, de me déguiser en docker cégétiste ou cheminot "Sud Rail" adepte du pneu en flamme ou du tas de palettes en feu, vêtu d'un gilet jaune.

Même dans la jacquerie, diantre, restons classe !

CD







Les camarades fluo (1)



«Le 17 novembre, la révolte des Français qui voient jaune»

par Eric Zemmour



C'est une révolution? Non, sire, c'est une révolte. On pourrait ainsi retourner le célèbre dialogue qui annonça au roi la prise de la Bastille. Non, la manifestation des «gilets jaunes» ne sera pas une révolution. Le 17 novembre 2018 ne sera pas le 14 juillet 1789. Le monarque élyséen n'a rien à craindre, en dépit des cris poussés par les sans-culottes de La France insoumise et du Rassemblement national. On pourrait même dire que cette révolte n'est qu'une jacquerie, c'est-à-dire une rébellion de manants sans perspective politique ; mais cela la rend d'autant plus grave.

La protestation contre la hausse du prix de l'essence est aussi vieille… que l'automobile. Pendant longtemps, elle fut provoquée par celle du prix du pétrole. Au moins, il y avait une certaine logique. Et puis, le prix de l'essence est devenu une arme au service des idéaux écologiques. C'est en tout cas ainsi que nos gouvernants habillent leurs décisions. Le diesel, voilà l'ennemi! Il y a quelques années, pourtant, les mêmes nous disaient: le diesel, voilà l'ami! Allez comprendre. En vérité, les Français ne consomment pas plus d'essence (diesel compris) mais moins. C'est même pour cette raison que l'Etat en augmente le prix. Cela paraît complexe mais c'est simple pour un technocrate de Bercy: plus on achète de l'essence à la pompe, plus on paie de taxes: pour compenser la baisse des recettes fiscales provoquée par la baisse de la consommation d'essence, il faut augmenter son prix! C.Q.F.D.

Les technocrates de Bercy sont d'autant plus inquiets que la première année du mandat de Macron a vu les dépenses publiques s'envoler de nouveau. On est loin des promesses du candidat de réduire les effectifs de la fonction publique ; mais on est au plus près des électeurs du candidat Macron: les fonctionnaires d'un côté et surtout, de l'autre, les habitants des métropoles qui n'ont pas besoin d'automobile pour se déplacer, bien pourvus en métros, bus, tramways ou encore vélos, voire trottinettes.

Les cibles de la politique de Bercy sont les habitants de cette France périphérique des petites villes qui ont besoin de leurs voitures (souvent au diesel) pour se rendre à leur travail ou conduire leurs enfants à l'école. Comme par hasard, cette France-là n'a pas voté Macron. Elle lui a préféré l'abstention ou Marine Le Pen. Ou, pour les plus âgés d'entre eux, François Fillon. Cette France-là, ce sont ceux qui «fument des clopes et qui roulent au diesel», que brocardait récemment un ministre, à la manière d'Hillary Clinton se gaussant des «déplorables» qui votaient pour Donald Trump. Ce «mépris de classe», qui traduit le retour de la «lutte des classes», est le grand non-dit de cette manifestation des «gilets jaunes»: une «lutte des classes» remise au goût du jour par la mondialisation, qui s'exprime géographiquement, socialement, et électoralement. Une lutte des classes qui est le fil rouge de la présidence Macron, quels que soient les efforts de celui-ci pour le dissimuler.


(1) clin d’œil en souvenir du bon vieux temps de "Bihorel avec vous" ... ( CD )





lundi 12 novembre 2018

Poilus



En 1914, nos gars étaient des culs-terreux ; (…) Ils étaient ignorants comme des bœufs d'herbe. Ils prenaient la Hongrie pour quelque chose comme la vérole. 

Seulement voilà : s'ils ne savaient pas ce qu'était la Hongrie, ils savaient, eux, ce que c'était que la France.
 



Louis-Ferdinand Céline, “Le baptême du feu en 1914”, récit recueilli par Pierre Ordini en 1939 





 

dimanche 11 novembre 2018

11 novembre




Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle.

Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
Couchés dessus le sol à la face de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu,
Parmi tout l'appareil des grandes funérailles.

Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles.
Car elles sont le corps de la cité de Dieu.
Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu,
Et les pauvres honneurs des maisons paternelles.



Charles Péguy - Eve (1913) extraits









samedi 10 novembre 2018

Samedi soir






Le concerto pour la main gauche est une œuvre composée par Maurice Ravel en 1929 pour le pianiste autrichien Paul Wittgenstein, mutilé du bras droit sur le front russe lors de la première guerre mondiale.







vendredi 9 novembre 2018

9 novembre 1970, la France inconsolable

8 mai 1959, Fête Jeanne d'Arc à Orléans. Charles de Gaulle rencontre Melle Deschamps qui cette année là incarna la Pucelle d'Orléans


Le sixième vieillard

Le général de Gaule est passé à Vaucouleurs en juin 1961. Sur la place de l'hôtel de ville pavoisée de drapeaux tricolores et d'oriflammes bleu ciel et blanc, après les discours officiels, parmi les autorités, les maires de l'arrondissement et les journalistes avec lesquels il s'entretenait, son attention sembla s'absenter un instant, puis il dit, comme pour lui-même mais à haute voix : 
"On pense : Jeanne d'Arc, elle est très loin de nous ; en fait, ce n'est pas énorme. Cela fait six vieillards mis au bout l'un de l'autre. En réalité, nous sommes tout près de Jeanne d'Arc. ".

Il songe à son propre destin, maintenant dans sa dernière station. N'est-il pas, lui, le sixième vieillard, qui a vu se rompre le fil de l'histoire de France et qui l'a renoué, un jour, seul ?

 Michel Bernard / La Tranchée de Calonne / juin 2007






jeudi 8 novembre 2018

De France, mon pote (3)



«Il y a eu tellement de tués, mutilés et prisonniers, à Verdun et ailleurs, qu'en France comme en Allemagne, pour compléter les effectifs, il fallut avancer l'appel de la classe à mobiliser.

La République et l'Empire incorporaient les fils de ceux tombés en 14. Beaucoup n'avaient pas dix-neuf ans, leurs joues étaient rondes et lisses sous le casque. Sans rien dire, ils montèrent aux créneaux du pays.

Les femmes, lorsque le maire traversait la cour de la ferme, ne savaient pas pour qui, le fils ou le mari, leur cœur saisi allait se briser l'instant d'après.»

Michel Bernard, Visages de Verdun.










Pétain



"Courage, on les aura ! "

Général Philippe Pétain, 9 avril 1916


ps: et ils les eurent !




mardi 6 novembre 2018

De France, mon pote (2)



Bouna Alboury N’Diaye, d'origine sénégalaise, il s'est porté volontaire en 14 pour défendre la France. Après ses actes de bravoure au front, il est le premier Africain promu grand officier de la Légion d'honneur. Il est décédé à Louga le 28 juillet 1952.





 

Pourquoi, lorsque Édouard Philippe a honoré la mémoire d’Hô Chi Minh, ai-je pensé à vous, Geneviève de Galard ? par GabrielleCluzel




Pourquoi, lorsque Édouard Philippe a honoré la mémoire d’Hô Chi Minh, scandale aussitôt justifié dans la presse par l’hommage qu’il aurait aussi rendu aux combattants de Dien-Bien-Phu – comme si enfumer du même coup d’encensoir les victimes et leur bourreau pouvait faire souffler l’esprit de paix et de justice -, ai-je pensé à vous, Madame ?

Pourquoi dans cette gouvernance, comme disent les gens chics, de la confusion et du en même temps, en particulier historique, où chacun serait à la fois ange et démon – et surtout démon, en réalité, lorsqu’il est français -, ai-je revu « l’ange de Ðiện Biên Phủ » ?

J’ai fait votre connaissance par personne interposée à un déjeuner familial, à l’âge où on s’y ennuie ferme et où, faute de pouvoir se lever de table, on bombarde les cousins de boulettes de mie de pain en écoutant d’une oreille les conversations des grands. J’ai entendu votre nom, un oncle parlait de vous. Frissonnante, je me suis imaginée à votre place, infirmière volontaire dans l’enfer de Ðiện Biên Phủ. Ou plutôt non, j’ai surtout pensé que la froussarde patentée que j’étais n’aurait jamais pu.

Puis je vous ai revue quelques années plus tard dans une bibliothèque antédiluvienne, sur la couverture d’un vieux, très vieux Paris Match, sous ce titre : « La France accueille l’héroïne de Ðiện Biên Phủ », à la place exacte qu’occupent aujourd’hui Marc-Olivier Fogiel et son « combat » pour la GPA. Chaque époque a les combattants qu’elle mérite.

Je vous ai rencontrée, enfin, « pour de vrai » il y a deux ans, à un mariage, vous étiez assise, fragile, élégante et souriante, j’ai eu du mal à vous approcher, de jeunes officiers empressés vous entouraient, comme si malgré vos 90 ans vous étiez Scarlett O’Hara. Ils voulaient vous faire part de leur admiration et buvaient vos paroles.

Pourquoi ai-je envie de parler de vous aujourd’hui ? Plutôt que dénoncer cette nouvelle trahison, devenue, dans son genre, presque banale, et qui n’est sans doute pas la dernière, je préfère mettre en avant ce qui est beau, bien et vrai et que l’on ne montre pourtant jamais. Une jeune fille de tête – mais peut-il en être autrement quand on s’appelle Geneviève ? – qui n’a pas attendu nos féministes pour oser l’héroïsme et qui, au péril de sa vie, a soigné des malades, assisté des mourants, caché dans sa civière des médicaments à l’insu des Viet-Minhs, ce qui demande un peu plus de courage, on en conviendra, que de provoquer dans les églises avec ses nibards, son œil hagard et son verbe braillard – suivez mon regard. Chaque époque a (aussi) les égéries qu’elle mérite.

Le temps passe, les témoins de cette guerre se font rares. Je vous imagine, silencieuse, votre mémoire comme un sanctuaire, et me dis que les mots que d’autres peuvent prononcer, finalement, ne sont rien, du vent, de l’air. Un jour prochain, c’est certain, l’Histoire rendra justice à ces soldats qui se sont sacrifiés et pour lesquels la vision de « l’ange de Ðien-Bien-Phủ » a été peut-être comme un avant-goût du ciel.

Ce jour-là, ceux qui, par désamour de la France ou simplement par ignorance bête, auront fait des courbettes devant Hô Chi Minh auront bonne mine…


Gabrielle Cluzel






lundi 5 novembre 2018

De France, mon pote



 “Car on nous méprisera vigoureusement, hein, Norbert ?… Des inutiles, des incapables, des attardés ! Nous rappellerons de si sales souvenirs !… Et puis, rien qu'en existant, nous affirmerons qu'une guerre reste possible, et on nous accusera de la regretter, de la préparer en la souhaitant…”

    Roger Vercel, Capitaine Conan









mercredi 31 octobre 2018

Paie les ruines et tais-toi



Fin septembre, s'est réuni en la mairie de Bihorel, le syndicat intercommunal Bihorel / Bois Guillaume qui gère(ait) la piscine Transat en vue de sa dissolution et de régler les conséquences financières de cette dissolution, puisqu'il y en a encore à venir.

C'est le genre de réunion dont il n'est fait aucune publicité, l'exemple type de l'entre-soi de ceux qui se prennent pour les propriétaires d'une commune tenant les habitants pour quantité négligeable dont seul le bulletin de vote a un intérêt tous les six ans et les impôts au quotidien pour les dépenser comme bon leur semble.

On peut se demander pourquoi aucun élu d'opposition ne siège dans la direction de ce syndicat ? Craint-on que voyant un bout de ficelle qui dépasse, ils tirent dessus jusqu'au bout pour y trouver quelque chose que l'on ne voudrait qu'ils trouvent ? Si une autre explication est la bonne, ceux qui ont la réponse peuvent venir l'exprimer ici...

Si les élus d'opposition pour une raison obscure (?) ne siègent pas, rien ne les empêche, comme tout citoyen, d'assister à ce type de réunions en tant que "spectateur" puisqu'elles ne sont pas encore interdites aux cochons de payants (nous, mes chers Compatriotes).

C'est ainsi que Françoise Jérôme du groupe de l'opposition municipale "Vive Bihorel"  a pu suivre les débats dans l'assistance, peu nombreuse, puisqu'elle était seule.
Elle a bien voulu mettre en page ses notes et les confier à ce blog pour les publier. Bien sûr, il ne s'agit pas d'un exercice littéraire mais de rendre compte d'échanges verbaux. Vous pourrez à la suite lire ses commentaires.


Étaient présents Pascal Houbron, J.M.Chevalier, Jocelyne Brochard et l'adjoint aux finances pour Bihorel et Gilbert Renard avec deux élus de sa majorité pour Bois Guillaume.




Réunion du syndicat intercommunal en vue de sa dissolution 


Pascal Houbron

Nous avons reçu le 25 Juin dernier un courrier demandant la dissolution du syndicat intercommunal

Le but de cette réunion est de savoir comment liquider actif et passif et régler la question de l'endettement: comment apurer la dette

il est nécessaire d'anticiper le remboursement des emprunts
les biens mobiliers du syndicat étant vendus, il faudra régler le sort de ses biens immobiliers et pour cela, s'enquérir auprès des domaines.  
il faudra aussi liquider les contrats en cours (sécurité des lieux)
il n'y a pas de personnel employé directement par le syndicat

il faudra donc considérer le problème sous les aspects juridique patrimonial et politique car les orientations des deux communes sont différentes


Gilbert Renard

Merci pour cette réunion de procédure d'arrêt, de retrait de Bois Guillaume pour qui 
il faut rapidement solliciter l'avis des domaines et savoir quel est le statut de cet équipement
Pourquoi cette demande de dissolution ?
La décision a été prise à l'unanimité du conseil municipal qui souhaite tout arrêter et réfléchir  à un nouvel équipement mieux positionné géographiquement.
En effet, à terme, Rouen prévoit la construction d'une piscine neuve près de Flaubert c'est à dire à 2 km à vol d'oiseau de l'actuelle piscine Transat qui est excentrée par rapport au développement de la ville.
 Le coût des travaux de réhabilitation de l'actuelle piscine, s'élève à 5 millions d'euros
Pour 2 à 3 millions de plus on peut avoir du neuf répondant mieux aux exigences nouvelles du public ainsi qu'à de nouvelles normes environnementales.

Le devenir du site peut être repris par Bihorel.

Si on regarde une carte on voit qu'il y a une piscine à Mont Saint Aignan et un projet à Flaubert,  il serait  intéressant de mettre une piscine au milieu sur une ligne de bus F1 très performante, près de divers équipements sportifs, près du golf de Bois Guillaume qui est entrain de devenir un 18 trous, près de la Ronce où beaucoup de gens travaillent. et ceux qui travaillent en décalé pourraient profiter de leur heure et demie de liberté pour aller nager.
Enfin je le rappelle, il s'agirait d'un équipement neuf occupant une position géographique stratégique compte tenu du développement de Bois guillaume.
Bien entendu c'est compliqué du point de vue politique, c'est difficile à faire accepter par le public
       
Par rapport à la gestion des piscines, on a un problème de fond avec la position de la métropole
qui prend en charge les piscines du secteur d'Elbeuf.
Celle ci assurait aussi  le coût des scolaires à la piscine mais comme elle ne peut plus le faire et qu'on on a eu un transfert de charges inversé, la métropole va redonner de l'argent aux communes  de ce secteur, il y a une grande inégalité de traitements entre les communes.

La patinoire de l’île lacroix par exemple est prise en charge par la métropole, pas la piscine, bien que les deux fassent partie d'un ensemble sportif .

Les subventions sont plus importantes quand la piscine possède un bassin de 50m

La piscine transat représente un coût de fonctionnement de 300.000 euros par an pour chaque commune.
Pour financer, on pourrait mettre en place une taxe sur la feuille d'impôt foncier, on pourrait aussi élargir le syndicat à d’autres communes
Il y a la baisse des aides de l'état et s'il fallait trouver les 300.000 euros demain il faudrait augmenter les impôts d'au minimum 3 points
On peut trouver des subventions mais il y a le fonctionnement et l'amortissement …
Le système était valable il y a quelques années
 
Plus le temps passe et plus la remise en route est problématique et on approchera bientôt du coût du neuf.

La proximité des élections complexifie la prise de décision.

Faut il mettre le débat sur la place publique ?

Le point de vue de Bihorel est plus compliqué à cause de l'opinion publique

Pascal Houbron

J'ai appris à nager dans cette piscine (sniff sniff / ndlr)

Gilbert Renard

il nous faut un équipement, Mont Saint Aignan est saturé et la piscine du plateau Est ne sera pas faite d'ici les élections

J.M Chevallier
Mont Saint Aignan va être en travaux et donc fermer

Pendant tout le temps de la prise de décision et de la mise en route du projet, nos enfants ne nagent pas
Côté bihorellais, vis à vis de l'opinion publique, on ne peut pas se contenter de dire on arrête. 
Notre population a besoin de pistes de solutions sur une période de transition vers un nouvel équipement et ce malgré la bonne volonté des associations

Conseiller  Bois Guillaume

la dissolution du syndicat ne change rien à la solution pour la piscine
dans les 4 ans qui viennent il n'y aura pas de piscine
Combien va nous coûter la dissolution ?
Une dissolution qui  ne changera rien à la politique scandaleuse de la métropole    
du point de vue des piscines il s’agit d'une discrimination vis à vis des plateaux nord

Les chantres de l'anti discrimination de la métropole en sont eux-mêmes les champions

Garder un équipement fermé c'est aggraver la situation de cet équipement cela finira comme l'Océade où des artisans indélicats venaient se servir en matériel

Gilbert Renard
Pourquoi ne pas faire jouer la solidarité avec une taxe payée par tous les métropolitains ?

De manière équitable

Comme pour les déchets par exemple : les taxes sont basées sur la valeur foncière
la valeur foncière sur bois guillaume est de 10000 le taux de 8%s'applique sur les 10000
si comme par exemple à Cléon la valeur foncière est à,5000 le taux de 8,06 va s'appliquer sur les 5000 euros avec ce  taux unique, les « bourgeois » du plateau nord paient plus cher 


Pascal Houbron

  Nous prenons acte de la décision de Bois Guillaume, nous la regrettons mais la respectons, nous n'avons pas de commentaire à faire.
Financer la piscine intégralement est inimaginable

Nous avions en 2012, 1.800.000 euros de dotation
1.000.100 en 2018 on perd 700.000 euros et il faudrait en financer 600.000
On arrive pas à supprimer purement et simplement cet équipement. Elle existe depuis de nombreuses décennies et rendait le territoire attractif.

Il est difficile d'imaginer que cela s'arrête
La gouvernance de la métropole est mauvaise
Les travaux ne posent pas de problème mais elle n'accepte pas de financer tout ou partie du fonctionnement
La métropole pourrait au moins financer l'apprentissage de la nage par tous les enfants

Il y a des élections en 2020 et nous, nous souhaitons qu'il y ait une nouvelle majorité à la métropole

On se dit qu'il y ait ou non un nouvel équipement, il y aura toujours le même financement
Isneauville et Quincampoix rentreront ils dans un syndicat ?

Si on réfléchit : entre les Hauts de Rouen et la Ronce , Transat sera le point central géographique, sachant que la piscine Salomon est fermée

Il existe un nouveau projet sur les Hauts de Rouen
Rendez vous est pris pour voir les interactions

Si la piscine de Rouen est trop proche, la métropole ne financera pas deux équipements si rapprochés
Quel est le point de vue de Rouen ? Avant 2020, aucune décision ne sera prise sur l'avenir du site réhabilitation ou nouveau projet sur Rouen ou Isneauville

Gilbert Renard

il faut maintenant mettre en place  la gestion du retrait de Bois Guillaume
Il faut d'abord qu'il y ait une estimation du bien en vue de la reprise de la pleine propriété de l’équipement par Bihorel
Je le regrette un peu car si cet équipement n'est pas déclassé, aucun projet n'aboutira ailleurs
pour Rouen il s'agit de revoir à la hausse la mise en valeur  de certains quartiers mais la ville  ne peut plus faire face seule

pour finaliser la dissolution du syndicat il faut faire un solde de tout compte
le problème est celui de l’immobilier et de la gestion de l’emprunt
la commune de Bois Guillaume se décharge, il faut rembourser les emprunts dans le cadre du syndicat.
la trésorerie du syndicat est de 357.000 euros
et il faudra que chaque commune complète pour le remboursement
 
Bois Guillaume se retire, Bihorel souhaite garder l'équipement
il faut solder les prêts
chaque commune devra  60.000 euros

il faut liquider l’actif au profit de la commune de Bihorel
il lui faut racheter sa part comme la part de la maison dans un divorce

il reste deux contrats d'assurance
le problème du contrat avec Vert Marine est réglé. Il y a eu une très bonne négociation
Le remboursement anticipé sera effectué au 1er janvier 2019 et 1er mars 2019  il faudra l'inscrire dans le budget définitif.

et il y aura un appel de fonds fin 2018 de 237. 000 euros.

adjoint aux finances de Bihorel :

ça risque de coincer.

Gilbert Renard

Enfin  il faudra régler la société de surveillance et l'électricité.

Fin de la réunion




Quelques commentaires s'imposent:


Gilbert Renard  rejette comme du reste, son homologue bihorellais  la faute sur l'état et la mauvaise gestion de la métropole (même s'il est vrai que celle-ci n'est pas très égalitaire)
Il déclare que la décision du retrait de Bois Guillaume du syndicat intercommunal a été prise en conseil municipal à l'unanimité
Il essaie surtout de nous vendre la fermeture de Transat pour l'ouverture d'une nouvelle piscine sur Isneauville avec  une fausse barbe géographique.
Ce nouvel équipement serait plus central (plus central par rapport à qui?)
Selon lui, tous les travailleurs de la zone d’activités de la ronce  sauteraient tous avec joie dans le grand bain pendant leur coupure du midi.
Il nous dit qu'à moins de relever la fiscalité ou de mettre en place une nouvelle taxe, on ne peut pas trouver demain 300 000 euros pour faire fonctionner la Transat
Pense-t-il que le fonctionnement d'une nouvelle piscine  sera gratuit ou que la métropole pour faire plaisir à Gilbert Renard changera de politique et le financera ?
Il nous propose à nous bihorellais,  de racheter les ruines  « comme dans un divorce, celui qui reste dans la maison rachète sa part »)
Il va même jusqu'à regretter que Bihorel reprenne le site car s'il n'est pas déclassé, aucun autre projet ne pourra voir le jour.
Enfin, cerise sur le gâteau, il se demande, étant donnée la proximité des élections, (2020), s'il faut vraiment mettre ce débat sur la place publique car oui, c'est un peu délicat pour Bihorel vis à vis de l'opinion publique. Et puis sous-entendu, le citoyen est tellement crétin qu'il n'entend rien à ces questions et risque à cause de cela, de voter de travers.

On a du mal à comprendre  l'indignation de l'adjoint au sport de Bois Guillaume et son inquiétude sur ce que la dissolution du syndicat va coûter à chaque commune puisque comme ses petits camarades il a voté le retrait du syndicat.

Du côté Bihorellais, à part une remarque de JM Chevallier qui s'inquiète de l'absence totale de piscine sur l'ensemble du plateau nord pendant la durée des travaux de Mt St Aignan, et de la demande de réponses de  la population, personne n'a protesté
Notre adjoint aux finances observe seulement qu'il va falloir budgétiser une somme importante pour le remboursement anticipé des emprunts et que ça risque de « coincer » D'ailleurs est ce que ça va « coincer » d'un point de vue uniquement financier ou dans l'opinion ou même au sein de la majorité municipale ?

En tout cas ça ne « coince » pas pour Jocelyne Brochard qui n'a pas ouvert la bouche, même pas posé une seule question. Il est vrai qu’en commission  sports elle était d’accord avec la fermeture définitive 

Ce qui me révulse le plus c'est l'apparente résignation de notre édile qui se contente de prendre acte et qui ajoute et c'est tout de même extravagant que nous n'avons pas de commentaire à faire sur la décision de Bois Guillaume.
Et lorsque je l'ai interpellé à ce sujet en conseil municipal, me plaignant de son manque de combativité, voire de son apathie, il a répondu qu'il n'avait pas à commenter les décisions des autres communes
On connaissait l'expression  « sois belle et tais toi » nous c'est « paie la ruine et tais toi » !

Et de regretter une fois de plus de voir fermer la piscine où il a bu ses premières tasses (souhaitons qu'il en boive d'autres, politiques celles-là)

Et puis on a eu droit à l'éternel refrain de la baisse de la dotation de l'état et de l'injustice de la métropole
Et en conclusion, la décision de ne rien décider en attendant un hypothétique changement de majorité à la métropole
Je dirais qu'avec des amis comme ça pour nous défendre auprès de l'instance métropolitaine, on n’a pas besoin d’ennemi.

F. JEROME




En conclusion, mes chers Compatriotes, j’ai souvent comparé le binôme Renard / Houbron à Tintin et Milou. Le maire de Bihorel, une fois de plus apparait par son manque de pugnacité à défendre nos intérêts, totalement inféodé à Renard. 

De quel droit Bois Guillaume se retire-t-il de manière unilatérale sans avoir à nous indemniser de sa rupture de contrat ? Et en plus, ce serait à nous de payer l’enterrement du cadavre !

Une dernière précision, je tiens d’un ancien adjoint et non des moindres de la majorité municipale qu’au début de la gestion commune Bihorel / Bois Guillaume, la répartition du cout de fonctionnement de la Transat n’était pas de 50/50 mais de 60 pour BG et 40 pour Bihorel, ce qui, vu le nombre d’habitants des deux villes semblait logique. Si notre petit marquis avait défendu les intérêts de Bihorel et des Bihorellais, ce ne serait pas 300.000 euros qu’il nous faudrait trouver aujourd’hui mais 240.000…

Voilà, mes chers Compatriotes, ce que l’on peut dire en cette fin 2018 au sujet de notre piscine inaugurée  en 1972 et fermée en 2016 par Houbron. Vous l'aurez compris, il ne se passera rien avant les élections en 2020.
La Transat sera alors fermée depuis 4 ans, autant dire dès aujourd’hui que son sort est d’ores et déjà réglé : la destruction pure et simple et ceci au profit de la construction d'un nouvel établissement situé à Bois Guillaume et pas trop loin d'Isneauville (on ne mélange pas les torchons bihorellais avec les serviettes de la gentry du plateau nord). Et le plus fort, c'est qu'il sera demandé aux Bihorellais de participer au paiement des frais de fonctionnement de cette nouvelle piscine...

CD